2 mois au Zimbabwe : infos pratiques et bilan
Nous avions prévu de rester 1 mois au Zimbabwe, et finalement nous sommes restés 2 mois. C’est simple, nous avons adoré ! Un vrai coup de cœur pour ce petit pays à l’histoire mouvementée et dont les habitants sont probablement les personnes les plus adorables d’Afrique Australe ! Nous avons été accueillis chaleureusement, avec de nombreux sourires, messages de bienvenue et une curiosité respectueuse. Les paysages diversifiés nous ont enchantés tout comme les petits villages le long des pistes et les incontournables Chutes Victoria et parc nationaux que nous avons pu visiter avec notre camping-car. A plusieurs reprises, le pays nous a fait penser à l’Ouganda, qui avait été notre coup de cœur d’Afrique de l’Est. Si la Namibie reste dans nos cœurs pour ses paysages « wouahou » et la rencontre avec les Himbas dans le nord, nous trouvons ici un pays plus complet et humainement très riche et bienveillant. Ceci étant bien évidemment un ressenti tout à fait personnel et subjectif 😉
Durée : 54 jours, du 26 juin au 18 août 2021
5 130 kilomètres parcourus
Dépenses : 2 725€, soit 50,50€/jour. Ce montant comprend les tests PCR obligatoires pour entrer au Mozambique (5x60$=250€), les visas pour entrer au Zim (5x30$=130€), l’assurance du véhicule pour 2 mois (2x30$) ainsi que du petit entretien mécanique (2 amortisseurs, 2 crevaisons et quelques soudures : 150€). Pour la 1ère fois, notre plus gros poste budgétaire concerne les activités et visites qui sont assez chères au Zimbabwe, 10$/personne étant le montant minimum facturé aux visiteurs internationaux. Nous avons visité 4 parcs nationaux, et les 5 sites du pays classés à l’UNESCO. Les enfants paient moitié prix à partir de 6 ans (3 pour les Chutes Victoria) et jusqu’à 12 ans. Nous avons réussi à négocier presque à chaque fois la gratuité pour Martin (8 ans), et le plus souvent un tarif régional SADC (réservé aux résidents d’Afrique australe normalement), voire parfois le tarif résident local. Il est intéressant de savoir qu’ici les parcs ne sont pas facturés par 24h mais par journée ou pour 2j si vous passez une nuit dans le parc : par exemple, le parc de Gonarezhou coûte normalement 25$/adulte pour une journée (tarif international). Mais si vous dormez dans le parc (à 20$/adulte la nuit en camping), l’entrée du parc est réduite à 10$/adulte pour les 2 jours (de 6h du matin jusqu’à 18h le lendemain). Soit un total de 105$ pour 2j pour une famille avec 3 enfants payants, contre 87,50$ pour 1j. Tout ça pour dire que c’est intéressant de dormir dans les parcs 😉 Pour rattraper le fait d’être un peu passés à côté du Botswana, nous avons décidé en arrivant de moins nous freiner sur les activités. Mais pour compenser et rester dans notre budget, nous avons dû faire des efforts notamment côté ravitaillement : avec une moyenne de 9€/j en courses, nous avons réussi à réduire de 40% par rapport aux pays voisins : moins d’alcool, moins de viande, moins de beurre, moins de biscuits… il faut dire qu’ici les produits importés sont très taxés donc nous avons moins été tentés d’acheter de la feta, de la rosette, des tomates cerises ou du gouda comme on pouvait en trouver en Namibie ou au Botswana à tarif raisonnable. A noter que le gasoil est également beaucoup plus cher, environ 1,28$/L, ce qui pèse également dans le budget.
Ce qu’on a aimé
- Les gens et les rencontres : quel accueil nous avons reçu de la part des zimbabwéens ! que ce soient les sourires sur notre passage, les échanges rapides dans la rue où quand nous nous arrêtions chez des gens, les invitations reçues etc. nous avons aimé passer du temps à discuter avec des personnes parlant un excellent niveau d’anglais, cultivées et charmantes. Une pensée spéciale pour Zuga, Lilian, Paul, Helen, Joseph, Kelvin et Tina, Joseph et Julia, Kevin et M. Joma qui nous ont accueillis chez eux avec une incroyable générosité !
