Dans les méandres du Sine Saloum

Publié le par Maryline

Mardi 5 avril : nous arrivons en fin de matinée à l’un des endroits les plus touristiques de cette région du Sénégal : la ville de Joal-Fadiouth, connue sous le nom de l’île aux coquillages. Pour une fois, nous prenons un guide pour faire cette visite. Ça commence par un tour en pirogue, elle est magnifique, construite dans un seul tronc. Ce qui constitue un problème d’ailleurs, le Sénégal n’ayant pas beaucoup d’arbres (à part en Casamance), le trafic illégal de bois est l’un des sujets de tensions dans le sud du pays. Notre « capitaine », répondant au doux nom de Charles de Gaulle, nous conduit en silence au premier arrêt où nous découvrons d’anciens greniers à mil. C’est sur ce genre de structures en paille sur pilotis au-dessus de l’eau que les villageois conservaient les céréales, pour les mettre à l’abri des animaux et de tout risque d’incendie. Aujourd’hui ils ne s’en servent plus, mais les ont conservés au titre de la valorisation de leur patrimoine.

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Puis nous débarquons au cimetière, magnifique avec ses baobabs et son sol en coquillages. En plus d’être très joli, il a la particularité d’accueillir à la fois des musulmans et des chrétiens, ce qui en fait un symbole de la bonne cohabitation des 2 communautés dans le pays. Ousmane, notre guide, nous montre plusieurs tombes de personnes ayant vécu plus de 100 ans !

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Nous empruntons ensuite un pont de 250m pour rejoindre l’île de Fadiouth, une petite ile artificielle construite sur un monticule de coquillages. Environ 8000 personnes y vivent à l’année, et en dehors de quelques pécheurs et artisans, l’île vit essentiellement du tourisme. C’est étonnant de marcher sur tous ces coquillages qui crissent sous nos pas ! Les ruelles sont super mignonnes, certaines sont très étroites, il y a des charrettes « garées » un peu partout, des baobabs blanchis par le calcium des coquillages et les fientes d’oiseaux… une bien jolie visite ! Il faut quand même faire abstraction des monceaux de détritus qui recouvrent les berges de l’île…

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Une fois revenus sur la terre ferme, nous tentons de trouver un restaurant pour manger un morceau mais comme souvent dans les zones touristiques nous ne trouvons pas notre bonheur à prix raisonnable. C’est pas grave, on a repéré une petite piste longeant la côte. On la prend sur quelques kilomètres jusqu’à arriver à une petite plage, parfaite pour grignoter un sandwich chez nous ! Enfin parfaite… quel dommage qu’elle soit si sale ! c’est vraiment désolant de voir tous ces plastiques partout…

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En fin de journée, nous poussons un peu plus au sud, et arrivons à Palmarin, sur une petite presqu’île. Sur les conseils de Stéphanie (encore !), nous prenons une piste conduisant à un lodge, nous permettant d’accéder librement aux célèbres puits de sel de Palmarin. Ces trous creusés dans le sol et qui font « remonter » du sel ensuite ramassé et traité. Ce qui est surtout impressionnant et magique, c’est que chaque puit a une couleur différente ! Du rose, du orange, du jaune, du beige, du marron, du violet… c’est déjà super joli vu du sol, mais ça doit être dingue vu du ciel ! N’ayant pas de drone, on doit se contenter de google earth, ça donne déjà une belle idée ! A la fin de la piste, nous retrouvons Charlie et Olivia, les 2 voyageuses en 4x4 que nous avions déjà rencontrées à la Somone. Nous discutons un moment à proximité du lodge à 200€ la nuit (et l’un des gardiens vient d’ailleurs s’enquérir de nos projets… heu non merci on va se déplacer !!) puis nous nous séparons : nous voulons aller dormir au bout de la presqu’île tandis qu’elles remontent le fleuve. Mais nos chemins devraient se recroiser rapidement ! Au coucher du soleil, les puits de sel et les quelques greniers à mil sont également magnifiques !

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Sur le conseil des filles, nous nous posons pour la nuit au bout d’une piste juste devant une plage dans la mangrove. Nous y rencontrons Marc, qui a construit une maison de bric et de broc sur l’eau et qui a plein d’idées farfelues mais intéressantes. Nous nous promenons un moment dans « sa mangrove », c’est agréable !

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Le lendemain, nous poussons jusqu’au bout du bout de la presqu’île, à Djiffer, mais le coin ne nous inspire pas : trop de monde, trop étriqué (c’est normal me direz-vous !) trop sale, trop d’odeurs. Demi-tour après avoir acheté du pain quand même (ah oui ici au Sénégal c’est le bonheur, on retrouve du vrai pain !!!), et on se trouve un petit coin juste à côté de l’océan pour déjeuner. Puis en fin de journée nous rejoignons les filles sur leur bivouac un peu plus au nord. Nous allons passer quelques jours ensemble pour arpenter le delta du Sine Saloum, cette zone humide où se rejoignent et s’entrecroisent les 2 fleuves en multiples canaux avant de se jeter dans l’océan.

