Tudo Bem !
Ola les amis ! Déjà 1 semaine que nous sommes au Mozambique, et comme nous nous considérons « en vacances », nous allons y aller tranquillou sur le blog 😉 Mais il faut quand même que je vous raconte nos débuts dans ce nouveau pays où, premier gros changement, on ne parle plus anglais mais portugais ! Et nous le constatons dès la frontière, la douanière qui s’occupe de nos visas ne parle pas du tout anglais. Heureusement, Renaud et moi parlons assez bien espagnol donc on comprend à peu près quand ils ne parlent pas trop vite, et nous arrivons à nous faire comprendre. Je vous passe nos 3 premiers jours qui ne sont pas très excitants : nous roulons sur une route principale les 400km qui nous séparent de l’océan indien. Sur la route, nous sommes heureux de voir tous ces vendeurs de rue qui tendent leur marchandise sur notre passage : noix de cajou, canne à sucre, bananes, ananas, légumes, mais aussi poulets, lapin (pour la 1ère fois !) et même un chiot ! Seule petite ombre au tableau : Renaud semble avoir une infection avec 5 ou 6 boutons pas très beaux que nous allons surveiller. Il n’a pas de fièvre mais pendant 2 jours il ne se sent pas super bien. Après échange avec un voyageur et recherche sur internet, cela ressemble très fortement à la fièvre africaine à tiques qui s’attrape en étant « mordu » par des tiques infectées, et cela semble courant au Zimbabwe. Allez hop, sous antibiotiques chéri et on regarde comment ça évolue !
Nous arrivons à Inhassoro, notre 1ère étape sur la côte, samedi 21 août. Nous trouvons un bivouac accessible pour nous, en surplomb de la plage au nord du village. Il y a quelques maisons autour mais nous ne sommes pas embêtés. A cause des régulations COVID, la baignade est interdite au Mozambique : il est possible de marcher, de faire des activités physiques ou de la plongée, mais pas s’installer pour bronzer, ni faire des châteaux de sable. C’est vraiment dommage mais cela fait déjà des mois que ça dure et on ne pouvait plus vraiment retarder notre arrivée ici. Et d’ailleurs dès le lendemain matin, sous un beau soleil, les enfants ne se privent pas d’un petit bain. La plage est immense et complètement vide. On marche à coté d’eux histoire d’avoir une excuse si quelqu’un nous dit quelque-chose, mais personne ne nous fait aucune remarque. L’après-midi, ils y retournent seuls et lorsque je les rejoints les garçons s’incrustent avec des « grands » en train de jouer au foot sur la plage. Les couleurs sont superbes, la partie est endiablée, Eliott et Martin sont gentiment intégrés à la partie et se donnent à fond … que demander de plus ? En fin d’après-midi, nous sommes rejoints sur notre bivouac par Annabelle et Camil, un couple de voyageur véhiculé avec lequel nous sommes en contact depuis plusieurs semaines. Nous passons une très agréable soirée à faire connaissance autour de poissons grillés et de pommes de terre sautées.
Le lendemain matin, nous sommes interrompus dans notre petit-déjeuner par la police du village qui nous a repérés et vient voir ce que nous faisons. Ils emmènent les hommes au poste pour noter toutes les informations de nos passeports et de nos visas. Aucun problème pour rester ici, mais ils veulent être au courant, tout simplement. Plus tard dans la matinée, nous quittons le bivouac et nos routes de voyageurs se séparent : Annabel et Camil poursuivent leur route vers le nord et nous vers le sud. Enfin, ça c’était le plan lorsque nous nous séparons ! Car au moment de repartir, nous nous rendons compte que nous avons un pneu à plat. Renaud le regonfle au compresseur et nous nous arrêtons à un atelier de réparation de pneus au niveau de la route principale, à une vingtaine de kilomètres d’Inhassoro. On joue un peu avec le feu car la réparation du pneu qu’on avait crevé dans le parc de Gonarezhou n’a pas tenue et ce matin nous n’avons donc plus que 3 pneus sur 5 en état de rouler ! Arrivés à l’atelier, les gars mettent une mèche dans le pneu mais sans succès : il fait maintenant une espèce de bulle, il est complètement mort. Impossible de mettre une mèche dans l’autre, le trou est trop grand. Ils nous proposent une sorte de grosse rustine collée et pressée à l’intérieur du pneu et on leur fait confiance (en même temps, on n’a pas vraiment d’autre solution !). Avec tout ça, il est déjà 14h quand le pneu est remonté. Camil et Annabel ne sont finalement pas partis, ils sont en train de chercher une excursion pour aller faire du snorkeling sur l’ilha Santa Carolina, sur l’archipel de Bazaruto. Et justement, ils ont trouvé une offre intéressante à condition d’être au moins 4 personnes… je charge Camil de négocier un bon prix pour les enfants, ce qu’il parvient à faire et nous voilà de retour sur Inhassoro pour retrouver nos amis ! Nous changeons de bivouac pour nous éloigner du village et passons une nouvelle nuit bercés par les vagues.
Mardi 24 août, nous montons tous à bord du bateau en bois qui doit nous emmener sur l’ile à 15km de là. Mais le bateau est d’une lenteur incroyable !! Nous mettons presque 2 heures à arriver, moi qui suis souvent malade en mer j’ai cru que ça n’allait jamais finir ! Nous débarquons, seuls au monde, sur une jolie plage de sable blanc. Notre guide nous conduit au spot de snorkelling à la pointe de l’ile. Pour y parvenir, nous passons par un étonnant complexe hôtelier gigantesque mais complètement à l’abandon. C’est à la fois dommage d’avoir construit ce truc sur cette petite ile, et à la fois dommage qu’il soit dans cet état… J’avoue que ça me laisse perplexe et je ne sais pas trop quoi en penser. Pour le snorkeling, l’eau est un peu fraîche et la visibilité moyenne, mais il y a beaucoup de poissons, et certains très gros ! Les enfants sont vraiment à l’aise dans l’eau maintenant, et même si je garde toujours un œil sur eux ils font leur vie entre les rochers. De retour sur la plage principale, nous avalons notre pique-nique puis repartons en bateau à un autre spot de plongée. Cette fois ce sera sans moi, l’eau est un peu trop froide pour moi et je n’ai aucune envie de sauter du bateau. Nous quittons les lieux vers 14h45, avec toujours une houle soutenue qui fait tanguer l’embarcation et me donne des hauts le cœur. Nous sommes tous crevés en arrivant, et la douche chaude est la bienvenue pour tout le monde, y compris nos amis qui sont en 4x4 et qui se contentent généralement d’une douche au seau et à l’eau froide. Dernière soirée ensemble et cette fois-ci, nos chemins se séparent vraiment. Nous prenons la route de Vilanculos, notre 2ème étape de vacances au bord de l’océan indien.