3 semaines à Zanzibar : notre bilan
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Des paysages magnifiques, des gens super accueillants, des villages authentiques malgré le côté touristique de l’ile : nous avons adoré nos 3 semaines de vacances farniente/découverte ici ! Évidemment, nous avons eu du mal à tenir notre budget « normal » de voyageurs au long cours, mais avec toutes les émotions liées à cette période particulière, nous avons décidé de nous faire plaisir, tout en maitrisant à peu près nos dépenses. Au fil des jours nous avons vu le nombre de touristes augmenter, mais c’est encore bien vide, au grand regret des commerçants, restaurateurs et hôteliers pour qui la période est très difficile. En fin d’article, après le bilan de nos impressions, je vous fais un recap des infos pratiques : nos hébergements, les activités qu’on a faites (ou pas faites), nos bons plans restos, les prix des taxis etc.
Durée : 22 jours, du 16 novembre au 8 décembre 2020
Dépenses : 2177€, soit 100€/jour. Aïe aïe aïe, nous avons dépensé le double de notre budget habituel ! Bon dans ce budget il y a 211€ de visas que nous utiliserons plus longtemps sur la Tanzanie, mais on note le poids des hébergements dans notre budget. En cherchant mieux sur place on aurait certainement pu réduire, mais j’avoue que pour 3 semaines on a joué la facilité, et on avait envie de prendre des hôtels sur les plages. A 5, nous avons souvent eu 2 chambres aussi, ce qui peut jouer dans le prix par rapport à une famille de 3 ou 4. En revanche je suis fière des 17€/j dépensés en nourriture pour 5, nos efforts pour mixer restaurants locaux et restos plus touristiques ont payé. Le budget transport est important également, il comprend le vol retour vers Dar (125€), le reste étant en grande partie les taxis.
Ce qu’on a aimé
- Les plages : encore plus que les plages qui sont vraiment belles, nous avons littéralement craqué sur la couleur de l’eau. Ou plutôt les couleurs de l’eau, allant du bleu profond au bleu clair transparent en passant ce bleu turquoise hypnotisant. On avait déjà nagé dans de belles eaux, en mer Rouge, en Malaisie, dans les calanques de chez nous… mais là c’est vraiment un tout autre niveau !
- L’excursion d’une journée autour de Mnemba avec le voilier de Boss Dhow. On a vraiment hésité à cause du prix (50€/adulte, 25/enfant), mais on ne regrette pas. Cette sensation d’être quasiment seuls au monde, l’ambiance sur le voilier, la couleur de l’eau (oui oui, encore), les dauphins… On a adoré, je vous renvoie à l’article où j’en parle en détails.
- Les gens : après la réserve scandinave, quel plaisir de retrouver la chaleur des tanzaniens ! Les « hellos comment ça va ? », les immenses sourires sur notre passage, les gamins qui font des sauts périlleux sur la plage, les checks quand on tombe d’accord sur un prix. Ça nous avait terriblement manqué !
- La nourriture : nous sommes accros aux chapatis, aux samosas, au pillau, aux mandazis, aux currys de légumes, et Louise raffole des beans ! En revanche les brochettes de viandes sont souvent trop cuites et trop « raides », nous n’aimons toujours pas l’ugali et les essais de soupes ont été des échecs. Mais ce qui est sympa à Zanzibar c’est qu’on trouve facilement de la cuisine « aux gouts occidentaux » (des plats à la sauce coco ou cacahuète, des poissons, des fruits de mer…), ce qui permet de varier.
Ce qu’on a moins aimé
- Les prix : alors évidement, Zanzibar étant super touristique, et notamment un tourisme plutôt de luxe, les habitants en profitent pour bien gonfler les prix. C’est le jeu ma bonne lucette ! On va dire que tous les produits de la vie courante (chapati, sachet de chips, kilo de tomate, mais grillé) sont a minima doublés. Les premiers prix des taxis sont toujours assez fantaisistes également, de même que certaines excursions. Et les hébergements n’ont pas un super rapport qualité/prix, je trouve. Suivant vos talents de négociation vous arriverez à baisser sensiblement les prix jusqu’à trouver le prix satisfaisant pour tous. On n’est pas là pour gratter 0,50€ à un pauvre vendeur, mais quand je sais que qu’un sachet de chips de manioc coute 500 partout en Tanzanie, ça m’agace qu’on me demande 1000 juste parce qu’on est à Zanzibar...
