Des débuts prometteurs au Zimbabwe !

Publié le par Maryline

Bonsoir les amis ! Je sais je sais, ça fait un moment que je ne vous ai pas raconté nos journées, mais l’article bilan sur le Botswana m’a pris un peu de temps et depuis notre arrivée au Zimbabwe nous avons été pas mal occupés. Car oui, nous sommes au Zimbabwe, ce qui déjà pour nous est une surprise ! En effet, les frontières terrestres du Zimbabwe sont fermées aux touristes depuis plusieurs mois et nous avions un peu laissé tomber l’idée d’y aller. Mais suivant l’exemple de quelques voyageurs nous précédant, nous avons écrit un courrier au responsable de l’immigration zimbabwéenne demandant l’autorisation d’entrer, qui nous a été accordée 5 jours plus tard. Youhou, on va au Zim !! On aurait aimé que pépère soit pleinement réparé, mais c’est un échec de ce côté-là : les mécanos à qui l’on s’adresse souhaitent tous qu’on aille chez Iveco, mais le garage ne nous inspire pas confiance et de toute façon eux nous disent d’aller à Gaborone, la capitale du Botswana à plus de 500km d’ici. Bon on repousse encore le problème, on verra ça au Zimbabwe ! Je vous passe les détails des allers-retours qu’on a dû faire pour s’occuper de nos tests Covid : 3 labos et 3 hôpitaux plus tard trouve enfin où faire nos tests le moins cher possible, environ 40€/personne. Seul problème mais de taille : ils nous annoncent un délai de 1 à 3 jours pour avoir les résultats, mais il faut un test de moins de 48h pour entrer au Zim ! La seule autre option qu’on a c’est le labo privé qui garantit les résultats en 24h mais au tarif de 65€/personne. Pour la petite histoire nous en sommes maintenant à 800 euros de tests covid depuis notre retour en Afrique, alors la moindre économie sur ce poste est bonne à prendre. On mise donc sur notre bonne étoile et on fait nos tests à l’hôpital public, dans le nez et la gorge, le combo gagnant ! Et bien nous en prend car nous récupérons nos résultats samedi 26 juin à 8h, exactement 47h après le prélèvement. Nous sommes à 80km de la frontière, on trace !!! Aucun problème côté vérification de nos tests (ouf !) et nous présentons notre lettre aux douaniers qui sont d’abord un peu perplexes car cela fait des mois qu’ils n’ont pas vu de touristes. Ils s’en réfèrent à leur chef, passent quelques coups de téléphone et pendant ce temps là nous attendons, mi-confiants mi-stressés. Finalement c’est ok, ils nous disent qu’on a beaucoup de chance et commencent à faire nos visas ! Bon, pas de bol nous tombons sur la jeune recrue qui n’a jamais fait de visa… 15 minutes par passeport, c’est loooong mais on ne bronche pas, trop contents que ça se passe comme ça. 3 heures après notre arrivée à la frontière, nous passons la dernière grille… Zimbabwe, nous voilà !

Ah oui, Martin est passé chez le coiffeur... mieux vaut en rire !!
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A peine entrés dans le pays, le paysage change : de gros rochers en bord de route, quelques collines au loin. Nous faisons très rapidement un premier arrêt pour visiter la chapelle Cyrene, qui a la particularité d’être peinte par les jeunes de la région, dans un intéressant mélange de scènes bibliques réinventées à la sauce locale. Il n’y a personne lorsque nous nous présentons et nous déambulons seuls dans cette petite chapelle, savourant le calme et appréciant les fresques en silence.

Des débuts prometteurs au Zimbabwe !
Des débuts prometteurs au Zimbabwe !
Des débuts prometteurs au Zimbabwe !

