Interminable route vers le sud-ouest tanzanien

Publié le par Maryline

Entre Dar es Salam et Mbeya, la grande ville du sud-ouest de la Tanzanie, il y a 800km. Nous venons de mettre 9 jours pour les parcourir ! Bon ok on a eu un rythme super tranquille, entre réveil tardif, école le matin, pause déjeuner dans les gargotes de bord de route et arrêt pas trop tard pour avoir le temps de chercher un bivouac. Mais il faut avouer aussi qu’il n’est pas possible d’aller très vite sur cette route, à cause des très nombreux camions, des limitations de vitesse interminables et des interdictions de doubler… Après avoir quitté le campsite près de Mikuni le 27 décembre, notre première étape nous conduit sur une piste en retrait d’un village. Alors que la piste se dégrade, nous repérons une sorte d’ancienne carrière qui sera parfaite pour y passer la nuit, abrités des regards. Et nous faisons quelque chose que nous faisons rarement en Afrique : nous partons marcher ! On s’aperçoit qu’on ne marche pas beaucoup ici : soit il fait trop chaud, soir l’environnement ne s’y prête pas, soit on n’a « pas le temps »… Alors là, en face de notre spot pour la nuit il y a de gros rochers que nous escaladons avec plaisir.

 Interminable route vers le sud-ouest tanzanien
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Le lendemain, c’est une journée logistique absolument barbante qui nous attend à Iringa : nouvel essai (= échec) pour recharger nos bouteilles de gaz, retrait d’argent liquide (il faut chercher les distributeurs ne prenant pas de commissions sur les cartes internationales), achat de fruits et légumes au marché, achat de produits secs et frais dans les différentes petites superettes de la ville. J’avoue, parfois la facilité des grandes surfaces kenyanes nous manque 😉 Petit moment sympa de la journée : lorsque nous entrons au hasard dans une sorte de food court : un enchevêtrement de pièces très sombres et enfumées dans laquelle des dizaines de personnes préparent différents plats : des brochettes, des ragouts, des beignets, des frites etc. Tout le monde nous saute dessus à peine le pied posé dans la 1ère salle mais l’ambiance est très joyeuse. Martin prend le 1er plat qu’on lui propose, je crie pour trouver des chapatis pour Louise, Eliott m’entraine voir tous les stands avant de se décider, et Renaud teste des trucs à l’allure douteuse. Tout le monde y trouve son compte et nous nous régalons pour moins de 4€.

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Nous quittons la ville en fin de journée, avec l’intention d’aller nous poser près du site paléolithique d’Isimila, un site naturel avec des formations rocheuses singulières, où des archéologues ont mis au jour de nombreux objets de l’âge de pierre. Mais la piste pour y accéder est trempée, on glisse et on commence à patiner. Nous ne sommes plus très loin, mais il vaut mieux s’arrêter ! Le demi-tour sur la piste étroite et boueuse est épique, on se prend un petit coup de stress et on décide de ne pas aller plus loin. On s’arrête là, sur un coin d’herbe au croisement de 2 pistes. On a la visite de quelques personnes habitant les maisons voisines mais le coin est très calme.

 Interminable route vers le sud-ouest tanzanien
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Le lendemain, mardi 29 décembre, nous laissons le véhicule et rejoignons le site d’Isimila à pied. Le gardien nous demande un droit d’entrée de 10$/personne, 5$ pour les enfants, à payer par carte bancaire avec une TVA de 20%, reçu officiel à l’appui. Je prends mon plus beau sourire pour lui expliquer que payer 42$ pour me promener dans un joli paysage, c’est un peu pousser mémé dans les orties quand même… Après avoir réfléchi à plusieurs « solutions » (comme dire que nous sommes tanzaniens et payer à peine 1$/personne ??) nous tombons d’accord sur la somme de 11€ pour toute la famille, c’est déjà plus raisonnable 😉 Nous faisons une belle promenade qui nous prendra 3 heures au total, au milieu de rochers ocres érodés et de piliers naturels et en marchant parfois sur des rochers taillés à l’époque préhistorique. Certains sont ramassés et stockés à l’abri, mais on en trouvera des dizaines (laissées sur place évidemment) sous nos pas : des racloirs, des haches, des « boules » servant de frondes… impressionnant ! Si la balade est sympa, le musée minuscule, en revanche, ne présente aucun intérêt, ce qui nous conforte dans le fait d’avoir négocier notre entrée.