- Les déchets : le côté pile ce sont les plages immaculées, le côté face c’est l’intérieur des terres et les villages avec des rues jonchées de détritus, des amas de déchets entre 2 maisons…
- Le mode backpack : pourtant nous avons fait un tour du monde d’un an en sac à dos avec Renaud, mais bon sang comme ça m’a saoulé de ne pas être « indépendante » ! Devoir chercher un hébergement, négocier par téléphone ou par mail avec plusieurs simultanément, chercher un mode de transport, un truc où manger… j’ai l’impression d’avoir passé encore plus de temps sur Internet que d’habitude ! Et je ne vous parle même pas des sacs à faire et à défaire… vivement les retrouvailles avec notre camping-car !
- Les beach boys : Ils sont très présents sur la plage de Nungwi, un peu moins sur les autres. Les beach boys, ce sont ces jeunes qui trainent sur la plage et qui vous accostent (même quand vous êtes en train de bouquiner dans votre transat) pour vous proposer une excursion, un tour en bateau, un jus de coco etc. Ils s’en vont assez rapidement lorsqu’ils voient que vous n’êtes pas intéressés, mais comme ils ont tendance à se succéder, à la longue c’est un peu saoulant. D’autant qu’ils disent tous la même chose, une succession d’expressions en swahili : « mambo ? poa ! habari ? nzuri ! pole pole… hakuna matata » ce qu’on pourrait traduire par « ça va ? ça va ! ça va ? bien ! tranquille… pas de problème ».
- L’afflux de touristes russes sur Nungwi : visiblement ça a commencé une dizaine de jours avant notre arrivée. Concrètement les russes sont persona non grata dans le monde entier en raison de la situation sanitaire chez eux, les seuls pays les acceptant étant la Turquie et la Tanzanie. Ce sont donc des chartrers qui débarquent notamment au nord de l’ile, à tel point que nous nous faisions régulièrement abordés en russes (y compris par les russes eux-mêmes !). Du coup, les plages étaient assez chargées en russes en string buvant de la bière dès 10h du matin. Evidemment, je caricature et je n'ai rien de particulier contre nos amis russes, mais disons que ce n’est pas ce que l’on recherche comme ambiance…
Les petits trucs qu’on a remarqués
- J’en ai parlé dans un article, mais la pauvreté des villages nous a marqués ici, surtout en contraste avec le front de mer immaculé (déchets, maisons en ruine, maisons en tôle, voirie défoncée, minibus tellement rouillés qu’on voit le sol défiler sous nos pieds…)
- C’est le premier pays où les enfants locaux viennent spontanément et rapidement jouer avec les nôtres : pour faire un château de sable, jouer au ballon, faire une bataille de boules de sable… d’habitude ça prend un peu plus de temps pour que le contact se fasse.
- Je crois qu’à part à Stone Town, nous avons eu des coupures de courant tous les jours. Pas forcément longues, mais on a pu constater que les hôtels avaient peu de générateur.
- On retrouve une forte influence de l’arabe dans les nombres tanzaniens : sita (6), Seba (7), Talatin (30), Harbaïn (40)… (désolée pour l’orthographe, j’ai eu la flemme de vérifier donc c en phonétique)
- Lorsque la marée descend ou bien le soir, c’est marrant de voir les capitaines/pêcheurs porter le moteur de leur bateau sur leur épaule. Pour éviter qu’ils ne s’abîment ? pour éviter les vols ? On n’a pas pensé à demander en fait.
- L’expression « polé polé » que les locaux nous répètent à tout bout de champ leur correspond quand même vachement bien. Au restaurant, par exemple, et n’importe lequel à part la gargotte où tout est déjà prêt, il faut compter une bonne heure entre la commande et le moment où vous êtes servis. Au moins, on sait que ce n’est pas du surgelé 😉
- Quelques mots qui peuvent surprendre : ici, une pipi c’est une sucette (les enfants en réclament souvent), un kuku c’est un poulet et un kaka c’est un gars/frère. Ne me remerciez pas, c’est gratuit.
Infos pratiques
- Visa : 50$ pour 3 mois. Nous l’avons fait à l’arrivée à l’aéroport sans aucun problème. Attention, prévoir de payer en $ sinon ils font payer 50€/personne 😉. Ils ont « tiqué » sur le fait que nous n’avions pas de billet retour, nous avons dû leur montrer les papiers du camping-car et leur expliquer que nous sortirons du pays en véhicule.
- Internet : nous avons préféré acheter des cartes sim locales pour ne pas être tributaires du wifi des hôtels. 1000 à 2 000 la carte Sim, et 20 000 TSH pour 16Go/30 jours chez Tigo ; 10 000 TSH pour 10Go/30j chez Zantel. Cartes achetées près de la station de dalla-dalla à Stone Town
- Ferry/vol : le ferry pour rejoindre Dar es Salam coûte 35$/adulte, 25$/enfant (aller simple). Comme nous avons énormément de bagages, nous avons trouvé plus simple de prendre un vol, nous avons trouvé des billets à 25€/personne. 30mn de vol.
