Walk & Wine dans le Cederberg
Avant d’arriver dans le massif du Cederberg, nous faisons 2 arrêts intéressants. Le 1er est la cascade de Nieuwoudtville. Enfin intéressant c’est vite dit car elle est presque à sec à cette époque de l’année et nous n’apercevons que quelques gouttes impossibles à photographier ! Mais le coin est prétexte à une jolie balade rapide, entourés de cette végétation si typique de la région, de nombreuses plantes grasses dans différentes teintes de verts, jaunes et gris.
En fin d’après-midi, c’est sur le Sevilla Rock Trail que nous nous dégourdissons les jambes : un parcours de 5km faisant passer par 9 sites présentant des peintures rupestres. Les enfants s’amusent bien et se battent pour les être les premiers à nous montrer les dessins. Certains sont étonnants, notamment des sortes de dinosaures effrayants. En tout cas nous apprécions tous la promenade, surtout avec les couleurs de fin de journée. Il est un peu tard quand nous retournons au camping-car, nous devons trouver rapidement un bivouac. A nouveau, à cause des kilomètres de clôtures ce n’est pas si simple, mais nous finissons par trouver un chouette endroit en surplomb de la vallée. C’est un peu proche de la route mais il y a vraiment très peu de circulation et nous ne sommes pas du tout gênés.
Le lendemain (24 novembre), après une pause ravitaillement à Clanwilliam et un petit restaurant pour le déjeuner, nous prenons une piste pour nous enfoncer dans la réserve du Cederberg. Avant de quitter la ville, nous passons devant le township, le quartier pauvre où les maisons sont en tôle et les déchets jonchent le sol. La piste serpente ensuite entre les collines, le paysage se fait de plus en plus beau ! On trouve même des vignes ici ! A l’heure de trouver un bivouac, nous galérons un peu. Nous ne pouvons pas dormir en mode sauvage à l’intérieur de la réserve, mais nous ne trouvons pas de spot à l’extérieur. Finalement, le destin nous facilite le choix : nous crevons alors que le soleil commence à descendre. On s’arrête sur un accotement de la piste et on décide de rester ici, Renaud s’occupera du pneu demain. Alors pour le coup on est dans la réserve et très visible, mais aucune des 5 ou 6 voitures qui passer près de nous ne nous dira quoi que ce soit.
Jeudi 25 novembre. Finalement c’est un peu compliqué de changer le pneu ici, le cric s’enfonce dans le sol meuble. On choisit plutôt de regonfler le pneu et de rejoindre la Cederberg Winery toute proche. De toute façon c’est ici qu’il faut venir pour prendre les permis gratuits (inclus dans la wild card) qui nous donneront accès aux randonnées qu’on voudrait faire dans le coin. Ça tombe bien, ils ont un petit workshop et finalement on se contente de réparer en mettant une mèche et hop, ça repart ! Nous empruntons ensuite une toute petite piste pour rejoindre le point de départ de la randonnée Maltese Cross et nous nous lançons à l’assaut des 6 kilomètres. Les enfants sont en super forme, ils galopent sur les rochers comme des cabris. Moi en revanche je ne sais pas ce qu’il se passe mais je me traine, très essoufflée. Pourtant objectivement la balade n’est pas bien compliquée et on a fait largement pire en terme de dénivelé, mais je dois vraiment m’arrêter tous les 10 mètres sous les commentaires railleurs de mes enfants adorés. Bon je vous rassure j’arrive quand même au bout et nous découvrons cette étonnante formation rocheuse en forme de croix, formée naturellement par l’érosion. Le pique-nique que nous avions prévu est un peu perturbé par une grosse famille de babouins (une vingtaine dont quelques gros mâles) qui se rapproche de nous. Ici les babouins sont connus pour être un peu agressifs, aussi je préfère tout remballer et commencer la redescente, on finira le pique-nique un peu plus bas ! De retour au camping-car, nous décidons de rester là pour la nuit. L’endroit est utilisé en mode parking par les randonneurs qui partent pour plusieurs jours et laissent leur véhicule ici, donc si on reste discrets sans trop s’étaler ça devrait aller. Nous discutons un moment avec une joyeuse bande d’étudiants français en école de commerce qui font un semestre près de Capetown et qui semblent très heureux de leur année !
Le lendemain, le ciel bleu que nous avions jusqu’à présent à cédé la place à une épaisse couche de nuages gris. Nous trainons sur notre spot toute la matinée, avant de rejoindre en fin de journée la Cederberg Winery. Les enfants bien calés devant un dessin animé, Renaud et moi nous prêtons au jeu de la dégustation des vins locaux. Pour 3€ chacun, nous goutons 9 verres plutôt bien remplis, si tous ne sont pas à notre goût, certains ne sont vraiment pas mal du tout et nous repartons avec un petit carton. Il faudra au moins ça pour digérer les news qui nous tombent dessus lorsqu’après plusieurs jours déconnectés nous retrouvons du réseau : La découverte du nouveau variant en afrique du sud met (à nouveau ?) en péril la suite de notre aventure ici, et surtout la venue prévue de mes parents à Capetown fin décembre. C’est vraiment la douche froide, après l’annulation de leur voyage pour nous rejoindre en Tanzanie en avril 2020, ils venaient de prendre leurs billets et on commençait sérieusement à se projeter en imaginant des itinéraires à faire tous les 7. Nous avions envisagé de rester une nuit de plus dans la réserve du Cederberg, mais le mauvais temps + ma mauvaise forme + le moral dans les chaussettes nous incite à bouger. Rien ne nous inspire sur la route pour dormir alors on continue à rouler bien plus tard que d’habitude jusqu’à ne plus pouvoir avancer : devant nous, les vagues de l’océan atlantique déferlent sur les rochers. Allez, on respire à plein poumon, demain sera un autre jour !