On quitte la côte !

Publié le par Maryline

Ah enfin ! Ça fait 3 soirs que je veux publier mon article, mais à chaque fois que je m'y mets le réseau saute... grrr...

Bref, je vous ai laissés la semaine dernière en pleine réparation mécanique : Renaud devait faire faire des silent blocs sur mesure pour remplacer ceux complètement morts de nos triangles de direction. Et quand je dis morts, c'est vraiment morts, quand les gars les démontent tout s'effritent entre leurs doigts ! En 2 jours, tout est démonté, fabriqué et remonté. Nous sommes ravis ! Et encore plus quand vient le moment de payer le garage qui nous facture 125€. Les garages que nous avions contactés précédemment nous avaient fait des devis à 2000€ les pièces sans la main d'œuvre !! Non seulement Sean nous a vraiment aidé en nous  conduisant dans cet atelier, mais il pousse la gentillesse jusqu'à nous offrir les frais de fabrication des nouveaux silent blocs ! Quel amour ! Sa raison ? Il a beaucoup voyagé lui aussi et il sait quelle galère ça peut être quand on n'a pas les bons contacts dans une ville. Ah oui et comme le 2ème jour Renaud avait RDV à 6h du matin, il a installé une tente dans son jardin pour que les enfants puissent dormir tranquillement le matin. Au top je vous dis !

On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !

Vendredi 24 septembre, il est temps de quitter notre hôte et la ville de Richards Bay. Aujourd'hui, c'est un jour férié en Afrique du sud. A l'origine, c'était une fête zouloue, pour célébrer le roi Shaka qui a été transformée en "Heritage Day" pour que chaque communauté du pays puisse s'y reconnaitre, rebaptisée il y a quelques années en "braii day", le jour du barbecue ! Sean nous a proposé de passer le week-end avec lui; ils se réunissent entre amis motards. Mais on préfère décliner pour ne pas abuser de son hispitalité, on va le laisser profiter de ses potes ! On a lu quelque part que de smilliers de zoulous se réunissaient dans une ville à 200km d'ici, mais on doute que ça ait lieu cette année à cause de la pandémie et bizarrement personne n'en n'a entendu parler ici (ni chez les blancs, ni chez les noirs, ni même un zoulou croisé en costume traditionnel au supermarché). Bref, on laisse tomber cette option également et on finit par rester à Richards Bay sur Pelican Island où nous avions fait un tour il y a quelques jours, non sans avoir fait des courses dans l'objectif de respecter la tradition locale : cotes de porcs, saucisses, ribs… On est prêts ! Arrivés près de la plage, nous avons le choix entre prendre à gauche pour aller sur la plage ou à droite pour aller sur la lagune. Sur la plage, l'alcool est interdit et les voitures fouillées. Sur la lagune, rien du tout. Bon ben on va tourner à groite alors !! Nous ne sommes évidemment pas les seuls à avoir eu l'idée de venir ici, et tout au long de la journée les espaces vides se font de moins en moins nombreux. Les gens font des barbecues partout, sur les installations "en dur" prévues à cet effet ou sur un barbecue portatif. L'ambiance est décontractée évidemment,  mais aussi très bruyante puisque chaque voiture pousse le volume à fond pour ne pas entendre la musique du voisin… Alors que nous n'avons pas encore commencé notre feu, une voiture se colle à nous, genre vraiment très très près. L'occasion de faire connaissance avec Erasmus, Emma et leur deux adorables petites filles, et de partager un braii tous ensemble ! Nous passons une très agréable journée en leur compagnie, Erasmus fait cracher sa sono en nous passant plus d'une dizaine de fois la chanson "ramène la coupe à la maison", les gamines jouent sur le tapis avec nos légos, on sort le rhum à 4 heures de l'après-midi… Nous sommes heureux de cette immersion pour la fête nationale ! En fin d'après-midi, il est temps de songer à trouver un endroit pour la nuit. Initialement, on s'était dit qu'on pourrait dormir sur place, mais vu le niveau sonore et la quantité d'alcool qui circule ce n'est évidemment pas une bonne idée. Plan B : un petit message à Sean et nous voici garés devant chez lui pour la nuit, dans un quartier résidentiel super calme.