- Les paysages variés : alors on n’est peut-être pas au niveau de la Namibie en terme de paysages « waouh », mais on a adoré la diversité du Zimbabwe : les rochers autour de Matobo, le bush des parcs nationaux, les montagnes autour de Nyanga, la forêt tropicale de Selinda, les rives du Zambèze et du lac Kariba… Avec de mon côté un petit coup de cœur pour la partie Est du pays et en particulier la Honde Valley que j’ai adoré !
- Pouvoir faire les parcs en CC : ça nous avait clairement manqué au Botswana et nous nous sommes rattrapés ici. Alors pas toujours avec succès, c’est vrai (enlisés dans un lit de rivière à Mana Pools, crevaison à Gonarezhou et quelques demi-tours sur des pistes un peu trop compliquées pour nous…), mais on s’est bien amusés.
- Les petites routes et détours : on a adoré les détours, volontaires ou non, qui nous ont fait prendre des petites routes/pistes et arpenter la campagne. Et que dire de ces villages et de ces maisons traditionnelles impeccablement bien tenues… Vous pensez que je pourrai en avoir une comme ça en France ?
- Coup de cœur pour le Masuma : Si je ne devais retenir qu’un seul bivouac, ce serait celui-ci, dans le parc national de Hwangwe et cette fabuleuse soirée entourés d’au moins 200 éléphants. Un souvenir gravé à jamais dans nos mémoires.
Ce qu’on a moins aimé
- Les tarifs en dollars pour les touristes internationaux : les prix affichés en USD pour les touristes c’est fréquent, mais ici carrément on ne peut pas payer autrement et du coup les prix grimpent vite, 10$/pers étant le minimum pour tout ici. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi les prix des activités et des sites touristiques sont plus chers en Afrique par rapport aux autres continents. Prenez les chutes Victoria, par exemple : pour les voir des 2 côtés (Zambie et Zimbabwe) sans tricher sur l’âge des enfants ou la nationalité, cela revient à 175$ pour notre famille (et je ne compte pas les frais de visas évidemment). L’équivalent en Amérique du sud, les chutes d’Iguaçu à la frontière entre le Brésil et l’Argentine, nous couteraient 111$. Quant aux chutes Niagara entre les USA et le Canada, l’entrée est gratuite. Et c’est pareil pour beaucoup de choses : 1 sortie avec 2 plongées en Thailande, c’est autour de 100$, on est sur les mêmes bases au Mexique, mais cherchez à plonger dans l’ocean indien au Kenya, en Tanzanie et au Mozambique on est plutôt autour de 130/150$/pers. Great Zimbabwe c’était super, mais à plein tarif 52,50$ ce n’est pas donné donné. A titre de comparaison, visiter le Taj Mahal nous couterait 35$, tout comme Chitchen Itza, ou la muraille de Chine. Bref, j’arrête là mais vous voyez où je veux en venir 😉
- Perdre du temps avec les histoires d’argent : je vous renvoie sur la rubrique « infos pratiques » pour les détails, mais le système monétaire est compliqué ici et entre la recherche d’argent au marché noir, les négociations pour essayer de payer par carte ou encore le temps d’attente pour récupérer sa monnaie, on en a perdu du temps et de l’energie juste pour pouvoir consommer 😉
- La fermeture des magasins à 15h30 : c’est l’une des nouvelles règles COVID du pays, et pour nous qui ne sommes toujours pas matinaux ben ça demande un peu d’anticipation et d’organisation. Rien de méchant, mais on n’a vraiment pas l’habitude en Afrique de penser que les agasins puissent fermer…
- La route entre Kariba et Harare : souvent on n’aime pas les grands axes, et cette route ne déroge pas à la règle : trop de camions, trop de trous sur les côtés qui rétrécissent la chaussée, trop de voitures pressées… et du coup beaucoup d’accident, comme nous avons pu le constater ainsi que nos amis.
- Les feux pour débroussailler : c’est une technique visiblement très employée ici pour dégager les bords de route et « nettoyer » les champs avant les nouvelles cultures. Mais du coup il y a des départs de feu partout, qui obscurcissent l’horizon et souvent une odeur de fumée, évidemment.
Les petits trucs qu’on a remarqués
- Tous le même bleu de travail : je ne sais pas qui est le fournisseur, mais partout dans le pays, qu’ils soient mécaniciens, paysans ou sur un vélo, les hommes portent tous une sorte de « bleu de travail » avec des bandes réfléchissantes.
