Bienvenue au Sénégal !

Publié le par Maryline

Partis à midi le 9 mars de notre appartement à Durban, il est 19h le lendemain lorsque nous posons nos valises dans l’appartement que nous avons réservé à Dakar. Nous sommes au Sénégal ! Bon en l’occurrence à l’instant présent nous sommes crevés ! Nos 2 vols Durban-Dubaï puis Dubaï-Dakar se sont très bien passés, comme à notre habitude nous n’avons pas échangé un mot, chacun dans nos activités respectives (film, jeux, repos). Nous avons essayé de grapiller quelques minutes de sommeil lors de l’escale de 6 heures à Dubaï mais nous avons vraiment très peu dormi. Arrivés dans l’appartement, on ne dîne même pas, tout le monde part se coucher de son côté. Nous avons 3 chambres, cela ne nous est plus arrivé depuis que nous avons quitté notre maison en mai 2019 !

Bienvenue au Sénégal !

Un petit mot quand même sur le choix du Sénégal : nous avons pris en considération plusieurs choses :

  • les arrêts possibles au départ de l’Afrique du sud : ce n’est pas si simple car la plupart des lignes font tous les arrêts en Afrique de l’ouest en descendant, mais on tendance à remonter direct. Il n’y a donc pas énormément de choix. Et comme on ne voulait pas de transbordement (changement de bateau), nous avions le choix entre le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
  • On aurait vraiment adoré shipper au Ghana pour profiter au maximum de l’Afrique de l’ouest. Mais nous sommes déjà en mars et notre voyage se termine dans 4 mois. Pas assez de temps, à notre rythme, pour découvrir tous les pays sur la route : Ghana, Côte d’Ivoire, Guinée-Conakry, Sénégal, Mauritanie et Maroc a minima. On ne cherche pas à faire une performance !
  • Les complications liées au Covid : à l’heure où nous avons dû décider, le Ghana et la Côte d’Ivoire étaient encore fermés par la route. On sait que des voyageurs passent de façon officieuse, mais souvent en payant des autorisations « spéciales ». On n’avait pas envie de se prendre la tête sur les dernières semaines de voyage.
  • Le coût : ajoutez à cela les tests chers (150$/personne au Ghana, ils en exigent 1 à l’arrivée dans le pays et 1 en partant par exemple). Bref avec les infos dont nous disposions en début d’année, nous avons préféré jouer la « sécurité » et prendre notre temps pour découvrir le Sénégal, la Mauritanie et peut-être la Guinée-Conakry. Sécurité qui n’en est pas une d’ailleurs, car à l’heure actuelle la frontière entre la Mauritanie et le Maroc est toujours fermée, aucun voyageur n’a pu l’emprunter dans ce sens depuis 2 ans (à l’exception de 2 cas très spécifiques) donc il n’est pas exclu que nous soyons coincés à notre tour dans quelques semaines. On a tout simplement décidé de ne pas y penser pour l’instant, de miser sur notre bonne étoile et d’aviser au dernier moment suivant la situation !

Et maintenant place à la découverte du Sénégal !

Bon la première matinée n’est pas violente… nous faisons une bonne grasse matinée bien méritée, Renaud va nous chercher du pain, des croissants et des pains au chocolat à la boulangerie en bas. Et puis, il faut que je vous dise qu’ici on retrouve énormément de repères ! Les panneaux de signalisation sont exactement les mêmes qu’en France, on roule à droite, on parle français, on trouve du pain et tout un tas de produits familiers dans les échoppes. C’est décidément une super transition pour rentrer en douceur ! Il est plus de 15h quand nous décidons d’aller faire un tour. Il parait que notre appartement est situé tout près de la plage de BCEAO, censée être la plus jolie plage de Dakar ! Dès les premiers pas dans notre quartier populaire de Yoff, nous en prenons plein les yeux, les oreilles et le nez : il y a du bruit partout (des travaux, des klaxons, de la musique, le muézin, des voitures, des gens qui parlent fort…), les rues sont chaleureuses, poussiéreuses (beaucoup pistes de sable même en centre-ville !), des dizaines de taxis noir et jaune côtoient des charrettes tirées par des chevaux, les gaz d’échappement se mêlent aux odeurs de poisson et aux effluves musquées des femmes aux boubous chatoyants. En quelques minutes, malgré le bazar et la poussière, on sait qu’on va se sentir bien dans ce pays ! Nous prenons de petites ruelles pour atteindre la plage qui, au premier regard, ne nous convainc pas : pour l’atteindre nous devons descendre un monticule de déchets, ce n’est pas très engageant ! Puis nous arrivons sur une immense plage à perte de vue… c’est sympa effectivement ! Les enfants jouent un moment dans le sable, mais ils n’ont pas envie de se baigner aujourd’hui. L’eau de l’océan atlantique est à nouveau un peu fraîche pour nous !

