De l’eau, de l’air, la vie !
Samedi 30 avril, après 2 jours passés dans la piscine du petit camping de Mako, nous nous sentons d’attaque pour reprendre la route. Environ 600km nous séparent de Ziginchor, la « capitale » de la Casamance, cette région du Sénégal presque séparée du reste du pays par la Gambie. Mais pour partir, encore faudrait-il parvenir à démarrer ! La batterie est à nouveau à plat. Bon, ça veut dire que soit la batterie est morte, soit on a un problème d’alternateur. Il va falloir qu’on regarde ça très vite ! En attendant, il n’y a personne pour nous aider, le gardien nous dit qu’une voiture sera là vers 11h… elle arrivera finalement à 14h ! Un démarrage au câble et hop, ça repart ! Entre temps pour m’amuser j’ai voulu mesurer la température de l’eau qui sort de nos robinets, mais à 43° le thermomètre s’est mis en erreur ! C’est chaud chaud chaud !! Bon là je vous la fais courte, rien de bien passionnant sur la route que nous faisons en 2 jours, à part une jolie pause déjeuner au bord du fleuve Casamance, moteur allumé pour ne pas nous retrouver coincés à nouveau. Pour dormir, nous choisissons un spot pas trop éloigné de la route pour pouvoir arrêter une voiture le lendemain matin. Nous arrivons finalement à Ziguinchor lundi 2 mai dans l’après-midi, mais nous nous rendons vite compte que quelque chose ne tourne pas rond : tout est fermé, c’est un jour férié ici ! On essaie de trouver un garage ouvert mais sans succès, on a même du mal à trouver un fast food, c’est pour dire ! On décide de rester pas trop loin de la ville pour aller dans un garage le lendemain matin. Au final on trouve un parking au bout de la ville pas très loin du port qui fera l’affaire, le quartier semble calme, on éteint le moteur. Bon ce n’était clairement pas le meilleur spot, il y a eu de la circulation toute la nuit et surtout dès l’aube ! Voyons le côté positif, ça nous permet de trouver rapidement une voiture pour démarrer le lendemain matin 😉 Nous trouvons un magasin qui vend des batteries et qui teste également notre alternateur : c’est bien la batterie qui est complètement morte, on nous confirme qu’ici elles durent rarement plus de 18 mois à cause de la chaleur ! Equipés d’une batterie neuve et après avoir fait quelques courses, nous filons plus à l’ouest, en direction de l’océan. Clairement, nous n'avons pas envie de visiter les petits villages le long du fleuve, là on veut juste se mettre un peu au frais au bord de l’océan. On aura le temps de s’y attarder au retour vu qu’on devra prendre la même route.
C’est ainsi que nous arrivons à Cap Skirring, la ville balnéaire de la Casamance avec son immense plage et ses cocotiers. Il y a de l’eau fraîche, du vent, on a perdu 20° en 2 jours, ça fait du bien mais il va falloir que notre corps se réhabitue car à 25° il fait un peu frisquet ! Nous voyons ici beaucoup d’occidentaux, surtout des retraités d’ailleurs. Nous arpentons le littoral à la recherche d’un spot accessible où nous poser quelques jours, mais ce n’est pas évident. Finalement un jeune nous voyant tourner nous accoste. « vous cherchez un endroit où vous mettre ? Suivez-moi je connais quelque chose ! ». Un peu dubitatifs, nous le suivons ; il ouvre 2 portails et nous nous retrouvons dans l’enceinte d’une résidence avec plusieurs terrains à construire, puis nous arrivons à un spot idéal, sur une bande de pelouse, entourés de cocotiers, à quelques pas de la plage. Voilà qui est parfait ! On s’attend à ce qu’il nous demande de l’argent mais non, il nous souhaite un bon séjour et repart. On sera bien là ! En vrai le spot est magnifique mais en journée il est infernal, des centaines de mouches nous envahissent à tel point que c’est difficilement supportable. Peut-être est-ce dû à la proximité avec le port de pêche quelques centaines de mètres plus loin ? Nous allons nous y promener, les pêcheurs sont rentrés, il y a des kilos et des kilos de poissons sur la plage qui attendent d’être achetés. Nous passons finalement 2 nuits à Cap Skirring, les mouches ont raison de notre patience !
Mais on n’en n’a pas fini avec la plage, on pousse tout en bas, dans le petit village de Kabrousse ; nous sommes à moins de 5km de la frontière avec la Guinée Bissau ! Nous avions envisagé d’aller y faire un tour, mais finalement je crois qu’on ne va pas y aller ; d’abord il y a des visas à payer, et puis le temps file à vitesse grand V, si on veut être rentrés en juillet il va falloir songer à commencer à remonter, nous avons encore la Mauritanie et le Maroc à découvrir ! A Kabrousse nous demandons au « bar de la mer » si on peut rester la nuit sur leur parking, ce qui ne pose pas de problème. Nous avons les roues quasiment dans le sable et il n’y a aucun client dans le bar, c’est parfait ! Le temps passe calmement entre baignades, constructions dans le sable, promenades sur la plage au milieu de quelques vaches. Pour déjeuner nous trouvons une petite paillote qui nous prépare du poulet-frites, et où débarquent 20 minutes après notre arrivée de jeunes mariés qui viennent célébrer leur union ici… ambiance joyeuse et dansante garantie ! Vendredi 6 mai : c’est bon, la fraîcheur de l’océan nous a permis de bien récupérer (on a fait des grasses mat les amis, je ne vous en parle même pas !!), mais les spots ne sont pas aussi idylliques qu’on aurait aimer (oui, nous devenons exigeants avec le temps !) et nous avons envie de découvrir les villages au bord du fleuve. Allez zou, on repart en vadrouille !