Après cette visite, notre première approche du pays, comme à chaque fois est plutôt pragmatique et pratique : recherche de carte sim, recherche d’argent local. Et c’est là que ça se corse : le pays est dans une situation économique et monétaire catastrophique, ils manquent de billets et la gestion de la monnaie est, excusez-moi du terme, un bordel sans nom. Pour la faire courte car je détaillerai davantage dans mon article « infos pratiques », la monnaie locale, le dollar zimbabwéen appelé aussi le Bond est tellement dévalué que la plupart des échanges se font en dollars américains, ou bien en rand sud-africains, et nos cartes internationales ne nous permettent pas de retirer de l’argent local au distributeur. Et comme souvent dans ces situations-là, le marché noir est florissant. Et comme les billets se font rare, les solutions de paiement électronique sont privilégiées, mais en tant que touriste nous ne sommes pas censés en avoir, mais nous on en veut quand même car ça nous ferait économiser entre 20 et 30% par rapport à des achats en dollars. Surtout que personne n’a jamais la monnaie et qu’ils rendent parfois en dollars (rarement !), en bonds ou en rand. Bref, on s’arrache les cheveux à essayer de comprendre les différents taux de change, on y passe de longues heures et ça nous prend quasiment 3 jours pour avoir l’équivalent de 50 euros en billets locaux, et l’équivalent de 250€ en « ecocash », un portefeuille virtuel avec lequel nous pouvons payer dans les supermarchés notamment. Avec des scènes surréalistes où Renaud doit monter dans des voitures aux vitres teintées pour changer nos dollars au marché noir, plusieurs voitures car les mecs n’ont généralement que peu à échanger. Bon on ne tiendra pas le mois mais on va commencer comme ça ! Ça aurait pu être vraiment pénible comme entrée en matière mais finalement pas tant que ça pour 3 raisons : d’abord les gens sont vraiment hyper sympas, chaleureux et aidants, ça augure super bien pour la suite de notre aventure dans ce pays ! Ensuite la ville de Bulawayo que nous arpentons dans tous les sens est plutôt sympa avec de beaux bâtiments et un grand parc en centre-ville. Et surtout nous avons retrouvé nos amis Mathieu, Severine, Louis et Paul et Hélène, Edouard, Ambre et Stanislas. Après la Namibie et le Botswana, c’est le 3ème pays où nous parvenons à nous réunir toujours avec un grand plaisir ! Grâce à Mathieu, nous nous installons chez Zuka, un zimbabwéen jovial et énergique qui nous accueille à bras ouverts et nous donne 1000 informations sur son pays. Tous ensemble, nous organisons une soirée foot pour voir les 8ème de finale France-Suisse. Ça partait bien, tout le monde au taquet mais entre la connexion internet pourrie et le froid, le soufflet est un peu retombé. On s’est retrouvés à 3, Renaud, Hélène et moi à regarder la fin du match sur un pauvre lien facebook d’un mec qui filmait sa TV en live… faut quand même être bien acharnés ! Nous restons 3 nuits chez Zuka, le temps d’être à peu près ok sur le plan logistique. Pendant ces quelques jours, en plus de chercher du cash, on essaie aussi de s’occuper du camping-car. Depuis que Renaud a nettoyé certains capteurs, on a l’impression qu’on perd moins souvent de la puissance mais ça le fait toujours un peu. Grâce à Zuka, on trouve un mécano qui teste notre système EDC et nous identifie une anomalie entre le réservoir de gasoil et la pompe à injection. Problème : il nous dit que ça peut être super long à chercher et que son mécano qui pourrait le faire est hospitalisé en ce moment, il ne peut rien pour nous. Bon bon bon, nous voilà bien avancés ! La bonne nouvelle, c’est qu’il confirme notre première intuition : ça ne doit pas être bien grave et en tout cas ça ne devrait pas endommager quoi que ce soit de plus embêtant. Allez, on repousse encore le problème on verra ça plus tard ! Pendant que Renaud est au garage, avec les enfants nous allons visiter le chouette musée d’histoire naturelle : une impressionnante collection d’animaux empaillés, de papillons et d’insectes, de roches et pierres, ainsi que des pièces historiques locales depuis l’âge de pierre. J’aurais aimé un peu plus d’infos sur les différentes ethnies du pays et leurs traditions, mais on ne va pas se plaindre, ça faisait un moment qu’on n’avait pas visité de musée !

Des débuts prometteurs au Zimbabwe !
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Des débuts prometteurs au Zimbabwe !

Mardi 29 juin, nous avons une petite montée d’inquiétude : je ne sais pas si vous suivez ce qui se passe en Afrique en ce moment par rapport au Covid, mais le variant indien fait de gros dégâts, les contaminations explosent dans tous les pays et les campagnes de vaccination peinent à se mettre en place. Chaque jour de nouvelles restrictions sont publiées par les gouvernements et ce mardi c’est au tour du Zimbabwe de serrer la vis : pour les 14 prochains jours, les déplacements « non-essentiels » entre les villes sont désormais interdits, le couvre-feu est abaissé à 18h, les magasins doivent fermer à 15h30 et les touristes qui entrent dans le pays doivent se soumettre à un test à l’arrivée, à J+5 et à J+10. Qu’en est-il pour nous ? En fait on ne le sait pas vraiment ! Nous décidons que comme nous sommes sur le pays, les tests supplémentaires ne s’appliquent pas à nous. Quant aux restrictions de circulation, la pratique nous a appris que les touristes bénéficiaient souvent de dérogations, étant considérés comme « essentiels ». Dans tous les cas, nous allons redoubler de vigilance, et il est donc temps de quitter la 2ème ville du pays !