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Puis nous marchons le long de la plage jusqu’à arriver à la plage de Yoff, ou nous restons un long moment à regarder les pécheurs sortir leur filet de l’eau. L’opération dure 45 minutes, il y a 5 ou 6 adultes et des dizaines de gosses. Le filet a été jeté d’une pirogue 500 mètres au large, ils le tirent des deux côtés. Eliott et Martin apportent leur aide pendant quelques minutes, mais abandonnent rapidement pour ne pas avoir d’ampoules car la corde est rugueuse ! L’animation est à son comble lorsque le filet sort enfin : tout le monde marche dessus, les gamins ramassent les petits poissons et fouillent les déchets, les adultes extraient les poissons et les jettent dans des seaux ; ils les trieront juste après par espèce et par taille pour les vendre immédiatement. L’un d’eux nous confirme ce que nous pressentons : la pêche est très moyenne aujourd’hui. On trouve beaucoup plus de déchets que de poissons dans les filets ! C’est dramatique de voir cela. D’autant plus dramatique qu’une fois le filet vidé et ramassé, ces kilos de déchets seront emportés par la marée et seront emprisonnés dans le prochain filet… un cycle sans fin. Malgré cela, nous avons passé une magnifique fin d’après-midi. Les gens étaient adorables, je n’ai eu aucune difficulté à sortir mon téléphone pour faire des photos, les couleurs étaient dingues… Quelle belle entrée en matière ! Sur le chemin du retour, juste derrière le port, nous nous arrêtons quelques minutes pour regarder des hommes en train de jouer aux dames. Ils vont à une vitesse stupéfiante, c’est du sérieux ! Mais pas de paris ici, comme on peut le voir dans certains pays. Nous sommes alors interpellés par Baba, qui répare des moteurs de bateaux. Il a un peu voyagé, c’est un sacré personnage qui nous entraine sur des discussions passionnantes sur l’humanisme, sur la vie en général. Il nous propose de revenir le lendemain matin car il veut nous faire découvrir sa cantine. On avait prévu d’aller sur un autre quartier mais on accepte avec plaisir ! De retour à l’appartement, nous achetons quelques brochettes dans la rue pour grignoter un morceau, puis c’est douche et tous au lit, nous avons encore du sommeil à rattraper.

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 Samedi 12 mars : nous reprenons l’école ce matin, chacun s’installe où il le souhaite… le luxe d’avoir de la place 😉 Puis nous retournons au port de Yoff pour y retrouver Baba. Il nous conduit dans une toute petite échoppe sous une bâche à moitié déchirée, avec deux tables. Il nous commande un énorme plateau de poissons grillés, on se régale. Un client à côté de nous mange un plat qui a l’air délicieux. On lorgne tellement sur son assiette que Fatou, la cuisinière, nous propose de gouter une assiette qu’elle nous offre. Et voilà comment nous découvrons notre premier Thiébou Dieune, un plat à base de blé concassé, de légumes et de poisson (il existe une variante poulet)… un délice ! Nous payons 2000 francs CFA pour ce festin, soit 3€.

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Nous avions prévu d’aller visiter le quartier « tendance » des almadies, mais le verdict de Baba est sans appel : les almadies ? bof ce sont des immeubles et de la circulation, allez plutôt sur l’ile de Ngor ! Et sans même attendre notre réponse, il passe un coup de fil au gérant des pirogues pour le prévenir de notre arrivée, et nous négocie un taxi. Bon on n’est pas compliqués nous, en route pour Ngor alors ! 10mn de taxi et 10mn de pirogue collective plus loin, nous débarquons sur une île charmante, si proche et pourtant si loin du bruit et de l’agitation de la capitale. Pas de voitures ici, l’ile est toute petite et nous en faisons le tour complet à pied en admirant les jolies ruelles fleuries, les tags sur les murs, la côte escarpée d’un côté, la petite plage de cocotiers de l’autre. On se pose sur la terrasse d’un restaurant et on goute nos premières boisons locales : jus de bouye (le fruit du baobab), jus de bissap (hibiscus), jus de tamarin, sans oublier la bière locale : la Gazelle… tout n’est pas à notre goût, on trouve ça globalement trop sucré mais en coupant avec de l’eau ça passe bien ! 2ème journée au Sénégal très sympa donc, on a beaucoup aimé cette petite île de Ngor même s’il y avait un peu de monde en ce samedi. Retour à la maison, quelques fruits pour le dîner et tous au lit.