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Jeudi 7 avril : pas d’école ce matin, nous nous rendons tous les 7 au petit port de Ndangane pour y négocier un tour en bateau dans la mangrove. Nous discutons un moment pour descendre le prix soit-disant officiel de 60% puis nous nous mettons en route. 1er stop… pour mettre de l’essence ! Souvent ici (mais on l’a vu dans d’autres pays visités également !) ils sont à flux tendu en terme de trésorerie : c’est avec l’argent qu’on verse pour l’excursion qu’ils vont pouvoir faire le plein ! Bon visiblement on ne s’est pas compris sur l’itinéraire, ou disons plutôt qu’il nous a vendu un circuit (faisant le tour de l’île Mar Lodge) irréalisable en 4 heures. Et la plage idyllique sur laquelle nous étions censés pique-niquer est en fait un spot privé payant géré par un café. Sans être l’excursion du siècle, donc, la balade reste sympa : nous pique-niquons sur une plage de Mar Lodge et prenons un long moment pour nous baigner. Une vague de chaleur arrive sur le Sénégal pour plusieurs jours et effectivement nous sentons que les températures ont bien monté. Le vent est brûlant et nous séchons en quelques secondes en sortant de l’eau ! Au retour, nous nous ruons sur des jus de citrons frais et des glaces pour essayer d’étancher notre soif. Après quelques courses (où je me fâche contre des femmes qui veulent me vendre 1 carotte au prix d’1kg normalement ! ), nous nous éloignons du village et trouvons un bivouac isolé où nous serons bien au calme toute la soirée.

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Le lendemain, au village de Fimela nous nous arrêtons dans un dispensaire : cela fait 2 nuits que Martin monte à 40° de fièvre et je veux m’assurer qu’il n’a pas le palu. Il n’a de la fièvre qu’à 20h, et ça descend bien avec un doliprane jusqu’au lendemain soir. Et il tousse beaucoup la nuit uniquement. Le médecin sur place nous fait un test gratuitement qui s’avère négatif. Il n’a pas de tests covid, il en a eu que quelques-uns au début de la crise mais de toute façon, il n’y a pas de cas ici, la mangrove purifiant l’air…  Bon… on va attendre de voir ce soir si ça recommence. En attendant, Renaud fait réparer la fixation du pot d’échappement qui menace de se faire la malle depuis quelques temps, puis nous rejoignons les filles au MAHICAO (le Musée d’Art et d’Histoire des Culture d’Afrique de l’Ouest). C’est étonnant de trouver un si joli musée dans un si petit village paumé dans le delta ! Il est l’œuvre d’un mécène privé qui a collecté des pièces depuis des dizaines d’années : des masques, des outils, des bijoux, des marionnettes, des tentures... Nous faisons la visite avec 2 guides : la première, visiblement en plein apprentissage, nous débite un texte appris par cœur, parfois reprise par Juliette, plus expérimentée, qui ne tarde pas à prendre complètement la responsabilité de la visite. Elle est très drôle, très cultivée et très féministe, donnant une réelle valeur ajoutée à la visite et nous passons un très bon moment ! Nous nous rendons ensuite à Simla, un autre petit village du delta pour essayer d’y trouver un bivouac. En compagnie des filles en 4x4, nous pouvons tenter de prendre des pistes un peu plus techniques pour nous et c’est justement le cas ici : nous les suivons sur des pistes de plus en plus sablonneuses : en surrégime, impossible de nous arrêter il ne vaut mieux pas qu’une chèvre traverse devant nous ! Pépère s’en sort plutôt bien ! Bon on ne trouve pas de bivouac qui nous convienne, mais on s’arrête un moment nous rafraichir un peu dans le fleuve : il fait vraiment chaud aujourd’hui, on a largement dépassé les 40° ! L’endroit où nous sommes n’est pas forcément génial, il y a une bonne couche de vase au fond de l’eau, mais ça fera l’affaire ! Puis nous reprenons la piste de sable en sens inverse pour nous arrêter en dehors du village, toujours sans personne aux alentours.