- Les bonnets à pompons : certes nos sommes en hiver et les nuits sont fraiches parfois, mais de là à porter en pleine journée de gros bonnets en laine avec un pompon, ça nous a vraiment fait sourire
- Des prénoms qui ont une signification en anglais : nous avons rencontré des Lovemore, Appreciate, Knowledge, Desire… autant de prénoms qui veulent dire quelque chose en anglais, et que nous avons trouvés étonnants, car inhabituels pour nous.
- Des cultures variées : maïs, pommes de terre, bananes, canne à sucre, thé, café, bois… on a trouvé que le Zimbabwe produisait beaucoup de choses par rapport aux pays que nous avons traversés jusqu’à présent.
- Des voitures extrêmement chargées : on a vu peu de transports en commun, du coup les gens font énormément de stop/co-voiturage. Il s’en suit des voitures hyper chargées, nous avons vu par exemple 4 personnes assises devant, ou bien un type assis sur la portière les jambes à l’extérieur car il n’y avait plus de place dedans.
- Et toujours ces femmes qui portent tout et n’importe quoi sur leur tête : des valises, des sacs à mains, des sacs à dos, des branches de plus de 4 mètres, une barquette de beurre… je m’interroge encore pour le beurre : c’est vraiment plus pratique de le porter sur la tête que dans la main ?
Infos pratiques pour circuler en camping-car
- Point d’entrée : Plumtree, en provenance du Botswana en juin 2021. Lors de notre passage, les frontières terrestres étaient officiellement fermées pour les touristes. Nous avons au préalable écrit un courrier au chef de l’immigration à Harare afin de demander l’autorisation d’entrer sur le territoire, autorisation qui nous a été accordée quelques jours plus tard. Le passage de frontière s’est bien passé si ce n’est que les douaniers étaient surpris et ont passé quelques coups de téléphone pour vérifier la validité de notre autorisation. Aucune inspection du véhicule. Nous avons payé 30$ d’assurance pour 1 mois, 10$ de road tax valable pour la durée de notre séjour et 10$ de taxe carbone pour 1 mois.
- Visa : visa obtenu à la frontière, 30$/personne. Validité : 30 jours avec possibilité de renouveler gratuitement le visa pour un séjour de maximum 90 jours. Nous avons fait renouveler 1 fois notre visa à Kariba (au poste frontière). Mais il y a des bureaux de l’immigration dans toutes les grandes villes du pays.
- Point de sortie : en août : Forbes, pour entrer au Mozambique. Rien de particulier, passage de frontière lent mais pas compliqué. Nous avons notamment perdu du temps car le type aux customs ne connaissait pas le CPD et on a en plus compliqué l’exercice en renouvelant notre Carnet en cours de séjour dans le pays...
- Test Covid : il faut un test de moins de 48h pour entrer au Zimbabwe, nous l’avons fait à la Clinic Ntshe, à Francistown pour P500/pers (= environ 40€). Résultats obtenus en 2 jours, juste à temps pour le Zim ! Pour entrer au Mozambique, il faut un test de moins de 48h. Nous l’avons fait à Mutare au Cimas Laboratory. 60$/personne, résultats en 2h. Pas de bol pour nous, 2 semaines avant notre entrée le Mozambique imposait des tests à partir de 11 ans. Désormais c’est 5 ans donc tout le monde y est passé.
- Assurance : prise à la frontière au comptoir des customs. 30$/1 mois pour une assurance au tiers. On l’a renouvelée à Kariba en même temps que le visa et la carbon tax. On n’a pas de contrat, juste un numéro de téléphone à joindre en cas de pb.
- Monnaie : pffff comment résumer ce que nous avons mis 3 jours à comprendre ? Je vais essayer d’être concise…
- La monnaie nationale est le Bond, au taux officiel de 1USD = 85Bonds.
- Il est impossible de retirer de l’argent local avec une carte internationale, il faut donc prévoir d’avoir des USD pour la totalité du séjour.
- Le plus gros billet était de 20Bonds, mais ils ont lancé le billet de 50Bonds en juillet 2021.
