Escapade en Gambie
Jeudi 14 avril : nous voici en Gambie ! C’est un étrange petit pays, complètement enclavé dans le Sénégal, sa forme suit celle du fleuve Gambie sur environ 450 km de long et 50km de large à l'endroit le plus large ! Avec ses 11 300km², c’est le plus petit pays d’Afrique continentale, presque 3 fois plus petit que le Lesotho où nous étions il y a quelques semaines ! Le passage de frontière se passe bien : la police des frontières veut absolument nous faire payer un passavant dont nous n’avons pas besoin grâce à notre Carnet de passage en Douane. Nous argumentons un moment mais ils ne veulent rien savoir et gardent nos documents tant qu’on ne paie pas. On parle de moins de 4 euros, mais nous sommes persuadés d’être dans notre bon droit. Nous allons finalement demander l’appui du douanier qui confirme notre position (nous évitons de jubiler devant le policier dépité !), et nous prenons le chemin de la gate. Ah non, un coup de sifflet nous arrête : c’est un contrôle de la section « drogue et santé » qui vient fouiller notre véhicule. Ils trouvent rapidement ma boite à pharmacie, et pour la 1ère fois en 3 ans je dois présenter les ordonnances de tous les médicaments que nous avons. Heureusement je les avais gardées, et rangées au fond de la boite. Tout est en ordre, et cette fois nous pouvons faire nos premiers tours de roue dans ce nouveau pays. Ici, on ne parle plus français mais anglais, la monnaie est le dalasi, et il nous faut une nouvelle carte sim. Une fois toutes ces démarches accomplies (sauf la carte sim), il est déjà tard dans l’après-midi et nous devons trouver un endroit où nous poser. Oui mais voilà, il y a 2 routes principales pour parcourir le pays d’ouest en est : une au nord du fleuve gambie, l’autre au sud. Nous n’avons absolument aucune information sur le pays : pas de guide, pas d’internet, pas de carte routière… quelle route prendre pour faire quelques activités et visites ? Nous n’en avons aucune idée ! Alors au hasard, nous prenons la route du nord, et nous trouvons un joli bivouac sous des cocotiers (enfin, entre des cocotiers, car il ne faut jamais se garer sous un cocotier pour éviter les chutes de noix de coco !).
Le lendemain matin, nous avons la visite de Abdu qui vient s’assurer que tout va bien. Il revient quelque minutes plus tard avec des fruits que nous n’avions jamais vu : des pommes de cajou, le fruit des anacardiers qui permettent de récolter des noix de cajou. On ne récolte qu’une noix par fruit, et elle doit être extraite d’une coque entourée d’un liquide très irritant pour les mains. Je comprends mieux pourquoi les noix de cajou sont chères ! Nous profitons de la présence d’Abdu pour lui demander conseil sur quoi visiter dans le coin. Sans hésiter, il nous parle de « Jeffrey », un peu plus au sud. Il nous donne ensuite un coup de main pour remplir nos réservoirs d’eau au village. Nous sommes aussitôt l’attraction, et une dizaine de gamins nous suit avec enthousiasme. « Vous êtes allés à Jeffrey ? » ah, ça doit donc bien être le site touristique du coin 😉. Sauf qu’on ne trouve rien quand on cherche Jeffrey sur notre GPS ! Mais avec l’aide d’Abdu, nous réalisons qu’il s’agit en fait de Juffureh, l’un des 2 sites du pays classés à l’UNESCO. Et bien voilà notre prochaine étape toute trouvée ! Nous y arrivons en début d’après-midi, et sommes accueillis par une nuée d’enfants aux cris de « give me sweety », « give me money »… A peine dans le pays depuis 2 jours, les enfants nous semblent un peu plus insistants et demandeurs qu’au Sénégal. Nous les ignorons et allons nous garer sous 2 magnifiques et immenses fromagers, puis nous allons nous renseigner sur les activités à faire ici. Nous négocions un tour en bateau jusqu’à l’ile de Kunta Kinte. A l’instar de l’ile de Gorée au Sénégal, cette petite ile à l’embouchure du fleuve Gambie constituait un port de départ des esclaves d’Afrique de l’ouest vers les Amériques. Elle a été occupée par des portugais, des lituaniens, des français et des anglais, et il reste quelques bâtiments témoignant de son riche passé. La visite est sympa, l’ile est toute petite et jolie avec ses baobabs blanchis par le calcaire et les vestiges du fort. Les explications du guide sont assez sommaires, en revanche, heureusement que nous avions eu des infos sur le commerce triangulaire en visitant Gorée, et qu’il y a un panneau explicatif à l’entrée de Kunta Kinte ! De retour au petit port de Juffureh, nous nous sentons tellement bien sous ces 2 arbres magnifiques, face au fleuve, que nous décidons de rester ici pour la nuit, avec l’aval des vieux du village réunis à l’ombre d’un manguier.
