Botswana, 3 petits jours et puis s’en va !
La promesse de recevoir nos tests Covid négatifs en 24h s’est finalement transformée en 48h avec 2 heures d’attente vendredi 26 février pour recevoir nos certificats tamponnés par le responsable médical régional. Pas si mal, finalement, pour un test à 38€/personne. Des voyageurs espagnols avec lesquels nous venons de passer 2 jours ont préféré jouer « la sécurité » en passant par une clinique privée, moyennant 150$ et 48h également… de notre côté, à 5 le choix a été vite fait ! Et puis Renaud connait bien le personnel de l’hôpital public de Livingstone, maintenant 😉 Bref, à 11h nous sommes quasi prêts à partir. Mais alors que je fais la queue pour récupérer les derniers papiers, Renaud me rejoint avec un air paniqué : il n’arrive plus à passer la moindre vitesse, il ne peut plus bouger le camping-car ! Alors bon, une panne maintenant, alors qu’il ne nous reste que 24h pour entrer au Botswana, il ne manquait plus que ça ! Il part à pied à l’hôtel où nous avons passé 2 semaines pour parler avec Tim, le mécano qui nous a aidé a démarré le matin même (batterie à plat). Le verdict et la réparation sont finalement rapides : il n’y a plus de liquide de frein dans le système d’embrayage. On remplit le réservoir, Renaud pompe sur l’embrayage et tout revient dans l’ordre. Bon faudra quand même qu’on regarde pourquoi ce liquide a brusquement disparu, mais en attendant on peut rouler. A nous le Botswana !
La visite va être courte, car nous choisissons de faire l’impasse sur ce pays pour l’instant, pour mieux y revenir en saison sèche (et c’est un bon choix pour nous, on a déjà failli s’embourber 2 fois !!). Mais passer par le Botswana sur 80km nous permet d’éviter un tronçon de route très cassante en Zambie pour rejoindre la Namibie, notre « vraie » destination. Mais puisque nous y sommes (et que la validité de notre test Covid le permet), nous allons passer 3 courtes journées ici. Le passage de la frontière n’est pas compliqué, mais un peu lent avec les procédures Covid. Coté zambien, nous écartons une nuée de gars souhaitant nous aider dans les démarches contre rémunération (classique dans tous les pays traversés jusqu’à présent). Côté Botswana, plus personne, les démarches sont limpides… ça sent l’Afrique « moderne et moins débrouille » ! Nous avons la surprise de voir que le Botswana nous impose un test rapide à la frontière, obligatoire avant de faire tamponner nos passeports. Ouf, nous sommes toujours négatifs ! On constatera d’ailleurs qu’ils ne plaisantent pas du tout avec le sujet : les supermarchés sont limités à 50 personnes (avec des queues à l’extérieur), ils prennent vos noms et coordonnées à l’entrée, le port du masque est obligatoire partout hors de chez soi… une raison s’il en fallait de ne pas nous attarder ici, nous qui avons réussi jusqu’à présent à échapper à cette ambiance « lourde ».
Avec en point d’orgue la journée d’aujourd’hui, à Kasane : un petit safari dans le parc national de Chobe ainsi qu’un tour en bateau sur la rivière. Nous avons réservé tout ça hier en nous pointant directement au ponton d’embarquement et en parlant avec Matuba, qui sera notre guide pour les 2 activités. Ce matin, levés à 5h30, à 6h15 nous entrons dans le parc. Dès les 1ers mètres, aucun regret de ne pas y être allés avec Pépère, nous n’aurions pas pu faire 100 mètres !! Normalement en pleine saison il y a tellement de véhicules dans le parc qu’ils instaurent des sortes de quota pour espacer les entrées. Aujourd’hui, en pleine saison des pluies + covid, nous ne croiserons qu’une seule voiture en sortant ☹. Avec toutes les pluies de ces derniers jours, la végétation est très dense, il n’est pas facile de trouver les animaux. En 3 heures de « game drive », nous n’en voyons d’ailleurs pas énormément en dehors de centaines de gazelles : aucun éléphant (alors que le parc est réputé pour son nombre impressionnant de pachydermes), aucun léopard (trop cachés par la végétation), aucun zèbre, 1 girafe au loin, 1 vieux buffle isolé, quelques babouins, une famille de mangoustes... Décevants me direz-vous ? Et bien non, car d’une part le paysage est magnifique, d’autre part nous avons la chance de ne pas encore être « blasés » et que des impalas (gazelles très courantes ici) nous réjouissent encore. Et puis nous avons eu la chance d’apercevoir 2 chacals, pour la première fois. Et surtout, surtout ces 2 lions allongés puis en train de jouer à quelques mètres de nous. Nos premiers lions alors qu’on ne s’y attendait pas du tout… quelle émotion ! Et comme on se sent vulnérable dans ce véhicule ouvert aux quatre vents…
L’après-midi, après une petite pause pour nous remettre du réveil matinal, nous enchainons avec 3 heures de bateau sur la rivière Chobe, toujours dans l’enceinte du parc national. Matuba nous promet des éléphants cette fois, lui-même surpris qu’on en n’ait pas vu ce matin. Mais nous faisons encore chou blanc, ou presque. Nous réussissons à en apercevoir 5 ou 6 d’assez loin, et heureusement un autre plus près ! En revanche, un nombre impressionnant d’hippopotames et d’énormes crocodiles du Nil à quelques mètres de nous, faisant froid dans le dos. Sans oublier la multitude d’oiseaux dont je ne retiens jamais les noms. J’imagine qu’en saison sèche, au coucher du soleil quand tous les animaux viennent s‘abreuver à la rivière ça doit être magique. Ca nous a donné un avant-gout 😉 Nous rentrons juste à temps pour éviter la grosse pluie de fin de journée.
Voilà pour le résumé rapide de cette journée intense que toute la famille a adoré, et pour un prix raisonnable en plus ! Demain, nous ferons les 65km nous séparant de la Namibie pour entrer dans ce pays qui me fait fantasmer depuis des années, en espérant revenir découvrir plus longuement le Botswana quand les pistes auront séché 😉