1 semaine et toujours au garage : this is africa !
Déjà une semaine que nous avons retrouvé notre maison avec émotion !
Mardi 8 décembre, à l’approche du garage dans lequel nous l’avons stocké, nous sommes excités comme des gosses, avec ce mélange de joie et d’anxiété quant à savoir comment nous allons retrouver notre camping-car. Quand nous l’avons quitté en mai, en pleine saison des pluies, nos vêtements moisissaient dans le placard, tout était poisseux. On s’était préparés à ce que les matelas, les draps, les rideaux soient moisis… mais finalement pas du tout ! Bon les étagères du placard sont à virer car elles sentent vraiment trop mauvais, les housses des canapés ne sont pas top non plus mais pour le reste ça va, visiblement le fait d’ouvrir les fenêtres et tous les placards à suffit à aérer l’intérieur. La contrepartie, en revanche, c’est la poussière ! Ce n’est pas grand un camping-car, mais il me faut pourtant une bonne dizaine d’heures pour tout nettoyer. Je passe mes journées à laver 30 kilos de linge aussi, alternant quelques machines chez Eckhard, notre hôte et la mienne. En urgence les draps dès notre arrivée, puis tout le reste de nos affaires car en récupérant à Stone Town les sacs que nous avions laissé le temps de notre séjour sur Zanzibar, nous avons eu le plaisir de constater que tout avait moisi…
Pendant ce temps-là, Renaud fait le tour du camping-car et répare au fur et à mesure. Il change l’un de nos pneus qui avait une crevaison lente, il refait quelques joints qui se sont craquelés, il asperge de WD40 tous les trucs un peu grippés. Côté plomberie, nous avons une fuite au niveau des tuyaux de la pompe et du chauffe-eau. Il doit s’y reprendre à plusieurs fois en s’énervant de plus belle. C’est quand même terrible la plomberie, tu fais tout nickel, tu remets l’eau et… ploc ploc la goutte est toujours là. Mais il finit par gagner à force de persévérance ! Nous avons aussi une fuite au niveau du remplissage de l’un des réservoirs d’eau propre. Là encore, plusieurs tentatives mais la fuite est vaincue. De mon côté, je remets un peu trop vite le frigo en route sans avoir vérifié l’installation et bam, une ailette du ventilo se casse. Renaud soupçonne qu’il devait y avoir trop de poussière collée. Heureusement, il parvient à démonter le ventilo et à le changer par un que nous donne Eckhard.
Mon petit mari s’amuse également à « tunner » pépère… oui oui ! Sous prétexte que ça fera un truc en moins à stocker, il s’empresse d’installer la barre led qu’on a acheté et que Marion nous a emmené. Ça lui fait une belle gueule, non ?
Alors tout cela, vous me direz, ça ne prend pas 1 semaine… En théorie c’est vrai, mais nous devons composer avec quelques difficultés de compréhension avec notre hôte. Ainsi, assez rapidement nous lui avons parlé de notre souhait d’acheter du bois pour refaire nos étagères et d’un morceau de plexiglass pour remplacer la fenêtre de la capucine que nous avons perdue il y a un moment maintenant. Bonne nouvelle, lui aussi a besoin de matériaux, nous allons pouvoir y aller ensemble… demain…ou peut-être après-demain ? Mais en fait il va envoyer une personne de son équipe, ou pas car il préfère y aller lui… Je crois que cet allemand installé depuis 40 ans en Tanzanie a fait sienne l’expression « polé polé » tellement employée ici 😉 Mais cela nous arrange finalement, car pendant ce temps on peaufine le bricolage, les enfants reprennent l’école en douceur après plusieurs semaines d’interruption, jouent aux jeux qu’ils avaient laissé ici et récupèrent tout le temps de lecture qu’ils n’ont pas eu à la plage, occupés comme ils étaient à jouer avec leurs copains voyageurs 😉
Samedi, on commence quand même à avoir des fourmis dans les roues, on est quasi prêts, on se dit qu’on va y aller et qu’on trouvera par nous-même. Oui mais voilà, impossible de démarrer la batterie moteur qui pourtant avait l’air de fonctionner jusque-là. Le temps de faire les tests, de voir si quelque chose tire dessus, de la recharger… et nous sommes dimanche quand le verdict tombe, elle est morte. Lundi 14 décembre, Renaud part donc avec Eckhard à la recherche d’une batterie, d’un morceau de plexi et de tablettes pour notre placard. Ils s‘arrêtent aussi à plusieurs shops de gaz car nous étions tombés en panne pendant notre « confinement » mais cela semble impossible de recharger nos bouteilles en Tanzanie. Ils reviennent dans l’aprem… sans rien pour aujourd’hui, mais demain ce sera bon ! Effectivement aujourd’hui nous récupérons la batterie, mais comme elle n’est pas à la même taille Eckard demande à son équipe de souder un support pour la maintenir en place. Bon OK je râle un peu d’être dans ce garage depuis 1 semaine, mais c’est quand même bien pratique pour repartir nickel ! Les tablettes arrivent elles-aussi en fin de journée, une grande plaque qu’il faut découper mais pas aujourd’hui (?!)… quant au plexi la commande a été annulée, on n’a pas trop compris pourquoi. En fait avec le recul c’est plutôt drôle, ça nous remet direct dans le bain du voyage, des imprévus et du lâcher prise : TIA, This Is Africa comme ils disent ici !
Nous avons bon espoir de lever le camp demain (ou le jour suivant ?), mais nous avons encore pas mal de choses à faire à Dar es Salam : on nous a donné une adresse à tester pour du gaz, on va retenter ce fichu plexi, quelques courses, renouveler notre assurance… On aimerait être dans un cadre sympa pour fêter les 10 ans de notre poulette le 17 décembre, ça va être chaud !