Évidemment, nous sommes à nouveau encerclés de gamins tout excités de voir une famille avec des enfants passer la nuit ici, en plein milieu du village ! Nous sortons notre grand tapis et leur proposons de faire une activité : des colliers et bracelets de perles. Ca nous occupe pendant 2 bonnes heures, et ce n’est que lorsque leurs mères viennent les chercher en les grondant à la tombée de la nuit qu’ils consentent à nous quitter, fiers comme des paons avec leurs nouvelles parures 😉. On a pu un peu discuter avec les plus grands de l’école et de la vie ici… c’est quand même plus sympa que les « give me money » lancinants à notre arrivée 😉
Le lendemain matin, nous arrivons tant bien que mal à faire une petite session d’école entre les sollicitations des gamins, puis nous allons visiter le petit musée présentant quelques pièces notamment liées à l’esclavage. Nous continuons ensuite notre route vers l’est. La pause déjeuner est un peu compliquée : en plein soleil alors que nous pensions être près d’une mosquée désaffectée, des jeunes arrivent les uns après les autres jusqu’à être une bonne vingtaine. Malgré nos sourires, nos « non » fermes et nos explications, ils ne cessent de nous solliciter, s’agrippant aux fenêtres, au marchepied et nous interpelant toutes les 2 secondes pour qu’on leur donne de l’argent ou tout ce qu’ils voient par les fenêtres. On ne donne jamais d’argent aux enfants, on n’a rien de comestible à partager à 20 (et la plupart d’entre eux font le ramadan) et non, je ne vais pas donner une paire de lunettes, des chaussures ou un jouet au premier enfant qui m’en fait la demande ! Le moment devient pénible, on a chaud, on préfère interrompre notre déjeuner pour changer d’endroit. Ca faisait bien longtemps que ça nous était plus arrivé ! Nous reprenons ensuite notre route, sans trop savoir où aller. Du coup pour nous aider nous nous rendons sur un point de bivouac référencé sur l’application ioverlander que nous utilisons parfois. Vu la chaleur intense, on cherche le plus possible des bivouacs au bord de l’eau. Bon celui-ci est à côté d’un minuscule port de pêche, la plage n’est pas terrible et l’eau trop marécageuse pour qu’on s’y baigne, mais au moins on a une petite brise rafraichissante.
