Nos derniers parcs animaliers en Afrique du sud
Le Addo Elephant Park… je peux bien l'avouer, on ne s'attendait pas à être émerveillé dans ce parc où l'on rencontre essentiellement des éléphants. C'est vrai quoi, au total on a dû passer plus de 40 jours dans des parcs animaliers depuis notre arrivée en Afrique de l'est, avec des journées inoubliables ! Et des éléphants, on en a déjà vu beaucoup !! Et bien malgré cela, la magie a encore opéré ! Car dans ce parc, le 3ème plus grand de l'Afrique du sud en superficie, il y a vraiment une concentration incroyable de pachydermes, et surtout on peut les voir de vraiment près ! On a notamment beaucoup aimé un "hide", sorte de cachette derrière une palissade d'où l'on peut observer la vie autour d'un point d'eau. Nous y sommes allés 2 fois, en fin de journée le 1er jour puis le lendemain matin : comme des gosses à épier les animaux, la fin de journée notamment était magique avec une bonne quarantaine d'éléphants à quelques mètres de nous ! Et que dire aussi de cette jolie scène de famille : dans une marre de boue un peu profonde, un bébé ne parvient plus à sortir. On l'observe une dizaine de minutes : il s'y reprend 3 fois, 5 fois, 10 fois mais glisse inexorablement, jusqu'à ce que sa mère l'aide en lui tirant sur les fesses avec sa trompe. C'était vraiment trop mignon ! Bon on s'est fait une petite frayeur quand même dans le parc, pas liée aux animaux mais à notre pépère : d'abord alors qu'on s'apprête à partir pour le game drive de l'après-midi il ne veut pas démarrer ! Aucun bruit, rien du tout ! Il faut une quarantaine de minutes à Renaud et à mon père pour le faire démarrer on ne sait pas trop comment (on suspecte un problème de démarreur…). Puis au milieu d'une piste, plus d'embrayage ! Plus exactement la pédale est trop molle et Renaud ne parvient plus à passer les vitesses; il doit sortir quelques minutes pour remettre du liquide dans le système hydraulique… heureusement qu'il y a très peu de carnivores ici ! Tout ça pour dire qu'on doit vraiment faire une pause technique pour réparer quelques trucs sur le camping-car, on est en train de vraiment tirer sur la corde ! Pour que mes parents profitent un maximum du parc nous décidons de passer la nuit dans le parc : nous prenons un emplacement de camping et eux une adorable petite rondavelle, ces maisons rondes typiques de l'Afrique Australe. Elle donne sur un point d'eau et de leur terrasse ils pourront admirer de beaux kudus et quelques éléphants ! Comme nous passons la nuit dans le parc, nous en profitons aussi pour faire un safari nocturne, mais nous ne sommes pas complètement convaincus. Les éléphants sont cachés, on aperçoit de loin 2 rhinos qui semblent ne pas aimer la torche de notre guide quelques antilopes qui détalent à notre approche. Si quand même on retiendra les échanges de cris/rires entre 2 hyènes très proches de nous, un son inoubliable quand on l'entend, surtout de nuit !
