Enfin des news !
Quoi de neuf pour nous depuis que je vous ai quittés la semaine dernière ? En premier lieu, nous avons fait des activités et visité une incroyable réserve, youhou ! Mais nous avons aussi dû changer nos plans pour faire face à une menace de panne imminente… laissez-moi reprendre dans l’ordre :
Je vous ai déjà parlé de la petite ville d’Orapa : une cité minière spécialisée dans l’extraction du diamants, source principale des revenus du pays. Cette ville est normalement interdite d’accès aux visiteurs. Mais elle possède une petite réserve peu connue, dont on a entendu parlé par le bouche à oreilles entre voyageurs. En obtenant un permis pour entrer dans la ville, nous obtenons l’autorisation d’entrer gratuitement dans la réserve. Un bon plan comme ça, ça se tente ! Nous voilà donc aux portes de la ville dimanche 13 juin en fin de journée, afin de prendre des infos et demander le permis pour entrer le lendemain. Les 2 jeunes femmes à la gate nous posent quelques questions puis nous demandent de revenir le matin pour faire les papiers. Ça a l’air bon ! Le lendemain, les jeunes filles ne sont pas là et les 2 gardiens en place semblent plus réservés par rapport à notre demande. Ils passent 2 coups de fils et nous indiquent qu’il faut connaitre quelqu’un qui se porte garant de nous pour pouvoir faire les permis. Ça se complique ! On discute un moment avec eux et on ne lâche pas, surtout quand l’un des deux nous dit que lui pourrait bien nous servir de contact mais que s’il arrive quelque chose il sera responsable. On sort nos plus jolis sourires pour lui prouver quelle gentille famille nous sommes et un long couplet sur comment on respectera bien les règles et il finit par craquer. A 10h30, nous avons les permis en poche, merci monsieur ! Et quel bonheur ! Nous passons une super journée au milieu de centaines d’animaux : quelques girafes, plusieurs types d’antilopes, des zèbres, quelques oryx, des phacochères, et des milliers d’oiseaux qui se regroupent dans quelques arbres dans un vacarme impressionnant ! Certaines pistes sont un peu étroites pour notre gabarit, on entend les épines d’acacia qui grincent contre la carrosserie et les fenêtres en plexiglas, c’est parfois un peu crispant ! Et puis au milieu d’une immense prairie, nous trouvons enfin ceux que nous espérions rencontrer : d’imposants rhinocéros blancs, d’abord un groupe de 3, puis quelques individus solitaires, puis un nouveau groupe de 3, puis plusieurs un peu loin et pour finir une maman avec son adorable bébé. Pendant notre pause déjeuner (nous restons bien sagement à l’intérieur de pépère), 2 rhinos s’avancent vers nous, ils sont impressionnants à nous regarder fixement ! Puis ils partent en trottinant et nous pouvons terminer sereinement notre pique-nique. Dans l’après-midi, nous faisons un nouveau tour de la prairie et nous régalons encore du spectacle de ces énormes animaux qu’il est si rare de voir en si grand nombre et d’aussi près ! Nous avons des étoiles plein des yeux en sortant de la réserve, c’était définitivement un bon plan !
Le soir, nous tentons de bivouaquer pas trop loin de la ville de Serowe, pour capter un bon signal qui nous permette de regarder le match de l’équipe de France. Mais auparavant nous allons nous renseigner au Rhino Sanctuary que nous aimerions visiter le jour suivant. Mais l’équipe qui gère le sanctuaire est perplexe devant notre véhicule. 1 coup de téléphone plus tard le verdict tombe, ils ne nous laisseront pas entrer sans 4x4. Je pense qu’on aurait pu insister un peu mais dans la mesure où nous avons vu plein de rhino hier et qu’on aurait l’air particulièrement bête à s’ensabler alors qu’ils nous déconseillent le parc, nous laissons tomber. Nos essais de bivouacs à la périphérie de la ville ne sont pas concluants, et la nuit tombant rapidement, nous décidons finalement d’aller au plus simple et de nous poser sur une station-service en plein centre-ville. Pas glamour ni sauvage, mais bien pratique pour regarder le match en famille en mangeant des pizzas 😉
Étape suivante : les Tsapong Hills, une chaine de collines dans le sud-est du pays. Car on ne vous en a pas parlé, mais le Botswana est un pays très très plat ! Dans ces collines il y a des endroits où l’on peut marcher, ce qui nous manque car nous passons beaucoup de temps dans notre véhicule entre les zones où il y a des animaux sauvages, les bivouacs dans le bush serré où il faut éviter les épines d’acacia et la nuit qui tombe désormais à 17h45. C’est donc avec un grand plaisir que nous partons à la découverte de la gorge de Motetane. L’entrée est payante, mais nous arrivons à négocier pour les enfants et après une piste assez sablonneuse, nous nous garons et partons, pique-nique dans le sac, à l’assaut de la gorge. Bon à l’assaut c’est beaucoup dire, la promenade dans les bois le long d’un petit ruisseau et jusqu’à la petite cascade ne nous prend pas plus de 30 minutes. Pendant que nous déjeunons, plusieurs groupes de villageois viennent remplir des bidons d’eau ou bien faire leur toilette dans l’eau fraiche. Ça donne envie aux enfants qui se mettent en slip et s’amusent un bon moment au pied de la cascade. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas passé un moment comme ça dehors et ça fait du bien à toute la famille. Le lendemain, nous décidons de remettre ça mais cette fois-ci du côté nord des Twapong Hills, avec la Gorge de Moremi et une randonnée plus longue. Malheureusement, le prix d’entrée est plus élevé, et nous n’avons pas envie de payer 40€ pour nous promener dans un paysage qui sera certainement joli mais pas non plus exceptionnel ni unique. Quand on a un petit budget, on apprend à être sélectif dans les activités 😉.