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Dimanche 13 mars : je ne sais pas ce qu’il se passe ce matin, les enfants sont hyper motivés pour faire école ce matin, ils enchaînent les leçons on ne les arrête plus ! C’est suffisamment rare pour ne pas les couper dans leur élan, et il est déjà 13h quand nous sortons de l’appartement. Nous prenons un taxi pour nous rendre au musée des civilisations noires, qui présente une jolie collection d’artefacts provenant de plusieurs pays d’Afrique, mais manquant un peu d’explications à notre goût. Les enfants sont surtout intéressés par une section sur le rôle de la femme en politique (inégalités, parité, femmes célèbres en Afrique…). A cette occasion nous apprenons par exemple que le parlement Rwandais est constitué de femmes à 60% !

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Nous marchons un peu en centre-ville pour rejoindre le prochain site qu’on veut visiter. Bon on longe pendant quelques centaines de mètres une avenue congestionnée sans trottoir, c’est pas l’idéal ! On passe devant la jolie gare, on s’arrête pour acheter un sandwich à l’omelette à un vendeur de rue, puis on arrive au marché Kermel, installé dans un joli bâtiment de forme ronde. Bon… échec. Nous sommes dimanche, seul jour où le marché ferme en début d’après-midi. Il y a quelques stands de souvenirs autour, dans lesquels, nous déambulons un peu, histoire de commencer à prendre nos marques sur les prix pratiqués ici. Puis nous marchons encore dans le centre, au grand malheur des enfants qui n’apprécient pas trop ces balades urbaines où ils finissent inexorablement par se chamailler. Avant de rentrer, nous avons une dernière démarche à faire : il y a quelques semaines nous avons commandé des pièces mécaniques (roulements de roue) en France, et avons trouvé un expat qui a bien voulu les prendre dans sa valise et nous les récupérons aujourd’hui. Mamie n’a pas résisté et a ajouté 3 paquets de bonbons au colis, voilà qui réconforte un peu les enfants 😉.

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Le lendemain, nous nous rendons au port en taxi, pour prendre la navette pour nous rendre sur l’île de Gorée. Mais à notre arrivée au ferry, nous apprenons que le lundi les musées sur l’île sont fermés ! Changement de plan alors !! Nous aurons l’occasion de revenir sur Dakar lorsqu’on viendra récupérer le camping-car, nous préférons visiter Gorée un autre jour pour mieux en profiter. Nous ne sommes pas très loin du marché Kermel que nous avons raté hier, c’est l’occasion de nous rattraper et de déambuler parmi les étals de poissons, viandes, légumes… Nous en profitons pour déjeuner juste à l’extérieur, il y de longues tables et des bancs et plusieurs femmes qui font la cuisine : et hop, 5 assiettes de Thiébou Dieune pour 4000Francs CFA (=6€). Puis nous marchons encore en ville, cette fois nous avons RDV avec une autre personne, trouvée sur un groupe de français à Dakar, qui accepte de nous vendre un guide du Sénégal d’occasion, ce sera plus facile pour organiser la suite de notre séjour, j’aime bien avoir un bouquin qui me sert de base pour préparer nos étapes. De retour dans notre quartier, nous avons nos marques à présent : les brochettes au coin de la rue, le vendeur de yahourt à côté, l’épicerie sur le chemin pour acheter la brique de lait pour demain…

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Mardi 14 mars :  aujourd’hui nous quittons Dakar ! Provisoirement, car nous serons de retour dans 10 jours : nous avons RDV à l’Ambassade de France pour faire refaire le passeport de Louise qui arrive à expiration (RDV pris il y a plusieurs semaines !). Nous avons beaucoup aimé cette ville et avons pris le temps de trouver nos repères. Notamment la langue, ça va vous faire sourire mais nous avons du mal à parler spontanément en français aux gens que l'on rencontre ! On a tendance à dire "hello" quand on rentre dans un magasin, "sorry" quand on passe devant quelqu'un... Parler français, une habitude à reprendre ! En attendant  de revenir sur Dakar dans 10 jours, nous allons découvrir la petite Côte, les plages au sud de Dakar. Nous avons négocié un taxi à 20 000F (=30€) pour nous rendre à la Somone (80km). Récit de ces jours de farniente à suivre dans un prochain article 😉.

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Publié dans Senegal

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C
une nouvelle étape qui commence de façon bien sympa !<br /> les enfants ont bien changé ... mais l'air de famille entre les 3 est bien présent ! <br /> bonne virée en attendant le CC !
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T
Magnifique toutes ces couleurs ! J'admire votre lâcher prise quant à la suite de votre voyage (ouverture ou non des frontières). Ca doit simplifier beaucoup les choses de ne pas chercher à tout maitriser... surtout quand on a aucune prise. Vous planifiez quand même le plan B à l'avance ou vous vous laissez vraiment porter par les évènements ? Merci pour le partage et hâte de lire la suite des aventures
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U
Sur ce coup là on n'a pas vraiment de plan B... soit on devra shipper soit on laissera le véhicule en attendant que ça reouvre un jour... on ira jeter un oeil du côté de la frontiere algerienne mais c'est tendu en ce moment donc peu propable qu'on puisse y entrer...