Encore un très joli parc !

Après la déception de ne pas pouvoir visiter le site préhistorique « craddle of the humankin », nous décidons de filer vers le parc national de Marakele, que nous pouvons visiter « gratuitement » avec notre carte annuelle. Nous arrivons en fin de journée et passons la nuit aux abords du parc, près d’une barrière gardée par une brigade anti-braconnage. On s‘attendait à ce qu’ils refusent qu’on se gare près d’eux, mais après appel à leur supérieur pour vérifier cela ne leur pose pas de problème nous avons leur autorisation. Le lendemain matin, nous entrons donc dans le parc au petit matin. C’est dommage, le ciel est tout gris. Et ça ne va pas s’arranger dans la journée d’ailleurs. Le parc est vallonné, nous empruntons une route étroite qui grimpe, qui grimpe, qui grimpe jusqu’à un magnifique point de vue d’où nous pique-niquons. A la redescente, des employés du parc sont en train de faire de l’écobuage (brûler la végétation sèche pour enrichir le sol avec les cendres). Entre les nuages, le petit crachin qui tombe et maintenant la fumée, nous sommes vraiment au top côté visibilité ! Sur toute la journée, nous ne voyons pas beaucoup d’animaux, mais malgré tout 4 rhinos blancs cachés dans les broussailles, une belle famille d’éléphants et surtout des Klipspringers, une nouvelle espèce de « mini antilopes » que nous n’avions encore jamais vue. Et bien voilà une jolie journée malgré la grisaille ! Nous sortons du parc juste avant sa fermeture et dormons en pleine ville, sur l’immense terrain d’un vendeur de matériel agricole, et passons une nuit étonnamment calme.

Le lendemain, après un arrêt pour faire nos courses hebdomadaires (où je craque pour quelques produits « occidentaux » : tomates séchées, pousses d’épinards, fêta, croûtons à l’ail… ç’est très rare mais c’est sympa de craquer parfois 😉 ), nous nous rapprochons d’un autre parc que nous voulons visiter : la réserve de Pilanesberg. Et quand je dis qu’on s’en rapproche, on s’en rapproche vraiment beaucoup car nous finissons par nous poser sur un terreplein juste devant la gate. Les abords du parc nous désolent : c’est une véritable déchetterie à ciel ouvert, à tel point que nous rebroussons chemin plusieurs fois sur les petites pistes où nous aurions pu trouver un coin pour la nuit. Samedi 30 octobre, il est 6h15 quand nous entrons dans le parc. Nous allons nous poser au bord d’un lac pour le petit-déjeuner. D’emblée, le parc nous plait beaucoup : il y a de nombreux points d’eau, des rivières, des collines, des routes goudronnées qui alternent avec des pistes bien entretenues… C’est un régal pour les yeux ! A tel point que nous y retournerons le lendemain alors que nous n’avions prévu qu’une seule journée dans ce parc qui n’est pas inclus dans notre carte (avec une deuxième nuit devant la gate puisque personne ne nous avait dérangés la veille 😉).

Durant ces 2 journées, nous nous régalons à observer la vie sauvage. En vrac :

• un beau lion mâle que nous observons tout au long des 2 jours, tantôt en train de se reposer au pied d’un arbre à quelques mètres de la route, tantôt en train de manger une girafe morte la veille dans des circonstances inconnues. Cette scène était tellement incroyable que nous sommes retournés au moins 6 fois pour observer ce lion, mais pas que le lion d’ailleurs puisque nous y avons vu également plusieurs couples de chacals, et surtout
• des hyènes brunes, que nous n’avions encore jamais vues. Elles sont bien plus poilues que les hyènes tachetées dont nous avons maintenant l’habitude, et elles ont des oreilles pointues.
• Nous avons aussi assisté à une scène émouvante lorsque 3 girafes se sont approchées de leur défunte cousine… à quoi peuvent-elles donc bien penser à ce moment-là ?
• Nous avons vu beaucoup de rhinocéros blancs, bien proches de nous parfois. Ici ils ont tous les cornes coupées, un moyen de lutter contre le braconnage.
• Grand moment également lorsque nous sommes tombés sur une harde d’une cinquantaine d’éléphants sortants du lac : les jeunes qui jouent et se chamaillent, les vieux qui ouvrent la route et surveillent… impressionnant ! Impressionnante également la façon dont en quelques minutes ils s’éparpillent et s’évaporent dans la nature malgré leur imposante stature !

Nous parvenons à faire quelques leçons d’école pendant les pauses : et oui quand on se lève à 6h on fait des pauses régulièrement pour ne pas rouler toute la journée ! Parce que le soir on en profite jusqu’à la dernière seconde : on est sorti les 2 fois à 18h29, le garde a refermé les grilles juste derrière nous… ouf !

La seule petite ombre au tableau, c’est le nombre de visiteurs : nous n’avons pas fait attention au fait que nous étions le week-end et le Pilanesberg n’étant qu’à 2h de Johannesbourg, c’est un lieu prisé des locaux pour décompresser. Les pistes étaient donc relativement chargées, et le spot du lion je ne vous en parle même pas !! Je crois que nous avons été mal habitués ces derniers mois à avoir les sites/parcs quasiment pour nous 😉

En sortant du parc le 2^ème jour, nous décidons de changer de gate et prenons celle qui conduit à Sun City, un complexe hôtelier de luxe mêlant parc d’attraction, parc aquatique et casino. Nous trouvons un très joli spot en pleine nature entre le parc et la ville, mais alors que Renaud n’a pas encore fini sa manœuvre pour se garer à plat, un gros 4x4 rutilant vient poliment nous déloger en mode « ce n’est pas safe »… mouais… Nous on est certains que c’est safe, mais vu qu’ils nous ont repérés par drone on n’insiste pas car on sait déjà que c’est mort. Allez, comme il fait déjà nuit ce sera une petite station-service pour ce soir !

Le lendemain, on aurait bien fait un tour à Sun City et au parc aquatique. Mais avec le Covid, ils ne font plus de vente le jour même, il faut réserver la veille au minimum avant 17h. Ah ben zut alors ! On n’a pas trop envie de rester dans le coin, d’autant qu’on vient de réserver des nuits dans un parc à l’autre bout du pays… tant pis pour le mini disneyland local, on trace notre route. Cap à l’ouest !