Intendance et maintenance
Ca fait un petit moment que je n’ai pas donné de nouvelles ! Il faut dire que notre dernière semaine n’est pas franchement palpitante. Nous sommes typiquement en phase de transition entre deux pays, moment que nous choisissons pour faire quelques travaux mécaniques sur notre camping-car. Mais avant d’arriver sur la capitale Windhoek, nous avons roulé plusieurs centaines de kilomètres sur l’interminable route B1, parfaitement goudronnée mais parfaitement « clôturée » et assez monotone finalement. Nous faisons la route en plusieurs étapes. Notre premier arrêt est la grande ville de Keetmanshoop où nous en profitons pour faire un gros ravitaillement, le dernier datant s’il y a 10 jours à Luderitz ! Comme la journée est bien avancée, nous décidons de dormir dans le coin et nous nous approchons d’une retenue d’eau repérée sur google map. Le coin est jonché de détritus mais le coucher de soleil rosé sur l’eau est plutôt joli, ça fera bien l’affaire pour une nuit. Ou pas. A 23h, une unité de police frappe à la porte, d’après eux le coin n’est pas safe du tout. C’est la première fois que quelqu’un vient nous voir alors que nous sommes posés. J’ai lu que le camping sauvage était censé être interdit en Namibie, mais nous n’avons jamais eu de problèmes et loin de nous réprimander ces policiers s’inquiètent plutôt pour notre sécurité. Comme nous sommes moyennement convaincus également de notre côté par cet endroit (les détritus faisant penser à un endroit où les gens viennent picoler ou fumer…), on préfère les écouter et nous nous déplaçons en plein centre-ville dans une ruelle calme juste devant leur caserne. Nous dormons sur nos 2 oreilles et reprenons la route le lendemain avec une petite session d’école.
Avant d’arriver à Windhoek, nous faisons encore 2 autres spots : Le premier est tout simplement magnifique : à la fin d’une belle piste, nous dormons au pied du cratère de Brukkaros, un ancien volcan. La vue est sublime, nous sommes seuls au monde. Renaud et moi laissons les enfants pour nous balader tranquillement vers le cratère ; nous savourons notre tranquillité… ainsi qu’une petite bière tandis que le soleil se couche doucement. Le soir, c’est feu de bois et chamallows grillés, la voie l’actée est d’une intensité incroyable et les enfants s’amusent à repérer les constellations avec une appli que Renaud vient de télécharger. Qu’on est bien là !
Nous serions bien restés une journée de plus mais nous avons mal géré nos réserves d’eau et nous sommes à sec. Nous reprenons donc la route vers le nord et le bivouac suivant est un peu moins « grandiose » mais très sympa aussi, tout proche du barrage de Hardap. Nous aurions aimé aller jusqu’au lac du barrage mais il faut payer un droit d’accès et comme il est déjà tard dans l’après-midi nous n’en voyons pas trop l’intérêt. En cherchant et en tournant un peu dans les environs, nous trouvons un endroit isolé qui sera parfait pour dormir. Avec un 4x4, l’emplacement aurait été encore mieux avec une jolie vue sur le barrage, mais nous nous contentons d’y aller à pied, dormant au pied de la colline.
Puis jeudi 13 mai, nous arrivons à Windhoek. Nous ne faisons que traverser la ville entourée de collines, pour aller dormir pas très loin du garage où nous avons RDV tôt le lendemain matin. En cherchant un coin pour dormir, nous passons au milieu de résidences hallucinantes avec des « jardins/parcs » où on voit des koudous se balader. Tout est barricadé avec caméras et barbelés au dessus des murs… ce n’est pas ici que nous dormirons ! Nous demandons finalement l’hospitalité à un diocèse et dormons sur le parking de l’école catholique (fermée en ce moment). Nous passons toute la journée du vendredi au garage Iveco : pendant que nous faisons l’école et bouqunions dans le « salon », les mécanos s’affairent à remplacer l’émetteur/récepteur de l’embrayage, à réparer une réparer une fuite d’huile et à faire un check up général. Ils remarquent que nos supports de transmission ne sont plus bons. Aïe aïe aïe ceux qui nous ont suivis en Asie savent que ça a été notre bête noire mécanique pendant de longs mois ! Mais les mécanos sont confiants : on revient lundi et ils remplaceront tout ça. Soit… à suivre !
Nous passons ensuite 3 nuits dans un campsite en plein centre ville, en compagnie de la Famille Francou qui débute son voyage de 2 ans par la Namibie. Les enfants s’amusent, mais nous ne sommes pas très disponibles en journée car maintenant que nous avons quitté les pistes namibiennes pour le goudron, nous nous lançons dans un nettoyage de toutes nos affaires. Les enfants nous donnent un coup de main entre deux parties de foot. Tout y passe : les placards, tous les vêtements, les doudous, les rideaux, la vaisselle, les housses… On fait un mixte entre la laverie pas donnée du campsite et notre machine à laver. On squatte l’emplacement de camping et au bout de 2 longues journées de labeur intensif, c’est à peu près propre. Que ça fait du bien de ne plus sentir l’odeur de poussière quand on sort un t-shirt du placard ! Heureusement, le soir nous pouvons nous détendre autour d’un apéro et abuser de la douche du camping 😉.
Lundi, nous sommes de retour au garage, mais cette fois nous ne restons pas, nous en profitons pour aller faire un peu de shopping : des chaussures pour martin, des pantalons pour les garçons, un plaid pour les soirées fraiches et même, grâce à de savantes stratégies de cache-cache, les cadeaux d’anniversaire des garçons (début juin). A notre retour en fin de journée, mauvaise nouvelle : la transmission a été mal remontée, il faut revenir demain. Grrrr. Du coup on dort sur le parking du garage, ça nous évite de chercher et de rouler avec une transmission de traviole. Les Francous nous ont initié au jeu Code Name qu'on ne connaissait pas et qu'on adopte a beaucoup aimé. A défaut de pouvoir l'acheter, nous passerons 2 bonnes heures à fabriquer le nôtre !
Finalement aujourd’hui nous sommes libérés en fin de matinée, tout semble ok (et là on croise les doigts très fort !!). Mais notre marathon mécanique n’est pas terminé pour autant : depuis plusieurs semaines, nous sommes à la recherche de bons pneus pour remplacer les supers pneus avec lesquels on est partis et qui commencent à fatiguer. Mais malgré des dizaines d’appels et de mails pour l’instant nous faisons chou blanc, impossible de trouver la bonne combinaison entre taille, capacité de charge et bons crampons pour adhérer (un peu) dans le sable et la boue. Les mécanos du garage nous ont donné d’autres pistes que nous allons explorer demain. Et avant la fin de la semaine il faudra qu’on fasse nos tests PCR pour quitter la Namibie. Bref, encore une fin de semaine qui s’avère passionnante 😉.