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 Interminable route vers le sud-ouest tanzanien
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Nous quittons Isimila en vitesse avant que la pluie ne s’abatte et ne rende la piste encore plus compliquée, et nous roulons un peu jusqu’à un point de bivouac repéré sur notre appli (il y en a très peu !) et effectivement nous arrivons dans un super endroit, au bord d’un lac où des gamins pêchent. Nous restons 2 nuits ici, au calme. Les garçons jouent au ping-pong sur la table de camping, Louise construit une cabane dans les roseaux, Martin et Renaud essaient de pêcher et reviennent les pieds remplis de sangsues… Alors que nous faisons école le 2ème matin, 5 ou 6 personnes rappliquent. Ce sont des officiels du village voisin, qui nous demandent un permis et nous disent que nous aurions dû nous enregistrer auprès des autorités locales, « pour notre sécurité ». Rien de bien méchant, une petite discussion règle la situation et ils repartent non sans nous avoir donné leur WhatsApp et posé pour des photos devant le camping-car 😉 Nous filons un peu plus tard et avançons un peu sur la route de l’ouest.

 Interminable route vers le sud-ouest tanzanien
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Nous sommes le 31 décembre, l’année 2020 s’achève. Une année un peu compliquée, mais avec beaucoup de positif pour nous (voir notre article dédié avec un recap de l'année) ! Le soir, nous nous faisons un bon repas, nous regardons un film avec les enfants, on mange un crumble et nous faisons nos « vœux » pour l’année 2021 : chacun écrit sur un morceau de papier une activité ou quelque chose qu’il aimerait faire avec une personne de la famille. On ouvrira tout ça demain matin ! En attendant, il est 23h et nous irions bien nous coucher. Mais les enfants ne l’entendent pas de la même oreille, ils veulent veiller jusqu’à minuit ! Soit, Renaud et moi allons nous coucher, Louise va lire dans son lit tandis que les 2 garçons se mettent dans le lit d’Eliott avec de la musique. A minuit, je les entends vaguement se souhaiter une bonne année puis Martin rejoint sa couchette et tout le monde s’endort.

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Jusqu’à ce que nous soyons réveillés le lendemain matin par des coups timides, puis plus affirmés sur le camping-car accompagnés de « Eliotti, Louse, Martine !! ». Ce sont les gamins des maisons aux alentours, avec lesquels les enfants ont un peu joué la veille. Ils ne parlent pas anglais à part « what is my name » et nos enfants se lassent rapidement d’être touchés et suivis, jusqu’à ce que Martin, expert en pédagogie, ait une idée : « maman, ils sont un peu collants, là, il faudrait faire une activité avec eux. Et si on faisait un atelier dessin ? » et hop, des feuilles, des crayons et des feuilles « magiques » et nous gagnons 1 heure de calme et des enfants français et tanzaniens ravis 😉.

 Interminable route vers le sud-ouest tanzanien
 Interminable route vers le sud-ouest tanzanien
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Nous arrivons enfin à Mbeya, dernière grosse ville du sud-ouest de la Tanzanie, le 1er janvier. Sans nous arrêter en ville, nous rejoignons un beau point de vue à 2500 mètres (depuis quelques jours nous avons pris de la hauteur et il fait bien plus frais !). Nous tombons sur un car de paroissiens venus fêter le 1er jour de l’année ici. A peine le moteur arrêté, nous sommes embarqués dans leurs danses et leurs chants. Ils font tellement de selfies avec nous que nous ne savons plus où donner de la tête ! Est-ce un signe que 2021 sera placé sous le signe du rire et des rencontres ? On y croit très fort en tout cas !

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Publié dans Tanzanie

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