Dimanche 17 avril, nous arrivons dans notre première grande ville depuis notre arrivée dans le pays : Farafenni. On y fait quelques courses mais le choix est limité à de toutes petits échopes. Ici, on ne trouve plus de lait en litre, seulement des demi-litres, et plus de produits frais. De toute façon vu la chaleur on ne mange pas beaucoup. D’ailleurs aujourd’hui nous profitons d’être en ville pour manger dans un petit resto local : on y trouve les mêmes plats qu’au Sénégal (mafé, thieboudienne…), mais avec des noms différents et moins épicés. On fait ouvrir toutes les gamelles pour choisir nos plats, et les gens sont très amusés de nous voir nous installer sur les petits bancs du restaurant. Nous arrivons en fin de journée vers Wassu, où nous voulons faire une visite le lendemain. Mais d’abord priorité à l’eau !! Renaud prend une petite piste au hasard qui semble se diriger vers le fleuve et effectivement nous arrivons à un endroit avec plein de monde qui se baigne ou qui lave des voitures et des motos. On est assez loin de la plage de rêve, mais ça fera l’affaire pour faire trempette ! Martin sort le pistolet à eau qu’il avait gagné au « mini Casino » à Durban, et il s’ensuit une immense bataille impliquant une vingtaine de gamins ! Finalement, même si ce n’est pas le spot de rêve, nous allons rester ici : les gens sont sympas, on est au bord du fleuve, on ne devrait pas être dérangés cette nuit car tout le monde va rentrer chez lui. Alors que nos 3 enfants sont les derniers dans l’eau, des gamins sur la berge leur font de grands signes : un hippoptame est en train de s‘approcher ! Bon il est encore loin à une cinquantaine de mètres, mais je crois que c’est le signe qu’il faut sortir de l’eau maintenant 😉 Nous passons effectivement une soirée bien tranquille, seuls à profiter d’un magnifique coucher du soleil. Mais en pleine nuit je suis réveillée par des voix et une torche braquée sur ma fenêtre. Deux hommes sont en train de faire le tour du véhicule en essayant de regarder par les fenêtres ! J’entends Louise relever brusquement son store, visiblement ça l’a réveillée aussi. J’écoute d’une oreille et dans le noir je distingue un uniforme : ce ne sont pas des rôdeurs mais des policiers. J’entends « tourist », « sleep », un faible coup tapé à la porte que je feins de ne pas entendre (faut pas déconner, il est 2h15 du matin !) et finalement un timide « good night » avant que les policiers ne quittent les lieux. Je peux me rendormir sereinement, Renaud, lui, ne s’est même pas réveillé !
Le lendemain matin, nous allons visiter Wassu, le second site de Gambie classé à l’UNESCO : il s’agit de 11 cercles de pierres construits au 10ème siècle. Ils avaient vraisemblablement un rôle dans les cérémonies funéraires. Il existe plusieurs cercles semblables sur une centaine de kilomètres de rayon en Gambie et au Sénégal. Comme il fait encore très chaud aujourd’hui, nous décidons de ne pas trop rouler et de nous poser au bord du fleuve.
Au hasard des pistes praticables, nous arrivons au petit port de Kuntaur. Juste avant le village, nous avons eu la surprise de découvrir de jolies rizières ! Comme d’habitude, nous sommes accueillis par une nuée d’enfants. Nous n’avons plus une seule perle, mais nous installons le tapis à l’ombre d’un immense manguier et nous sortons des cartes noires à gratter pour faire de jolis dessins… c’est une activité qui remporte toujours un franc succès ! Pendant ce temps là, avec Renaud nous discutons avec les hommes du village car le port semble être le point de départ d’excursions en bateau. On me parle de Baboon island, une réserve payante. Heu… payer pour aller voir des babouins ? il n’en est pas question ! (explication pour ceux qui ne sont jamais allés en Afrique : déjà nous avons vu énormément de babouins, et en plus ce sont des animaux qui peuvent être assez agressifs et nuisibles. Une pensée particulière à nos amis les Mollalapagas dont la Tiny House en bois a été saccagée par une bande de babouins en