Au lieu de Moremi, nous nous dirigeons donc vers le Tulli Bloc, une bande de terre de 300km de long et de 10 à 20km de large le long de la rivière Limpopo présentant, d’après notre guide, des formations rocheuses intéressantes ainsi qu’une réserve animalière au north. Mais alors que nous sommes prêts à prendre la piste de terre qui traverse la zone, le problème que nous avons depuis plusieurs jours au niveau de l’injection empire : quand Renaud décélère et quand la piste secoue un peu, nous avons des pertes de puissance de plus en plus fréquentes ; nous jouons la sécurité et préférons faire l’impasse sur la région pour rejoindre le goudron et la ville la plus proche. Evidemment, nous sommes samedi, tous les garages sont fermés. A nouveau pour une question d’accès à un bon signal internet ET la flemme de chercher quelque chose de mieux, nous dormons samedi soir sur le parking d’une station-service. Nous y restons toute la journée du dimanche, avec l’idée de rejoindre la grande ville de Francistown en fin de journée où se trouve un garage Iveco. Oui mais voilà, alors qu’on n’a pas rencontré beaucoup de locaux jusqu’à présent, le fait d’être posés dans un lieu « exposé » suscite la curiosité des gens qui viennent à notre rencontre : une famille avec laquelle nous discutons un peu et qui prend plein de photos, et surtout un couple, Katty et Botshelo, qui habitent juste en face et s’inquiètent de savoir si tout va bien. Nous les invitons à prendre un café dans le camping-car et nous discutons de plein de sujets avec eux : la religion, le mariage au Botswana, le HIV, la corruption, le Covid… des échanges vraiment super sympas et intéressants, à tel point que nous ne voyons pas le temps passé et qu’il est désormais trop tard pour rejoindre Francistown à 2h de route. On est bon pour une 2ème nuit sur ce parking ! Alors que nous sommes en train de jouer à un jeu de société avec les enfants, Katty et Botshelo tapent à notre porte : ils nous offrent un plat qu’elle vient de préparer, typique du pays : des morceaux de bœuf très cuit, des épinards et du pap, une sorte de porridge avec de la farine de mais (pareil que l’ugali au Kenya ou le Nshima zambien). C’est tellement gentil !
Ce matin, nous quittons tôt notre bivouac de rêve et commençons la tournée des garages. On cherche un spécialiste de la partie injection, mais celui qu’on trouve n’a pas d’ordi pour tester les erreurs, il nous envoie dans un autre garage qui a la valise, mais pas le logiciel Iveco. Ce dernier nous accompagne chez Iveco, mais pas de bol ils n’ont pas renouvelé la licence et ne peuvent donc pas tester le système. Ils nous proposent de diagnostiquer manuellement, mais le garage ne nous inspire pas confiance : aucun véhicule dans l’atelier, pas de logiciel iveco, un seul mec en bleu de travail, et un taux horaires à 70€ de l’heure qu’on ne trouve pas donné pour le pays. On retourne chez Bosch Service qui nous oriente vers le garage Mercedes, à l’autre bout de la ville. Nouvel échec. Pendant ce temps-là, Renaud poursuit ses recherches par rapport aux symptômes de pépère. On a plusieurs pistes, mais qu’il faut affiner/vérifier. Il se souvient surtout qu’il a acheté une mini valise avant de partir, mais qui n’a jamais fonctionné. C’est le moment de persévérer et après plusieurs redémarrages/appairages/changements de logiciel ça finit par fonctionner, Eureka on a un code erreur ! Mais il est déjà 17h et tout ferme autour de nous. On verra ça demain ! Pour l’instant, c’est soirée crêpes et je dois vous laisser car la mienne est prête !