Mercredi 30 juin, nous prenons donc tranquillement la route pour le parc national de Matobo que nous visiterons le lendemain. Sur les 50 kilomètres qui nous séparent du parc, nous sommes stoppés par 2 barrages de police. Enfin stoppés, c’est beaucoup dire…  à peine remarquent-ils notre plaque française qu’il décalent les plots et nous disent de passer avec de grands sourires et des messages bienveillants. Pas une seule question, pas un seul papier demandé, la théorie du « touriste essentiel », aussi injuste que cela puisse sembler pour les habitants soumis aux restrictions, semble se confirmer. Nous trouvons un bivouac proche de l’entrée du parc, en pleine nature.

Des débuts prometteurs au Zimbabwe !

Les parcs au Zimbabwe sont plus chers qu’en Namibie ou au Botswana, mais ils ont l’avantage, si l’on dort dedans, de permettre d’y rester 2 jours (et avec la complicité des personnes de l'accueil, Martin a désormais 5 ans, puisque les parcs sont payants à partir de 6 ans… hum hum !). Nous nous pointons donc assez tôt jeudi pour en profiter au maximum. Nous nous dirigeons vers la partie sud-ouest du parc, celle où se concentre la faune sauvage. Car ce parc est très inhabituel : on y trouve des villages, des maisons, des boutiques, et beaucoup de bétail ! Seule la partie sud-ouest est vraiment isolée et déserte de vie humaine. Mais du coup, c’est étonnant d’avoir englobé tout l’espace sous la dénomination « parc national » ! Quoi qu’il en soit, ce parc nous plait beaucoup, le paysage est superbe avec ses rochers suspendus et ces énormes blocs de granite. Certaines pistes sont un peu techniques pour nous mais Pépère s’en sort super bien, nous sommes toujours incroyablement surpris de ses capacités de franchissement malgré sa taille et son poids. Dans la partie « game park », nous voyons des girafes, des hippos, un croco, quelques antilopes et surtout 3 beaux rhino blancs avec leur large museau leur permettant de brouter l’herbe (à la différence du rhino noir dont le museau plus « pointu » lui permet d’attraper les feuilles des arbustes). Nous sommes aussi poursuivis par un audacieux petit singe vervet qui n’hésite pas à grimper sur le pare-brise et à s’accrocher aux fenêtres. J’imagine qu’il aurait bien aimé qu’on lui donne à manger, mais il n’en est pas question, un singe dans la nature ne mange pas de pain de mie !

Des débuts prometteurs au Zimbabwe !
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La nuit tombe déjà lorsque nous rejoignons notre camping au bord d’un réservoir artificiel. Renaud se gare un peu trop près d’un arbre et je ne fermerai pas les yeux de la nuit, obsédée par le petit bruit de la branche qui grince contre notre carrosserie… ccrrriiiii…. ccrrriiiiiii… ccrrriii…. une horreur !

Le lendemain, nous prenons le temps de faire une balade à pied autour du lac. Nos amis nous ont parlé d’une petite plage, mais elle est jonchée de crottes de vache et l’eau est super vaseuse. Je ne sais pas si l’on est au bon endroit ou pas mais peu importe, ça nous a fait un peu marcher ! Après le déjeuner, nous prenons la petite piste conduisant à la grotte de Silazwane présentant des peintures rupestres. Il y a plusieurs grottes dans l’enceinte du parc, certaines accessibles en payant un ticket supplémentaire de 10$/personne. Mais celle-ci est gratuite et d’après notre guide c’est l’une des plus jolies. La balade pour y parvenir grimpe sec sur les gros rochers, le panorama au sommet est magique et la grotte est effectivement incroyable avec certains dessins à taille réelle ! Ça valait bien de pousser à l’extrémité sud du parc, mais le problème maintenant c’est qu’il faut tout remonter et qu’on est carrément juste en timing ! Tellement justes que la redescente se fait en courant, et que Renaud appuie sur le champignon sur la piste étroite qui remonte le parc. Parfois je ferme les yeux mais je le sens bien qu’on rebondit ! Il est 17h55 quand nous franchissons la barrière. Le parc ferme à 18h, timing parfait ! Nous bivouaquons pas loin pour nous remettre de nos émotions et préparer la suite de notre voyage au Zimbabwe. Demain, direction le nord ! Et vous voulez savoir la bonne nouvelle ? Aucune perte de puissance depuis que nous avons quitté Bulaweyo... enfin un truc qui se serait réparé tout seul ?? ;)

Des débuts prometteurs au Zimbabwe !
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Publié dans Zimbabwe

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Commenter cet article

P
Bravo messire Martin pour ta coupe de cheveu moyenâgeuse<br /> Peut être un retour au vent d’histoire ????????????<br /> Alors pour ce qui concerne le Zimbabwe, je découvre grâce à vous ce pays qui a l’air authentique et magnifique. <br /> Hâte de lire la suite. <br /> Prenez soin de pépère car qui veut voyager loin doit ménager son pépère ????????????<br /> On vous embrasse tous les 5<br /> ????????????????????
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M
oui on l'appelle Godfroy de Montmirail ici !! bisous !