Petite pause au bord de la mer Rouge
Nous sommes bien arrivés mardi 12 novembre sur la côte soudanaise de la mer Rouge. Après avoir fait quelques courses à Port-Soudan, nous longeons la côte sur une vingtaine de kilomètres pour rejoindre une sorte de complexe hôtelier qui accepte que nous nous posions sur leur parking pour pas bien cher. Nous étions prévenus, mais nous sommes déçus par la côte soudanaise. Le littoral est très marécageux, ou plutôt sablonneux/boueux donc il est très difficile de trouver un bivouac. Le « resort » est plus que défraichi, le hall d’accueil semble être en travaux, le restaurant n’est pas en service, quelques paillotes sont par terre, l’éolienne censée produire de l’électricité n’est pas connectée (et tourne donc dans le vide…). L’unique employé nous dit qu’ils terminent les installations pour la saison qui devrait démarrer d’ici la fin du mois, mais j’ai de sérieux doutes quant au taux d’occupation de cet hôtel « en haute saison », d’autant qu’on n’a vu personne travailler à le ranger/nettoyer ces 3 derniers jours !
Mais tant mieux pour nous, finalement, car nous n’avons pas besoin de beaucoup d’installations et cela nous permet de négocier plus facilement notre stationnement et le cadre est quand même joli pour faire une petite pause. Nous profitons du filet de volley pour faire quelques parties et j’ai l’impression de revivre les cours d’EPS lorsqu’aucun de mes enfants ne veut faire équipe avec moi ; nous faisons un atelier « peinture sur cailloux » et peinture de masques que nous avions achetés à Venise, nous faisons des jeux de société, lisons etc. Nous faisons aussi de grosses sessions d’école, ce qui nous permet de compenser le mois en Egypte où nous n’avions pas été très assidus… Renaud profite également de cette pause pour réparer quelques trucs dans le camping-car : la lampe d’Eliott qui s’est décrochée, la vasque de la salle de bains qui se fend au niveau du mitigeur, les joints de la plaque de cuisson…
Nous ne nous baignons pas beaucoup finalement, car l’eau n’est pas très jolie ici. La plage au pied de l’hôtel est sale avec des algues et pas mal de détritus ; plus loin sur la jetée elle est propre, mais le sable boueux du fond donne une eau très trouble qui n’est pas très attirante. Nous commençons à avoir des gouts de luxe en matière d’eau translucide 😉 Ce n’est donc pas ici que nous ferons de jolies sessions de snorkeling ! Renaud, Louise et Martin ont essayé tout à l’heure près d’un îlot recommandé par le gérant de l’hôtel, soit-disant avec des coraux et des poissons, mais sont revenus dépités : aucun poisson, 0 visibilité et de la vase où ils ont failli perdre leurs chaussures de bain ! Les fonds soudanais sont pourtant très réputés chez les plongeurs ! Mais les spots se situent loin de la côte et la plupart des plongeurs achètent des croisières de plusieurs jours, et ça ne nous dit pas (ni à notre portefeuille, d’ailleurs…).
Nous avions prévu de quitter la côte aujourd’hui (vendredi 15 novembre) pour entamer la longue descente en direction de l’Ethiopie (1 000 km… c’est grand le Soudan !), mais je ne suis pas dans mon assiette depuis ce matin. Je préfère me faire chouchouter ici et on partira demain, tous en pleine forme, inchallah’ 😉