Namibie ! ). Mais non, m’explique-t-on… enfin oui il y a des babouins, mais pas seulement, on peut aussi voir des hippopotames, des singes roux et des chimpanzés ! Ce dernier point suscite vraiment mon attention : nous avons eu la chance, Renaud et moi, de voir des chimpanzés dans la forêt de Kalinzu en Ouganda mais le trek était interdit aux moins de 12 ans et les enfants étaient restés à la maison. Ça serait vraiment chouette d’en voir tout ensemble ! Nous tombons d’accord sur un prix correcte (30€ incluant les frais d’entrée du parc), et nous voilà embarqués sur la pirogue de Amadou. Le bateau est extrêmement lent, et il nous faut 1 heure pour arriver aux abords des 3 iles constituant le parc national de la Rivière Gambie, où nous récupérons un Ranger qui va nous servir de guide. Il est interdit d’accoster sur les iles, la visite ne s’effectue qu’en bateau. Nous voyons quelques hippos au loin, le guide semble très excité, nous un peu moins je dois l’avouer car nous en avons vu de très très près en Ouganda et au Botswana. En revanche nous ne feignons pas notre excitation lorsque nous apercevons nos premiers chimpanzés dans les arbres ! Ils sautent de branches en branches, ou bien sont assis tout en haut des cocotiers. Ils sont un peu loin mais le spectacle est déjà incroyable ! le Ranger nous explique alors qu’une équipe va venir nourrir les singes sur l’ile en face. Les chimpanzés ont été réintroduits dans les années 90 sur ces iles, d’abord une dizaine ils se sont reproduits et sont environ 150 aujourd’hui. Ils sont protégés et les rangers s’assurent de leur fournir une nourriture diversifiée pour compenser les limites de leur territoire. Lorsque le bateau des rangers arrive, les singes le reconnaissent et se mettent à crier dans tous les sens, c’est impressionnant ! Nous reculons à bonne distance pour ne pas perturber les habitudes des singes, puis un bon quart d’heure plus tard nous nous rapprochons doucement. Cette fois les singes sont en bas des arbres, occupés à piocher dans les pochettes en papier biodégradable que leur ont lancé les soigneurs. Nous sommes proches et les voyons bien ! On aurait adoré rester un long moment à les regarder mais ce n’est pas possible, le bateau doit toujours être en mouvement. Au final, nous avons vu une quinzaine de chimpanzés, d’après le guide nous avons été très chanceux ! Il est déjà tard dans l’après-midi quand nous revenons à Kuntaur. La balade était censée durer 1h30 à 2h, mais elle a finalement duré 3 bonnes heures ! Nous aimons bien ce petit port. Le village est très pauvre, construit avec des tôles et du bric à brac, mais nous nous y sentons bien et nous décidons d’y rester pour la nuit, pour le plus grand plaisir des gamins du coin qui embarquent aussitôt Martin dans une partie de foot interminable entrecoupée de baignades dans le fleuve pour se rincer/rafraichir.
« Martin !…. Martin !... » Voilà comme nous sommes réveillés à chaque fois que nous dormons dans un endroit un peu exposé. Martin a un vrai don pour jouer avec tout le monde et il devient vite le chouchou des enfants partout où il passe ! Il est tellement demandé qu’on le dispense d’école ce matin car c’est ingérable. Eliott et Louise parviennent tant bien que mal à se concentrer pour faire une leçon rapide, puis sortent à leur tour. Moi j’ai passé une nuit atroce à me gratter jusqu’au sang : hier dans le bateau j’ai été piquée par des dizaines de petites mouches, m jambes sont dans un état lamentable ! Nous quittons finalement le village en début d’après-midi. Quelques kilomètres après avoir retrouvé la grande route, nous sommes arrêtés à un barrage de police (Nous sommes arrêtés 5 à 6 fois par jour, j’y reviendrai dans mon bilan !). Un policier sort de sa guérite, particulièrement excité. C’est lui qui a patrouillé quand nous dormions au bord du fleuve et qui a tourné autour de nous à 2h du matin ! Nous rions ensemble car il a bien vu que j’avais remonté mon store pour éviter la lumière de la torche, et nous