On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !

Le lendemain, nous quittons cette fois vraiment Richards bay ! Pour le déjeuner nous n'allons pas très loin, la réserve de Umlalazi, inclue dans notre pass "Wild Card" nous offre un joli spot de pique-nique au bord de la rivière, puis nous passons une bonne partie de l'après-midi à nous amuser dans les vagues sur la jolie plage de la réserve. Enfin que je dis nous, je parle surtout de Renaud et des enfants qui s'en donnent à cœur joie à tenter de résister aux vagues qui les envoient roule-bouler dans le sable. Certaines sont tellement puissantes qu'Eliott en a perdu son slip, je vous laisse imaginer notre fou-rire familial ! En fin de journée, nous roulons un peu jusqu'à la plage de Thugela Mouth, à l'embouchure de la rivière Thugela. Il est déjà tard lorsque nous arrivons. Nous voulions dormir sur le parking de la plage, mais on est samedi et il y a encore beaucoup de fêtards sur le parking; on trouve un coin planqué un peu plus loin. Renaud retourne sur la plage dans la soirée pour vérifier si on peut se déplacer. Il tarde à revenir et je commence à m'inquiéter… c'est vrai, il fait nuit il a emprunté un chemin isolé et sans lumière… Mais monsieur revient une petite heure plus tard, il était simplement en train de discuter avec des sudafs d'origine indienne. Installés depuis plusieurs générations dans la région, ils sont les descendants des 150 000 indiens qui ont été recrutés à partir du milieu du XIXème siècle pour travailler dans les plantations de cannes à sucre. Visiblement et comme on s'en doutait, ce n'est pas l'amour fou entre les communautés noires, blanches et indiennes du pays…

On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !

Le lendemain alors que les enfants dorment encore, nous nous installons enfin sur le parking de la plage… jonché de détritus, bouteilles et résidus de la veille. Ça fait vraiment mal au cœur de voir ça :( Après le petit-dej nous partons nous promener sur la plage jusqu'à l'endroit où la rivière se jette dans l'océan. C'est vraiment joli, à marrée basse il y a des bancs de sable et de piscines naturelles dans les rochers. Alors qu'ils n'avaient même pas envie de venir se promener avec nous, les enfants ne veulent finalement plus quitter cet endroit : ils ont trouvé un super jeu : remonter la rivière sur la berge puis se laisser emporter par le courant ! Nous les laissons jouer un moment mais il faut bien y aller. Cette fois, nous laissons derrière nous l'océan indien pour plusieurs semaines. Il est temps de s'enfoncer dans les terres et de prendre la direction du massif du Drakensberg, qui sera notre prochaine grosse étape. Le paysage est joli sur la route, très vallonné au milieu des plantations de cannes à sucre. Nous avançons pas mal, prenant même une vraie autoroute ce qui ne nous été pas arrivé depuis… fort longtemps ! La nuit commence à tomber mais nous sommes encore un peu loin du barrage que nous avions repéré pour dormir. En chemin, nous pouvons observer les stigmates des émeutes de juillet dernier dont nous a parlé Sean et que nous avions suivi dans les actualités : des magasins brulés, détruits, des voies d'accès bloquées par des tas de terre. Ces émeutes ont été particulièrement vives dans la région. Elles sont nées de protestations des partisans de l'ancien président contestant son arrestation (il a refusé de témoigner dans une enquête devant examiner des suspicions de corruption au cours de son mandat) et ont rapidement dégénéré en pillages et saccages. Aujourd'hui la situation est redevenue calme, mais on a senti les gens secoués par ce qui s'est passé. Pour dormir, nous tentons notre chance dans une église mais il n'y a personne. Et c'est finalement dans une mosquée, au son du muézin que nous allons nous endormir. Demain, nous arrivons dans le Drakensberg !

On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !
On quitte la côte !

Publié dans Afrique du Sud

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article