A l'issue de ces 2 jours dans le parc, il est temps de rejoindre la ville de Port Elizabeth d'où mes parents doivent repartir demain, le 22 janvier. L'enjeu est qu'ils fassent leur test antigénique la veille de leur vol et que maman puisse acheter quelques derniers souvenirs pour les petits-enfants restés en France ! A noter qu'on déjoue une tentative d'escroquerie : alors que nous étions garés devant une boutique d'artisanat et que nous allons en repartir, un gars s'approche de nous en nous affirmant que le parking est payant. Nous sommes un peu étonnés car la rue est éloignée du centre ville et il n'y a aucun panneau, mais bon pourquoi pas, le stationnement le long des rues est effectivement payant dans les grandes villes et il y a des agents avec gilet qui impriment sur place avec une petite machine des tickets de stationnement qu'on laisse sur le tableau de bord. Sauf que là, il n'y a aucun agent visible. Le gars veut qu'on suive une voiture pour aller payer ailleurs. On refuse, il nous montre un badge quelconque en nous disant qu'il a l'autorité pour nous emmener au poste si on refuse de payer. On lui explique avec un grand sourire qu'on ne refuse pas de payer, mais qu'on veut payer sur place avec un reçu comme cela se pratique partout ailleurs en Afrique du sud. Il insiste mais évidemment nous ne lâchons pas, sentant à plein nez l'entourloupe, et nous partons. Il nous suit quelques minutes avec sa voiture mais finit par laisser tomber quand nous arrivons sur la voie rapide conduisant à la sortie de la ville. Non mais !! Il faut quand même que je vous parle des tests de mes parents, épique encore cette histoire ! Nous sommes le week-end, les rares laboratoires qui sont ouvert le samedi ferment à 12h (ils sont fermés le dimanche). Normalement il faut 30mn pour un antigénique, leur vol est à 15h30 donc ca devrait être large ! On a appelé pour vérifier, les résultats sont prêts en moins de 4h donc en y allant à 8h ce sera ok. Bon évidemment ça c'est sur le papier, dans la réalité ils se sont fait un peu peur, entre le délais de traitement du test et une mauvaise retranscription de l'adresse e-mail de mon père, on a dû téléphoner plusieurs fois et insister pour finalement les recevoir à 13h30, pile à temps pour leur enregistrement…youhou !! Passé ce petit moment de stress en mode "on aurait dû" "il aurait fallu"… nous réalisons que ce sont les dernières minutes de notre aventure à 7. Décidemment, il y a des semaines qui passent plus vites que d'autres ! Nous avons adoré faire découvrir à mes parents notre vie en voyage, et un morceau du continent africain qui leur faisait un peu peur ;)
Une fois les grands-parents "confortablement" confortablement installés dans leur avion bondé, nous nous éloignons un peu de la ville pour nous poser jusqu'à la fin du week-end. D'une part parce que nous avons besoin de ralentir après ces 3 semaines intenses en visites et activités, et d'autre part parce que nous avons RDV dès lundi matin au garage pour nous occuper de pépère. Nous sommes contents car nous trouvons un très joli spot près de l'océan, duquel nous admirons un super coucher de soleil… l'aventure à 5 peut reprendre !
Comme prévu le lendemain nous ne faisons rien. Enfin si, on se remet à l'école, après une pause de 3 semaines personne n'est vraiment motivé ! J'aurais aimé faire 2 leçons pour rattraper un peu le retard pris ces derniers jours, maison va dire que pour la reprise, une leçon c'est déjà pas mal :)
Lundi matin, nous nous rendons comme prévu au garage. Nous avons commandés les pièces en avance car ça prend parfois du temps pour les récupérer, et nous ressortons au bout de quelques heures avec un câble d'embrayage tout neuf et surtout un nouvel étrier de frein. Et quand on voit l'état de la plaquette qui n'était pourtant pas très vieille, on réalise qu'on a vraiment laissé trop trainer le problème ! Enfin tout va bien à présent, notre compagnon est à nouveau en état d'enchainer les kilomètres ! Et ça tombe bien car les jours suivant c'est exactement ce que nous faisons : nous roulons plusieurs centaines de kilomètres par jour sur une belle route monotone en direction de notre prochaine grosse étape : le Lesotho ! Comme lorsque nous avions traversé le pays en diagonale il y quelques mois, nous sommes à nouveau étonnés par ces immenses propriétés clôturées. On tourne tous les soirs moment pour chercher un bivouac. Ce sera un soir sur le parking d'une église, un autre devant l'entrée d'une propriété désaffectée, un autre devant un portail tellement rouillé qu'il n'a pas dû être ouvert depuis plusieurs années et un dernier carrément dans une ferme avec l'accord du propriétaire évidemment !