- Le Zimbabwe ayant connu une hyperinflation, les gens n’ont pas confiance en leur monnaie et l’utilisent très peu. Ils utilisent plutôt une sorte de portefeuille électronique appelé Ecocash et paient avec leur mobile. Ils utilisent également largement le dollar américain, et le Rand sudafricain (surtout dans l’ouest et le sud du pays)
- Au marché noir lors de notre passage, le Bond s’achetait au taux de 1USD = 120Bond. Le taux est meilleur si vous chargez un compte Ecocash plutôt que si vous voulez des billets
- Globalement il n’est pas utile d’avoir des Bonds en billets, nous avons changé l’équivalent de 50$ au début de notre séjour et on a dû se « forcer » pour les terminer avant de quitter le pays
- Dans les stations-service et les parcs nationaux, le paiement se fait en dollars exclusivement (et le plus souvent en cash)
- Pour ouvrir un compte Ecocash, il faut avoir une carte Sim Econet et aller en boutique avec son passeport. Il est intéressant de payer en Ecocash lorsque les prix sont indiqués en Bonds (forfaits data, supermarchés…). L’usage est très simple : les commerçants ont un code Ecocash, et tout se fait par SMS. Parfois l’opérateur prend une petite commission sur les transactions (de l’ordre de 5%), et les transactions sont limités à 5000Bonds. Si le montant de vos courses dépasse, il faut payer en plusieurs fois. Et les transactions (tout comme le chargement du compte) sont limitées à 35 000 Bonds sur 7j glissants
- Pour charger son compte ecocash, c’est un peu folklorique car du coup c’est au marché noir, il faut trouver les personnes qui rempliront votre compte en échange de vos dollars. A Bulaweyo, ça se faisait dans des voitures fermées 😉 Il n’est pas très utile de trop charger le compte car l’inflation grimpe rapidement au Zimbabwe, et le taux varie. A notre arrivée, on a trouvé à 115Bonds pour 1$, à notre départ plutôt autour de 130.
- Pour payer les courses aux supermarchés, il est également possible de « swiper » : un local vous prête sa carte bleue, vous donne son code, vous faites vos courses en payant avec sa carte et ensuite vous le remboursez en USD en cash au taux que vous aurez préalablement convenu. Sans oublier de lui rendre sa carte, évidemment ! Nous l’avons fait 2 ou 3 fois et on a trouvé ça assez pratique.
- Enfin dernier point : personne n’a jamais de monnaie, c’est vraiment un truc de dingue ! On en a perdu des minutes à attendre l’appel au voisin pour récupérer nos 2 dollars ! Ce qui oblige parfois à faire des montages bonds/rand/USD, avec des taux de change différents, c’est vraiment à s’arracher les cheveux ! C’était le cas de notre premier achat, une carte Sim et le forfait data : prix affiché en Bonds, paiement en USD et monnaie rendue en Rand et en bonds… Morale de l’histoire, ne lâcher ses petites coupures que sous une extrême contrainte 😉
- Désolée pour la concision, j’ai fait ce que j’ai pu !!
- Routes : Les routes principales sont en bon état mais il faut faire attention aux nids de poule et surtout aux bords « épaufrés » qui rendent parfois la chaussée étroite. Les pistes dans les parcs sont souvent accessibles en 2x4. Le pays étant vallonné par endroit, les pistes se compliquent un peu dès lors qu’il y a ruissellement d’eau.
- Bivouacs : Nous n’avons pas eu de difficulté à trouver des bivouacs en pleine nature, avec parfois de magnifiques spots. Nous n’avons absolument jamais été dérangés ou ennuyés. Parfois, des gens nous indiquaient que nous étions sur des terrains privés, passaient un coup de téléphone au proprio et en 2 minutes nous avions l’autorisation officielle de passer la nuit. Dans les régions plus habitées, nous avons à plusieurs reprises dormi dans les « campound » de particuliers qui nous ont accueillis à bras ouverts. Nous avons également été invités à plusieurs reprises, à Kariba, Harare ou encore Nyanga. Répartition de nos bivouacs au Zimbabwe :
- 31 nuits isolés dans la nature en bivouac sauvage
- 8 nuits chez des locaux
- 5 nuits dans des parcs nationaux (entre 9 et 15$/nuit/adulte)
- 11 nuits en camping payant pour un coût moyen de 10€/nuit.
- Sécurité : RAS, nous n’avons jamais été embêtés. Aucun sentiment d’insécurité. Vraiment très peu de mendicité, en revanche à plusieurs reprises, nous prenant pour des zimbabwéens, les gens nous ont demandé si on n’avait pas du boulot pour eux !