- Monnaie : le shilling tanzanien, 1€=2800 TSH environ. Nous avons retiré à la KCB proche de notre hôtel sur stone town, qui ne pratique pas de frais. Sinon compter environ 5$ de frais locaux sur chaque retrait, et les retraits sont limités à 400 000 TSH (environ 140€). On peut payer par carte dans pas mal d’hôtels et de boutiques, mais ils prennent tous 5% de commission. Pour faire du change, préférez stone town, même à l’aéroport le taux n’est pas trop pourri.
- Activités : pas évident de faire un tri dans les activités conseillées/déconseillées sur Zanzibar ! Voici celles que nous avons faites :
- Le musée de l’esclavage sur Stone Town : 11 500 TSH/adulte. Ça mérite le détour rien que pour s’imprégner de l’histoire de l’ile ♡♡
- La sortie en voilier sur Mbemba avec Boss Dhow : 50€/adulte, 25 pour les enfants. On a vraiment hésité, mais on ne regrette pas du tout. Voir rubrique « on a aimé » 😉♡♡♡♡♡
- Mnarani marine turtles conservation pond, sur Nungwi : à éviter absolument ! Nous n’avons pas voulu y aller, Marion la sœur de Renaud y est allée et a embarqué Louise avec elle. Entrée 20 000 TSH. C’est juste une arnaque selon nous, un bassin d’eau sale avec des tortues sois-disant sauvées et remises à l’eau 1 fois par an. Entre temps, elles subissent les touristes relous qui font des selfies en les agrippant…
- La Joziani Forrest pour voir les colobes roux : je reste encore mitigée sur cette activité. En tout cas je n’aurais pas payé une excursion pour y aller. Là en dalla-dalla et en ne payant que le prix d’entrée de la réserve, pourquoi pas…♡♡
- Sortie snorkeling en bateau local : négocié depuis la plage de Jambiani, on a payé 60 000 TSH pour une sortie de 3h (4 adultes et 4 enfants). Rien n’était fourni (pas d’eau, pas de matériel de snorkeling), mais on avait tout prévu. C’était très chouette ! ♡♡♡♡
- Cours de cuisine sur Jambiani : matinée très sympa, même si on est plus observateur que cuisinier ! Nous avons payé 25 000/personne (groupe de 4) ♡♡♡
- A noter : nous n’avons pas fait la sortie pour aller voir les dauphins à Kizimazi : elle est même carrément déconseillée par certains hôtels (le new teddy en l’occurrence…) : il parait que les dauphins sont poursuivis voire harcelés par une bonne dizaine de bateaux qui « jettent » leurs touristes dès qu’ils sont assez près.
- Hotels : Nous avons résidé dans 4 hôtels différents. Par rapport à ce que nous connaissons de l’Asie, le rapport qualité-prix n’est pas terrible ici. Au fil des jours avec l’arrivée de nombreux touristes russes, la négociation est devenue un peu plus compliquée. S’éloigner de la plage permet de réduire ostensiblement les frais, mais nous n’avons pas choisi cette option. C’est qu’on s’embourgeoise avec l’âge 😉.
- Stone Town : Malindi Guesthouse : réservée aux budgets très serrés ! David le gérant est super sympa, mais le proprio qui possède vraisemblablement plusieurs hôtels dans la ville, n’a aucune éthique, envoyant les touristes d’un hôtel à un autre dans la confusion la plus totale, demandant un doublement du prix déjà payé etc. Bon nous avons payé 21$ la nuit pour 5 petit-dej compris donc on peut difficilement se plaindre. Toit terrasse sympa, proche du marché nocturne près du port. Mais chambre aveugle, toilettes bancales et très forte odeur d’humidité.
- Nungwi : Ebony and Ivory bungalow. Nous sommes restés 8 nuits et avons payé au début 70$/nuit petit déj compris, puis 55$ sans le petit dej. Ils nous ont donné 2 chambres. Trop cher par rapport aux prestations et par rapport à ce que nous avons payé par la suite, mais tout est plus cher sur cette plage ! En revanche on a aimé être sur la partie nord de Nungwi, plus calme que la partie sud.
- Bwejuu : African Paradise : nous avons payé 60$ pour 2 chambres (3 adultes et 3 enfants) avec un bon petit dej, petit hôtel les pieds sur le sable. Proprios turques vraiment adorables. On a bien aimé, mais le village est quand même assez isolé. La plage devant l’hôtel est assez moyenne, avec pas mal d’algues. On est plutôt allés sur Pajé pour se baigner.