finissons pas échanger nos numéros avant de reprendre la route. Notre objectif est de traverser le fleuve pour rejoindre l’ile de Mac Carthy (ou Jujumbureh), mais le ferry à GeorgeTown est en panne. On nous conseille d’aller un peu plus loin, il y a un autre ferry à Bansang. Alors techniquement oui, mais c’est un « pole ferry », c’est-à-dire une minuscule embarcation sans moteur, ce sont les passagers (et quelques employés) qui doivent tirer sur un cable pour faire avancer le truc. Nous serions prêts à tenter l’expérience, mais la « rampe » d’accès pour faire monter le véhicule sur le ferry est compliquée pour nous, l’angle est trop raide pour notre porte à faux (on a déjà fait l’expérience en Tanzanie de rester coincés dans le creux rampe à la descente d’un ferry, on n'a pas forcément envie de reproduire l’expérience !). Les gens nous parlent alors d’un pont 70km plus à l’est. Allez, go pour le pont alors ! Nous en profitons pour faire quelques courses à Basse, la grande ville du coin, et surtout résoudre notre problème de carte sim qui fonctionne très mal. Nous n’avons quasiment jamais de réseau depuis que nous sommes entrés en Gambie. Ce n’est pas dramatique en soi, mais demain j’ai un entretien professionnel important et il me faut absolument une bonne connexion. C’est pour cette raison que nous choisissons de dormir pas très loin de la ville. Nous trouvons un petit coin isolé, où l’on capte bien, ce sera parfait !
Mercredi 20 avril : à 10h, une fois la table du petit-déjeuner débarrassée, je mets tout le monde dehors pendant mon entretien. J’ai reconnecté tous mes neurones, ça se passe plutôt bien et j’ai une bonne piste pour ma reprise en aout (pour mémoire, je n’ai pas quitté mon entreprise, j’ai pris un congé sans solde suivi d’un congé sabbatique. Ils sont obligés de me reprendre, mais j’ai été remplacée à mon poste et je dois donc retrouver une autre activité au sein de l’entreprise). Puis nous traversons enfin le fleuve Gambie ! Nous roulons vers l’ouest sur une bonne centaine de kilomètres pour rejoindre l’ile de Mac Carthy, qui nous semble être un endroit « à voir ». Arrivés au village, en se rend compte qu’en fait c’est le point de départ pour des excursions vers les iles que nous avons déjà visité en bateau ! Il y a aussi une petite maison des esclaves, mais elle semble fermée. Surtout, il fait encore très chaud et on n’a aucune énergie. Un peu à l’écart du village, nous trouvons un joli spot au bord de la rivière. Les quelques gamins qui rappliquent à notre arrivée sont adorables, pour une fois ils ne nous demandent rien et se contentent de jouer avec nos enfants. Eliott et Martin les suivent et apprennent à grimper dans l’arbre pour sauter ensuite dans la rivière. On sort le frisbee, puis le tapis et le panier de légos en fin de journée pour un moment de jeu plus calme. Nous nous sentons bien ici !
Le lendemain matin, la rivière est squattée par les femmes qui lavent leur linge et font leur toilette. Pendant ce temps-là, Martin vit sa vie : il est trainé de maison en maison, il part au terrain de foot, il se rafraichit dans la rivière… A chaque fois que j’esquisse l’idée d’y aller il me répond que ce n’est pas le bon moment, « on reste encore un peu maman ! ». Eliott et Louise lisent tranquillement entre 2 baignades ; nous rendons visite à notre voisine qui nous montre son joli potager arrosé par l’eau de la rivière. De fil en aiguille, la journée passe à un rythme tranquille et nous passons une seconde nuit ici.
Vendredi 22 avril : après 8 jours passés dans ce petit pays, nous quittons la Gambie aujourd’hui et sommes de retour au Sénégal. Nous devrions y repasser quelques jours, dans la partie sud autour de la capitale Banjul, dans quelques semaines en remontant vers Dakar. Mais pour l’instant, nous continuons notre découverte toujours plus à l’est, dans la région du Sénégal qui touche la Guinée et le Mali. Nous espérons vivre une expérience rare aux côtés d’une ethnie comptant moins de 3 000 personnes !