- Police : très présente sur la route sous forme de check point en raison des restrictions de circulation liées au Covid. Nous avons par exemple été stoppés 10 fois sur la route entre Mutare et Great Zimbabwe (300km). La plupart du temps, ils nous laissent passer en constatant que nous sommes touristes et en nous demandant notre prochaine destination (on indique toujours la ville suivante). Autour de Kariba, nous les avons trouvés plus pointilleux, ils nous ont demandé nos papiers et ont voulu vérifier notre autorisation d’entrée sur le territoire. Au sud de Mutare à quelques reprises nous avons eu droit à « que m’avez-vous ramené de France ? » appelant quelques billets que nous n’avons évidemment pas donnés. Et 1 seule fois nous avons été menacés d’une amende à cause de notre barre LED qui serait illégale depuis une toute nouvelle loi dans le pays. Mais lorsque nous leur avons indiqué que « malheureusement » nous n’avions plus d’euros ni de dollars, ils ont laissé tomber rapidement avec un grand sourire. A noter qu’il n’y a pas de vet control ici comme en Namibie ou au Botswana, en revanche nous avons eu droit à un « Tse tse control », un type avec un spray et un filet à papillon qui a regardé si nous n’avions pas de mouche Tsé Tsé dans le véhicule (enfin il n’a regardé que la cabine, pas la cellule).
- Eau : pas de grosse difficulté, mais pas aussi facile dans les stations-services que dans les pays voisins. A plusieurs reprises nous avons rempli au puit avec notre seau, et systématiquement dans les campings.
- Carburant : beaucoup plus cher que dans les pays voisins, nous avons eu le gasoil autour de 1,28$/L en moyenne, avec des prix à la pompe allant de 1,21 à 1,39$. A noter qu’il faut payer obligatoirement en US dollars, et que très peu de stations acceptent les cartes internationales. Nous avons pu payer par carte à Bulaweyo, VicFalls, Harare et Mutare. Le pays connait régulièrement des pénuries de carburant, mais aucun problème quand nous y étions, quoique à 2 ou 3 reprises quand nous nous sommes présentés il n’y avait plus rien.
- Internet : nous avons pris 2 opérateurs différents : Econet et Netone. Compter 1$ pour la SIM. En plus d’être beaucoup plus cher (27$ pour 8Go pour 1 mois), nous avons trouvé que Netone avait un réseau pourri. Econet est bien meilleur et moins cher (3500Bonds pour 25Go pour 1 mois). Mais même avec Econet il faut redémarrer régulièrement le téléphone car le réseau « saute » et il reste pas mal de zones blanches. A noter qu’il faut prendre un compte chez Econet pour pouvoir payer avec Ecocash.
- Courses : nous avons retrouvé avec plaisir les vendeurs de rue qui se précipitent à nos fenêtres pour nous vendre oranges, tomates, avocats, bananes etc. Juste avant Juliasdale, nous avons pu acheter des fraises, et à Chipinge des noix de Macadamia (mais n’en n’avons vu nulle part ailleurs !). Les produits importés d’Afrique du sud étant très taxés, nous n’avons rien acheté de très extravagant (adieu courgettes, olives, thon en boite…), recherchant toujours les marques locales (pour le beurre et le beurre de cacahuète par exemple). On trouve des supermarchés Pick’nPay ou OK Foods dans les grandes villes, les prix sont affichés en Bonds et si vous voulez payer en dollars la conversion se fait au taux officiel. Il est donc beaucoup plus intéressant de payer par Ecocash ou en « swipant ». Nous n’achetons jamais les fruits et légumes dans les supermarchés, les trouvant bien meilleurs et bien moins chers dans la rue. Dans la rue, en raison des difficultés de trésorerie, les quantités sont le plus souvent calibrées pour 1 à 2USD. Pas de « prix pour touristes » ici, même les prix des souvenirs, qu’il est possible de négocier, sont raisonnables je trouve.
- Point Covid : 1 semaine après notre entrée dans le pays et face à la propagation du variant Delta dans le pays, les autorités ont augmenté le niveau de vigilance et toutes les demandes d’autorisation ont été refusées. En tant que touristes, nous sommes considérés comme « business essential » et à ce titre nous ne sommes pas impactés par les restrictions de circulation (les échanges inter-villes sont interdits en dehors de motif impérieux). La plus grosse contrainte pour nous a été la fermeture des magasins à 15h30 et l’interdiction de servir dans les restaurants, encore que cette dernière interdiction n’est pas franchement respectée dès qu’on sort des grandes villes. Le pays s’est lancé dans une grande campagne de vaccination et la plupart des personnes que nous avons rencontrées étaient vaccinées. Nous avons trouvé que les gestes barrière et le port du masque étaient assez bien respectés, quoiqu’un peu moins qu’au Botswana.