Les chutes Victoria, joyau de la Zambie !
Arrivés sans encombre à Livingstone jeudi 11 février, nous avons le plaisir de faire la connaissance de Barbara, Guillaume et leurs 2 filles Marla et Romi. Cela fait plus d’un an que nous sommes en contact whatsapp avec eux, en effet ils faisaient partie des quelques familles en voyage en Afrique l’année dernière et nous étions censés nous croiser au fil de nos pérégrinations. Au moment où le Covid a éclaté ici, nous échangions beaucoup tous ensemble ; ils ont laissé leur 4x4 en Afrique du sud. Ils sont revenus en octobre sur le continent pour poursuivre leur voyage et viennent d’arriver en Zambie. Nous les rejoignons à leur hôtel (ils dorment dans une tente posée sur le toit de leur 4x4 et comme il pleut pas mal en ce moment ils font une pause dans un bungalow) et nous nous mettons d’accord avec le proprio : pour quelques euros, nous pouvons dormir sur le parking à l’arrière et profiter des installations : salon, piscine, jardin… c’est parfait pour nous !
Dès le lendemain, c’est naturellement tous ensemble que nous allons découvrir les fameuses chutes Victoria, à quelques kilomètres de Livingstone. Pour l’anecdote, David Livingstone était un médecin et explorateur écossais qui a dédié sa vie à l’exploration et à l’évangélisation de l’Afrique, plus particulièrement australe. Il est le premier européen à « découvrir » et à cartographier le fleuve Zambèze et lorsqu’en 1855 il parvient à d’incroyables chutes de 1,7 kilomètre de long et une centaine de mètres de hauteur, les eaux tombant en tourbillonnant dans une faille étroite, il les baptise du nom de sa reine de l’époque, la reine Victoria. Avec les chutes d’Iguazu (vues !) et celles de Niagara (pas encore vues), elles font partie des plus importantes cascades du monde si l’on considère leur largeur, leur débit et leur hauteur. Localement, les chutes Victoria sont connues sous le nom de Mosi-oa-Tnya, « la fumée qui gronde ». Et comment vous dire… quand nous nous approchons nous comprenons toute la signification de cette expression au vu de la puissance de l’eau qui fait jaillir des embruns à plusieurs dizaines de mètres dans un vacarme assourdissant. On s’entend à peine parler ! Nous passons 3 bonnes heures à découvrir les différents points de vue sur les chutes : à l’extrémité le long de la faille, en face à quelques centaines de mètres, et tout proche depuis une passerelle longeant le canyon. Honnêtement depuis cette passerelle nous n’y voyons pas grand-chose à cause des litres d’eau qui nous tombent sur la figure. Une véritable douche ! Louise résume assez simplement nos impressions : « mais c’est quoi cette pluie qui vient d’en bas ?! ». Car cette pluie tropicale, ce sont en fait les éclaboussures de l’eau qui vient se fracasser sur les rochers. Nous sommes trempés jusqu’aux os, heureusement que j’étais prévenue et que j’ai emballé mon sac avec mon téléphone dans un sac poubelle ! Pas évident de faire des photos dans ces conditions, mais on s’est bien marrés ! Une visite incroyable et marquante, on se sent vraiment petits face à une nature aussi puissante…
En quittant le site, nous passons devant les immanquables stands de souvenirs. Le spectacle est désolant et fait vraiment peine à voir. Sur les 3 heures passées ici, nous n’avons croisé que 3 autres touristes. Le parking est vide, les boutiques le sont aussi. Les vendeurs déploient des trésors de sympathie et d’ingéniosité pour tenter de nous attirer dans leur échoppe. Ils bradent leur marchandise à des prix hallucinants pour pouvoir tout simplement s’acheter à manger ce soir. Ca fait vraiment mal au cœur ! Alors pour une fois je cède et plus par solidarité que par envie je repars avec 3 babioles achetées dans 3 boutiques différentes.
Les jours suivants se passent tranquillement, à discuter avec nos amis, les enfants s’entendent super bien et s’inventent de nouveaux jeux. Nous avions prévu de ne passer que 3 ou 4 jours ici avant d’entrer dans un nouveau pays, mais Renaud n’est pas en grande forme depuis 3 jours, avec plusieurs pics de fièvre. Je lui ai fait plusieurs tests pour vérifier qu’il n’a pas la malaria, et aujourd’hui après une poussée de fièvre intense nous sommes allés à l’hôpital où ils lui ont fait un test Covid qui s’est avéré négatif. Affaire à suivre, nous n’hésiterons pas à y retourner si son état ne s’améliore pas rapidement.