Tellement fière de mes loulous !
Nos 2 premières journées sur les iles Vesteralen sont très tranquilles : un peu de logistique, un peu de route, la recherche d’une canne à pêche pour les enfants, une session de pêche pour tester le nouveau matériel… Il faut dire qu’il pleut par intermittence et que la température est passée en-deçà des 10°, alors ça ne nous donne pas franchement envie de bouger.
L’événement de la semaine, c’est notre anniversaire de mariage le 27 aout : déjà 15 ans que nous nous sommes dit oui ! Pour nos 5 ans de mariage, nous dinions au restaurant étoilé de Cyril Lignac à Paris ; pour nos 10 ans, coincés dans des embouteillages à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, nous avalions en vitesse une purée mousseline et des knackis à 22h30. Pour nos 15 ans, nous voici à Nyksund, petit village de pêcheurs sur les Vesteralen. Pas de restaurant gastronomique au programme, mais un bon diner en famille : toasts au saumon fumé (issu du dernier fumoir artisanal de Norvège, près de Bud), bouteille de Montbasillac (ça ne va pas ensemble mais je m’en moque j’adore ce vin !), canard confit acheté avant de partir et pommes de terre sautées. Qui saura nous dire où nous serons pour nos 20 ans de mariage ? Allez, on lance les paris ! 😉
Le lendemain, nous avons une grosse journée au programme : la randonnée de Dronningruta, une boucle de 13,5km reliant Nyksund à Sto, avec 900m de dénivelé positif. Nous pensions mettre 7 à 8 heures pour la faire, nous en avons mis 9 ! La faute à un sentier difficile parfois très escarpé, à plusieurs kilomètres censés être faciles mais pendant lesquels nous avons pataugé dans la boue, à un nombre d’arrêts incalculable pour ramasser des myrtilles, à de longues pauses pour reprendre notre souffle profiter des paysages et nous réchauffer grâce au thermos de thé… Sans oublier une petite bruine bien fraiche qui nous a malheureusement accompagnés une bonne partie du chemin :(
Les enfants ont été admirables et j’en profite pour leur adresser un grand bravo ! Je suis tellement fière d’eux ! Bravo mon Martin pour toute ton énergie, à faire des allers-retours pour trouver le bon sentier, et je ne sais pas comment tu arrives à parler autant tout en marchant et en t’empiffrant de myrtilles ! Bravo ma Louise, toujours devant dans les montées, si fière et si courageuse et pourtant la seule à être restée derrière pour soutenir ta pauvre mère en difficulté (« on a commencé ensemble, on termine ensemble maman … »). Et Bravo mon grand Eliott de ne pas avoir rechigné alors que je sais que tu n’aimes pas les randonnées et que tu préfèrerais 100 fois bouquiner dans ton lit ! Grâce à toi nous aurons même eu le « plaisir » de randonner aux côtés de Maitre Gims, des Kids United et de Freddy Mercury (oui, il a des gouts très éclectiques !). Finalement, c’est pour moi que la rando a été la plus compliquée, surtout à partir de la 1ère grosse descente. La douleur à mon genou gauche est allée crescendo, jusqu’à ne quasiment plus pouvoir m’appuyer dessus. Un calvaire ! Et une énorme frustration, évidemment : d’une part d’avoir l’impression d’être le boulet qui ralentit la famille, et d’autre part car je pressens que je vais devoir freiner un peu les randos alors qu’il y en a tant à faire dans les environs !
Mêmes crevés, nous avons tous aimé cette randonnée qui nous a fait prendre de la hauteur pour admirer une myriade de lacs coincés entre des pics déchiquetés et qui nous a conduit à de jolies plages inaccessibles en voiture. Mais aujourd’hui nous sommes encore KO : Louise n’a quasiment pas quitté son lit, les garçons font des origamis, une nouvelle passion qu’ils viennent de découvrir. Seul Renaud a l’énergie suffisante pour se lancer dans une balade de quelques kilomètres pour tenter de ramasser des champignons. Ah tiens, finalement Martin le suit également, ce gamin ne doit décidément pas être mon fils !! Quant à moi, une fois que j’aurais terminé la mise en ligne de cet article, je me préparerai un bon thé, je m’enroulerai dans un plaid et j’attaquerai un nouveau bouquin. Ça fait du bien parfois de ne rien faire !