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Samedi 9 avril : Olivia et Charlie travaillent le matin, nous on fait l’école… nos rythmes sont assez similaires finalement ! Mais la chaleur qui grimpe rapidement nous incite à chercher un coin où l’on pourra se baigner – en fin de matinée, on a 45° dans le camping-car ! Renaud a repéré une jolie plage au village de Faoye. Les 10km de tôle ondulée (et de poussière orange qui s’infiltre partout !) sont oubliés aussitôt arrivés : l’endroit est sublime, l’eau est claire (ce qui n’était pas le cas des spots précédents !), il n’y a personne, et un joli ponton en bois qu’on suppose appartenir au « campement solidaire » à gauche de la plage. Bon du coup on ne va pas rester juste à côté, on espère trouver un joli coin en prenant la piste qui part vers la droite et qui longe la plage. Les choses se compliquent quand la piste quitte le bord de l’eau, pour rester au contact on a 2 solutions : soit une espèce de digue, soit directement sur la plage. On tente d’abord la digue mais elle est très étroite, même Joe, le 4x4 des filles se prend quelques rayures d’épines d’acacia. Marche-arrière, on va tenter la plage ! On laisse les filles passer devant pour tester la solidité du sol, puis on les suit. Pas très longtemps car elles commencent à faire de profonds sillons quand la croute de sel, en apparence dure, se casse sous leurs roues. Nous avec nos 4 tonnes on ne passera pas ! Tant pis pour la piste, on décide de revenir sur la plage principale. Elles font demi-tour et nous aussi. Enfin nous on essaie, mais en faisant sa manœuvre Renaud quitte la partie bien tassée de la piste et la couche de sel craque : nous voici englués jusqu’au châssis dans une boue super collante. On creuse pour mettre les plaques de désensablement des filles qui nous tirent mais sans succès : on n’a pas bougé d’un millimètre ! Au bout d’une vingtaine de minutes, quelques hommes du village nous rejoignent et commencent à nous aider en creusant à leur tour. Mais ça ne suffit pas, l’un d’eux va chercher de l’aide, on suppose qu’il va ramener un gros 4x4 (on a demandé s’ils avaient un tracteur mais ils n’ont que des charrettes). En fait ils ne ramènent pas de véhicule mais tous les jeunes du village accompagnés de plein d’enfants ! Et à 30 à pousser + la puissance du 4x4 cette fois nous sortons de notre belle ornière ! Cette fois nous faisons une marche arrière prudente pour rejoindre la piste principale… Nous sommes assoiffés et desséchés, nous ne pouvons même pas offrir un coup à boire à nos sauveteurs qui font le ramadan et repartent chez eux comme si de rien n’était. Quelle solidarité et quelle bienveillance ! De retour sur la jolie plage principale, vide et paisible lorsque nous sommes passés 2 heures plus tôt, c’est maintenant un joyeux bazar avec des dizaines d’enfants qui jouent, des jeunes qui lavent leurs chevaux ou leurs motos… nous nous mêlons au village pour un bain bien mérité ! Puis nous retournons dans le bush pour trouver un coin au calme pour passer la soirée. Pffiou, quelle journée !!

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Le lendemain, après une bonne session d’école, nous retournons sur la plage principale, déserte cette fois-ci. C’est vraiment un coup de cœur pour nous, le plus joli coin sur lequel nous nous sommes posés dans le Sine Saloum ! A tel point que nous décidons de rester une journée de plus, pas très active je dois l’avouer 😉

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Lundi 11 avril, après un dernier déjeuner tous ensemble dans un petit restaurant de Fatick, la grande ville du coin, nos chemins se séparent avec Olivia et Charlie. C’était bien sympa de passer ces 5 jours avec elles, à chercher des bivouacs ensemble, à partager nos repas, à discuter, à visiter… Nos chemins se recroiseront probablement ! Nous restons dans la région du delta, sur la rive sud cette fois-ci. La route principale étant en travaux, nous prenons la déviation sur le côté, et parfois la déviation de la déviation ! Erreur… nous sommes encore dans une région de lacs asséchés et à nouveau, alors que le sol semble vraiment dur, nous nous enfonçons. Cette fois-ci nous demandons de l’aide aux ouvriers du chantier qui bossent sur la route. Le camion nous sort, nous le remercions, nous rangeons la sangle, il repart et lorsque nous voulons nous aussi repartir… impossible, nous nous enlisons à nouveau !! Non mais c’est dingue ce truc ! Combien de fois va-t-on se faire piéger ?? Nouveau camion, il nous confirme que cette piste est traître et qu’on risque de s’enfoncer encore plus loin. Mais nous sommes trop bas pour rejoindre la route principale et le bas-côté est trop abrupte pour qu’on monte. Aucun problème, il appelle son pote la tractopelle qui nous fait un chemin sur-mesure rien que pour nous ! Le porte-à-faux frotte un peu au passage mais c’est du sable mou donc pas de dommages. Nous sommes tellement concentrés (et un peu énervés) que je ne pense même pas à prendre des photos ! Cette fois nous sommes sortis, nous avons compris la leçon : même si elle est en mauvais état, mieux vaut rester sur la piste principale ! Avec tout ça nous n’avons pas beaucoup avancé, nous voulions passer le pont de Foundiougne avant la nuit mais on repère quelques kilomètres avant un coin qui a l’air joli au bord de l’eau. Et effectivement c’est une très jolie plage au bord du fleuve qui sera notre bivouac de ce soir.