On fait quand même une jolie étape le long de cette "remontée vers le nord" : le Zebra Mountain national Park ! Nous y passons quasiment devant donc nous décidons de nous y arrêter, nous sommes en milieu de matinée lorsque nous arrivons à la gate. On se lance pour faire un tour sur les pistes mais au bout de quelques minutes… on s'ennuie ! Loin être catastrophique, la piste est revêtue de cailloux et n'est pas très agréable avec notre véhicule. On voit quelques zèbres et autres antilopes de plus ou moins loin mais la motivation n'y est pas… C'est bête à dire mais on se rend compte qu'on n'a finalement pas très envie de faire un safari aujourd'hui. Qu'à cela ne tienne, on ne va pas se forcer, et le parc dispose d'une jolie piscine accessible aux "day visitors". Soit… journée piscine ce sera ! Sauf que brusquement le temps se gâte et tandis que nous sommes en train de déjeuner, un gros orage s'abat sur nos têtes. Décidemment ce parc n'est pas pour nous !! Heureusement, l'orage passe aussi vite qu'il est arrivé et le soleil revient illuminant le paysages de magnifiques couleurs. Après une dernière baignade il est temps de sortir du parc, on ne veut pas trop trainer au cas où on aurait des difficultés à trouver un bivouac pour la nuit. Quelques kilomètres avant la gate, Renaud (qui a du mal à ne pas "tout" voir quand il visite quelque chose…) prend une petite piste faisant le tour d'un lac et là surprise : 2 lions sont en train de se reposer dans les hautes herbes ! Nous décidons de rester un moment à les contempler, même si objectivement il ne se passe pas grand-chose. Mais on espère que le nuage qui obscurcit le ciel va se dégager et que les lions seront gênés par la lumière du soleil et se déplaceront pour se mettre à l'ombre. Et bien les amis je crois qu'on est prêt à passer notre diplôme de rangers du dimanche, car au bout d'une vingtaine de minutes, le soleil brille à nouveau et les 2 lions se lèvent tour à tour pour aller se planquer dans les buissons ! L'inconvénient, c'est que maintenant on ne les distingue plus… allez, il est temps de quitter le parc sur cette surprise d'autant plus agréable qu'inattendue !
Samedi 29 janvier : nous n'avons plus que quelques dizaines de kilomètres à faire avant d'arriver à la frontière du Lesotho. Il faut un test PCR pour entrer dans le pays, mais on ne va pas le faire tout de suite car on doit d'abord éclairicir un point avec les douaniers. Vous vous rappelez nos histoires de visa ? On a payé 105€/personne pour étendre de 90 jours notre visa de tourisme en Afrique du sud mais il ne nous ont donné que 45 jours. Résultat : nos visas expirent dans quelques jours. On doit donc vérifier qu'on peut aller au Lesotho et qu'on pourra re-rentrer en Afrique du sud alors que nos visas auront expiré entre temps… technique mais indispensable ! Il est 16h lorsque nous arrivons aux bâtiments marquant la frontière entre les 2 pays. On explique notre situation aux agents en charge de l'immigration côté sudaf, qui nous rassurent à moitié en nous confirmant qu'on aurait un visa de 7 jours en revenant en Afrique du sud. Ca nous rassure car on ne sera pas "coincés" au Lesotho, mais 7 jours ce ne sera pas suffisant pour qu'on quitte le pays, on sera donc en "overstay", c’est-à-dire qu'on sera probablement bannis du pays pendant au moins un an. Bon… de toute façon on n'a pas vraiment le choix là, dans tous les cas de figure on sera en overstay. Alors qu'on s'apprête à faire demi-tour pour nous rendre dans la ville la plus proche pour faire notre test PCR, ils nous interpellent en mode :
- "bon alors, vous y allez ou pas ? "
- "non on doit faire nos tests d'abord, on reviendra quand on aura les résultats !"
- "oh mais vous pouvez faire un test antigénique ici à la frontière"
- "ah bon ce n'est pas uniquement pour entrer en Afrique du sud ? Le Lesotho demande un PCR, non ?
- "non non c'est bon ils acceptent le test rapide !
- "ah ben ok, on y va alors, tenez voici nos passeports !"
En vrai ce n'est pas si simple, le Lesotho accepte effectivement les test rapides mais uniquement pour les résidents du Lesotho ou d'Afrique du sud. Nous en tant que touristes internationaux on est censé faire des PCR (2 fois plus cher). Mais bon, on est là devant eux avec nos jolis sourires innocents, nos 5 tests négatifs à la main et notre phrase "on vient de nous dire que c'était ok, sinon vous imaginez bien qu'on aurait fait un PCR !!!" et hop, ça passe crème !
Les amis, nous voici au Lesotho !