- Jambiani : le New teddy’s on the beach : un vrai coup de cœur ! 65$ le bungalow pour 5 avec petit dej, piscine et une super ambiance « à la cool ». On s’y sentait tellement bien qu’on avait du mal à quitter l’hôtel pour faire des activités ou aller diner ailleurs !
- Restaurants : pour réduire un peu nos dépenses, et comme nous sommes des lève-tard, nous ne faisions qu’un repas par jour, profitant des copieux petits-déjeuners de nos hôtels. Nous avons alterné entre petits restaurants locaux et restos un peu plus sympa à l’hôtel ou sur la plage. Nos bons plans :
- Nungwi : mama’s and papa’s dans une petite rue derrière le resto Istanbul : attention, réservé aux petits budgets : cuisine très locale et on crève de chaud dans la salle non aérée. On a même réussi (grâce à un local) à payer les prix locaux : 500 le chapati, 1000 le bol de beans, 3000 le pilau, 1000 la grosse brochette
- Nungwi : Baker Chef : au bout du grand parking, une petite échoppe tenue par le « boulanger » du village. Savoureux burger à 5000, frites à 4000, plats entre 12 et 15 000 TSH.
- Pagé : le Hungry Lion. Bon et prix locaux (500 le chapati, 2500 l’assiette riz/beans/épinards, 1000 le jus…). Eviter la chicken soup en revanche ! La petite boutique juste à côte a des trucs sympas.
- Jambiani : Sissi restaurant : qualité aléatoire suivant les jours, mais c’est le seul restaurant local que nous ayons trouvé dans le coin : 5000 TSH l’assiette complète riz/épinards/poisson/viande.
- Jambiani : Fadhil restaurant, petit restaurant de 4 tables seulement. Cuisine très savoureuse et portions généreuses. Compter entre 15 et 20 000 TSH pour les plats simples, jusqu’à 30 000 pour des langoustes.
- Jambiani : Bahari Restaurant : rien de local, mais si vous êtes en manque de pizzas c’est ici qu’il faut venir, le resto est tenu par une famille italienne et les pizzas sont parfaites. Compter 11 000 TSH la (grosse) margharita. 17 000 TSH pour les pizzas les plus chères.
- Déplacements : nous avons fait la plupart de nos transferts en taxi, et pris quelques dalla-dalla pour les courtes distances.
- Taxis : Il faut vraiment négocier les prix des taxis car ils partent en dollars et souvent très haut. Nous n’avons jamais réservé via nos hôtels. Voici un exemple de ce que nous avons payé :
- Aéroport – Stone Town : 20 000 TSH
- Stone Town – Nungwi : 50 000 TSH
- Nungwi – Bwejuu : 60 000 TSH
- Bwejuu – Jambiani : 12 000 TSH
- Pajé – Bwejuu : 6 000 TSH
- Jambiani – Stone Town centre – aéroport : 60 000 TSH (4 adultes et 3 enfants)
- Stone Town – aéroport : 12 000 TSH
- Dalla-dalla : il suffit de se mettre sur la route et de faire signe ! le prix est minime, les enfants ne paient pas.
- Bwejuu – The Rock : 1 000 TSH/adulte, idem pour le retour
- Bwejuu – Joziani Forest : 1 500 TSH/adulte
- Joziani Forest – Pajé : 1000 TSH/adulte
- Taxis : Il faut vraiment négocier les prix des taxis car ils partent en dollars et souvent très haut. Nous n’avons jamais réservé via nos hôtels. Voici un exemple de ce que nous avons payé :
Safari ?
Nous n’avons pas poursuivi par un safari car le 8 décembre nous retrouvons le camping-car que nous avons laissé à Dar-es Salam en mai, pour poursuivre notre descente de l’Afrique avec nos 3 enfants. La prochaine étape devrait être le Malawi pour nous ! Marion, en revanche, la petite sœur de Renaud, enchaine par un safari de 5j/4nuits dans les parcs du nord de la Tanzanie. En passant par un guide local, en camping et en se joignant à un groupe (5 personnes au total), elle a obtenu un prix de 750€ tout compris, au départ d’Arusha. A savoir que l’entrée de chacun des parcs coûte déjà un minimum de 70$/j…). Elle termine son safari le 12 décembre, si elle est satisfaite j’ajouterai ici le nom et les coordonnées de son guide. En tout cas il est tout à fait possible de réserver « à la dernière minute » directement sur place à Arusha, ou bien en contactant les guides par WhatsApp.