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Le lendemain matin, alors que nous sommes en pleine session d’école, nous entendons une voix : « hey toubab, vient pêcher avec nous ! ». On arrête tout et on rejoint Abdulaye et son père qui sont en train de sortir leur filet. Mais à 2 l’opération n’est pas facile et nous arrivons un peu trop tard pour les aider, la plupart des poissons se sont échappés ! Nous sommes prêts pour le 2ème essai : Renaud et Martin sont dans l’eau pour les aider à poser le filet puis à le tirer. De mon côté de prends quelques photos mais je dois tout lâcher précipitamment car je me fais gronder par Abdulaye en mode « mais qu’est-ce que tu fais là, viens nous aider les poissons s’échappent ! ». Et me voilà à courir pour tirer sur le filet et cette fois la pêche est bonne ! Les deux hommes sont extraordinaires, Abdulaye a 67 ans, son père 89 et ils ont une pêche d’enfer ! Ils nous confient leur secret : une alimentation à base de riz et de poisson (Tiébou Diene)et jamais de repos pour ne pas se ramollir ! Mais le travail devient trop difficile pour le grand-père, « c’est un vieillard maintenant », nous dit-il. Ce qui n’empêche pas ledit vieillard de grimper sur la moto en équilibre instable pour aller ranger le filet. Ils reviennent ensuite avec une quinzaine de poissons qu’ils tiennent à nous donner pour nous remercier de les avoir aidés. Quelle jolie rencontre ! Ça vaut toutes les écoles du monde ça 😉 ​​​​​​​

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Nous trainons un moment encore sur cette plage avant de reprendre la route. Demain j’ai un entretien professionnel, aussi dois-je m’assurer d’avoir une bonne connexion, ce qui n’est pas facile à savoir d’avance ! Nous trouvons un joli endroit où passer l’après-midi et la nuit : au bord du fleuve, devant un ponton… on apprécie un magnifique coucher de soleil ! Mais le lendemain matin, zut le réseau a disparu ! Branle-bas de combat 15mn avant le début de mon entretien, on remonte vers le village et on se gare un peu n’importe où dès qu’on retrouve de la connexion. Ouf, je peux faire mon entretien tranquille !

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Nous poursuivons ensuite notre route : nous hésitons entre entrer en Gambie aujourd’hui ou quitter la route principale pour rejoindre le petit village de Missirah. Sur le papier il a l’air mignon, un petit port au bout d’une piste d’une quinzaine de kilomètres. Allez, go pour Missirah ! Mais nous sommes un peu déçus, en dehors de la place principale il n’y a pas vraiment d’espace où nous pouvons aller. Un guide nous tombe dessus dès notre arrivée, pour nous expliquer que la visite du village est payante, le genre de trucs qu’on adore. On va déjà faire quelques courses pour manger un morceau, et on verra après ! Nous sommes garés juste au-dessus des séchoirs à poissons, un joli fumet ainsi que des dizaines de mouches accompagnent notre déjeuner ! Puis nous allons faire un tour sur le ponton pour admirer les pirogues amarrées… les pirogues sénégalaises sont vraiment jolies avec leurs peintures et décorations ! A la base nous avions prévu de dormir ici mais nous ne sommes pas inspirés, nous préférons chercher ailleurs. Au moment de partir, le guide me demande une contribution et se fâche lorsque je refuse : j’ai acheté du pain et marché 50m sur le ponton, je ne pense pas que ça mérite une quelconque contribution… Bref, nous avons raison de quitter cet endroit ! Mais toutes les pistes qui quittent la piste principale sont assez sablonneuses, on a du mal à trouver un endroit pour nous poser. On tente finalement notre chance devant une sorte de centre de préservation de l’environnement. Abdou, le propriétaire, accepte que nous dormions ici. Il a acheté ce terrain il y a 30 ans et essaie d’en faire un lieu de préservation de la flore locale. Il a un parcours de vie étonnant, il a travaillé plusieurs années en Norvège et se décrit comme un jeune retraité. Le soir pour le dîner, nous lui donnons quelques-uns des poissons qu’on nous a donné hier, il nous donne des tomates de son jardin et nous passons une nuit très tranquille.

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Jeudi 14 avril : après l’école, les enfants et Renaud vont faire un tour dans la « réserve » d’Abdou tandis que je mets à jour mon blog avec l’article sur le shipping. Puis il est temps de nous mettre en route pour passer la frontière. Nous reviendrons au Sénégal dans quelques semaines, à vrai dire on ne sait pas du tout combien de temps nous allons passer en Gambie !

Publié dans Senegal

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T
Incroyable cette île en coquillages, je me demande comment ça fait pour tenir ?!? Merci pour le partage !
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