2 ans de voyage… et on prolonge !

2 ans aujourd’hui que nous avons quitté notre domicile pour vivre cette fabuleuse aventure en Afrique ! Incroyable comme le temps passe vite, non ? Et quelle 2^ème année mouvementée ! Qui aurait pu prédire que nous devrions faire face à une pandémie mondiale restreignant de façon drastique les mouvements des personnes partout dans le monde pendant plus d’un an ? Rappelez-vous, l’année dernière le même jour nous étions un peu perplexes, ne sachant si on devait, ou non, fêter notre 1^er anniversaire de voyage. Aujourd’hui, aucune hésitation, nous sommes vraiment dedans ! Tellement dedans que nous avons une nouvelle à vous annoncer… nous prolongeons notre voyage d’un an !!!

Initialement, nous partions pour un périple de 2 ans, avec un retour prévu été 2021. Mais avec le bouleversement lié à la pandémie, tous nos plans ont été chamboulés. Bien que nous ayons adoré notre pause scandinave l’année dernière, nous nous sommes sentis un peu « floués » sur notre aventure africaine. Nous avons donc décidé de prolonger d’un an pour en profiter au maximum ! Renaud étant fonctionnaire, ce n’est pas un souci pour lui car il peut prendre des disponibilités facilement jusqu’aux 12 ans de Martin. Moi je suis dans le privé dans une grande entreprise, mais compte-tenu du contexte économique et du travail en France en ce moment, mon absence prolongée n’est pas gênante. Financièrement, malgré les dépenses non-prévues liées au covid (vol de rapatriement, achat/vente d’un 2^ème camping-car, confinement 2 mois dans un lodge…), nous sommes en phase avec le budget initialement prévu, nous pourrons piocher davantage dans le capital de la maison que nous avons vendue avant de partir. Je ne vous en ai pas parlé mais nous avons pris cette décision il y a plusieurs mois déjà. Quand on l’a prise, on se disait qu’on allait profiter de ce temps supplémentaire pour remonter en France par l’Afrique de l’Ouest. Quel rêve de faire le tour complet de l’Afrique en camping-car !! Malheureusement ce ne sera probablement pas le cas. Tous les pays entre la Namibie et l’Espagne (il y en a 14 !) ont encore aujourd’hui leurs frontières terrestres fermées, et nous ne sommes pas très optimistes quant à une réouverture suffisamment rapide pour nous permettre d’avoir le temps de remonter. Du coup, et c’est quand même un comble, nous ne savons pas quoi faire de notre année supplémentaire ! Bon je vous rassure, ce n’est pas un « problème » qui nous pèse vraiment : nous ne faisons plus vraiment de plans et prenons les choses comme elles viennent : il y a largement de quoi s’amuser plusieurs mois dans les pays d’Afrique australe, et on verra bien s’il nous reste du temps à la fin 😉 Les enfants ont accueilli cette prolongation avec réserve, voire une certaine déception. 3 ans sans voir leurs grands-parents et cousins, sans cour de récré, 24h avec leurs parents sur le dos, c’est long à cet âge-là ! Mais ils ont accepté notre choix. De notre côté, même si nos amis et parents nous manquent, nous sommes heureux et nous savons que nos enfants le sont aussi, même s’ils ne l’expriment pas forcément comme ça. Nous sommes heureux de prendre le temps de vivre cette aventure avec eux, heureux de vivre cette période compliquée hors d’Europe, heureux d’avoir du temps « pour nous ».

Le 5 juin est donc notre anniversaire de voyage, mais le mois de juin est chargé en anniversaire chez nous ! Le 4 juin Eliott, mon grand, celui qui a fait de moi une maman, a fêté ses 12 ans ! Nous avons fêté cela autour d’une galette des rois faite par mes soins dans notre petit four d’appoint. Oui bon, une galette des rois en juin j’admets que c’est un peu bizarre. En réalité ça aurait dû être mon gâteau d’anniversaire en janvier comme tous les ans, mais impossible de trouver des amandes en Tanzanie ni en Zambie. Mais j’ai réussi à en trouver à Windhoek il y a 2 semaines et on s’est dit que c’était l’occasion idéale pour faire une galette ! Autre petite adaptation : nous n’avons plus de bougies, je les ai toutes jetées, ou du moins ce qu’il en restait lors de notre gros ménage à la sortie de la Namibie (elles étaient en miette à cause des vibrations). Qu’à cela ne tienne, des cotons-tiges coupés en 2 feront bien l’affaire ! Et bien je ne sais pas si vous avez déjà fait l’expérience de faire bruler des cotons-tiges, mais je peux vous confirmer que ça doit être imbibé de produits chimiques. En 10 secondes le temps qu’Eliott les souffle, nous sommes complètement envahis d’une fumée acre… quel fou-rire quand nous nous précipitons tous aux fenêtres pour mieux respirer ! Après la bougie plantée dans un fromage en Suède pour les 41 ans de Renaud, les cotons-tiges plantés dans une galette des rois en juin pour les 12 ans d’Eliott, que vais-je bien pouvoir inventer pour les 8 ans de mon petit poussin le 6 juin ??

Côté visites, pas grand-chose à vous raconter sur ces derniers jours. Depuis que nous avons quitté Maun et nos amis, nous avons pris la route pour remonter sur Kasane, ville dans laquelle nous sommes déjà passés fin février. On a un rythme super cool, on ne bouge jamais avant midi et on roule au maximum 2 ou 3 heures. La route qui longe la frontière avec le Zimbabwe est appelée la « route des éléphants » car c’est un gros couloir de passage. Des amis ont bivouaqué autour d’un plan d’eau où une quarantaine d’éléphants sont venus se désaltérer ! Bon jusqu’à présent nous n’avons pas eu cette chance, mais nous avons croisé une girafe, des koudous et quelques éléphants le long de la route. Et nous avons dormi à chaque fois en pleine nature sans aucune difficulté, si ce n’est la difficulté de trouver des pistes qui ne soient pas trop sablonneuses pour nous. Mon driver préféré a eu quelques sueurs froides en faisant des demi-tours acrobatiques sur du sable de plus en plus mou. Le programme pour les prochains jours ? Aucune idée, je vous ai dit que nous ne faisions plus de plans 😉