Autour du Lac Victoria

Publié le par Maryline

Mercredi 26 février, nous quittons les montagnes de Sipi pour retrouver la moiteur de la plaine. Nous nous arrêtons en chemin pour remplir nos réservoirs : alors qu’au Kenya on trouvait facilement des « car wash » sur lesquels on pouvait brancher notre tuyau pour remplir nos réservoirs, ici j’ai l’impression qu’ils lavent leurs véhicules directement à la rivière. Sur un marché on trouve une dame qui vend de l’eau dans des jerricans de 20 litres. Renaud se fait un peu les muscles des bras 😉 Avec les enfants, on en profite pour faire quelques courses. Ici la vie n’est pas chère pour les produits de la vie quotidienne : 0,20€ un gros avocat, 0,40€ un chou blanc, 1€ les 2 kilos de bananes… ça va nous faire du bien au portefeuille ! La spécialité locale s’appelle le rolex : de l’anglais « roll-eggs », c’est en fait un chapati (sorte de crêpe épaisse) enroulé autour d’un œuf brouillé et quelques légumes. Ça ne coûte rien et c’est très bon, mais c’est aussi très gras !

Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria

Nous ne voulons pas atteindre la ville de Jinja dans la journée. En effet quelque chose nous chagrine depuis quelques semaines : nous avons l’impression de ne pas assez faire de bivouacs sauvages, de trop souvent jouer la facilité en payant des campings indiqués dans l’appli de voyage que nous utilisons fréquemment. Après la difficulté de trouver des bivouacs en Ethiopie, nous avons eu du mal à nous y remettre au Kenya. Et du coup, nous avons rencontré bien moins de locaux que dans les autres pays ! Heureusement que nous avons passé pas mal de temps en immersion avec les amis et la famille d’Anuang’a ! Alors aujourd’hui, on laisse tomber l’appli et on revient à nos bonnes vieilles habitudes : nous prenons une piste qui se dirige vers une plage au bord du lac Victoria, repérée sur la carte. Bon, en fait de plage c’est plutôt un marécage, mais l’endroit est joli, au milieu des pêcheurs qui nettoient leurs filets. Entre 18 et 20h, le cabanon que nous pensions réservé aux pêcheurs se transforme en église ! Et ici comme au Kenya, ils prient en musique, une sorte de variétoche catho avec le pasteur/prédicateur qui chante par-dessus avec un micro au son saturé façon karaoké… un vrai bonheur ! Heureusement, ça ne dure pas trop longtemps et nous sommes ensuite seuls jusqu’au matin.

Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria

Nous quittons ce joli bivouac pour la petite ville de Jinja. Très touristique, c’est la porte d’accès à la source du Nil, ce fleuve que nous longeons et quittons depuis plusieurs mois maintenant, véritable colonne vertébrale du nord de l’Afrique de l’Est qui permet à des millions de personnes de vivre. En réalité le fleuve a plusieurs sources, toutes ne sont pas encore trouvées. Mais le Nil a deux sources principales : ici, en Uganda pour le Nil blanc, et au lac Tana, en Ethiopie pour le Nil Bleu. Et les 2 branches du Nil se rejoignent à Khartoum, au Soudan pour devenir le Nil large et puissant que nous avons longé en Egypte. Nous passons la journée à flâner dans la ville, achetons quelques babioles dans l’une des nombreuses boutiques de souvenirs, mangeons dans un resto indien, Martin se fait faire une petite coupe (la coupe à la tondeuse la plus longue du monde je crois ! le mec tenait la tondeuse à l’envers, ce qui est nettement moins efficace – donc il passait, repassait, repassait encore en coupant à chaque fois quelques millimètres de cheveux à peine… on est resté au moins 1h30, on n’en pouvait plus !!). Nous dormons le soir sur un immense terrain de foot devant un bar sympa, ce qui avait l’air sympa sur le papier, mais qui s’avère un mauvais choix lorsqu’ils mettent la musique à fond jusqu’à très tard dans la nuit. On ne peut pas tomber juste à tous les coups 😉

Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria

Le lendemain matin, nous traversons le Nil, toujours autour de Jinja, pour tenter d’aller voir cette fameuse source. Concrètement on ne voit rien car c’est juste l’endroit où le lac Victoria se resserre pour se transformer en fleuve, mais ça nous fait une petite balade. Alors qu’on cherche une place pour se garer en évitant les trop mauvaises pistes descendant vers le fleuve, nous nous arrêtons dans une impasse au milieu de maisons. Nous nous adressons à une dame qui eet tranquillement assise sur sa terrasse. C’est May, qui nous accueillera généreusement dans son jardin pour la nuit ! Une jolie rencontre que nous n’aurions jamais faite si nous étions allés dans le camping à 500m recommandé par beaucoup de voyageurs 😉 Après avoir fait un tour près du fleuve, nous passons la fin d’après-midi à discuter avec May et les enfants à jouer avec William et Finna, les petits voisins. Ils nous font bien marrer ces 2 petits : visiblement leurs parents sont très riches, et les enfants, séduits par notre maison roulante, ont bien l’intention de les convaincre d’acheter notre camping-car !! May est pasteur, elle cherche à tout prix à nous démontrer que tout ce que nous faisons est guidé par Dieu, et que c’est lui qui a permis cette rencontre et que c’est grâce à lui que nous voyageons. Ce à quoi j’entends Renaud marmonner dans sa barbe « ouais ben c’est quand même pas lui qui finance, hein ?! ». Nous qui sommes athées avons un peu de mal à nous sortir de cette conversation, mais nous accueillons avec plaisir la bénédiction qu’elle prononce pour nous le lendemain matin avant notre départ.

Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria
Autour du Lac Victoria

Nous mettons ensuite plusieurs heures pour rejoindre Kampala, la capitale de l’Ouganda. Nous n’avons pas l’intention d’y rester, mais faisons un arrêt technique au Carrefour qui a ouvert quelques semaines plus tôt, avant de continuer vers Entebbe, à nouveau sur les rives du lac Victoria. Nous nous rendons tout d’abord dans un hôtel pour y récupérer un paquet surprise ! Mélanie voyage plusieurs fois par an avec sa famille, et essaie de rencontrer des familles voyageant au long cours comme nous. Parce que nous avons un peu « lambiné » au Kenya nous ne pourrons pas nous croiser ici en Ouganda, mais ça ne l’a pas empêchée de nous laisser un petit colis rempli de bonnes choses. Merci encore Mélanie, c’était comme ouvrir un cadeau de Noel 😉. Les employés de l’hôtel, fascinés par le camping-car, nous proposent de rester dormir dans la cour de l’hôtel ce que nous acceptons car nous avons pas mal roulé aujourd’hui et ça nous simplifie les choses. Mais 1h30 plus tard, ils viennent finalement nous demander 15$ pour la nuit. Visiblement, le patron est moins sensible à notre aventure ! Nous partons un peu énervés car le soleil est en train de se coucher maintenant, et il faut qu’on trouve rapidement un endroit pour dormir. Nous tentons notre chance au jardin botanique, espérant pouvoir dormir sur le parking à l’entrée. Surprise, en fait on peut camper à l’intérieur du jardin, sur une immense étendue d’herbe au milieu des singes et des oiseaux sans frais supplémentaire que l’entrée du parc ! Ben voilà, ça nous confirme que NE PAS choisir la facilité c’est parfois très sympa et en plus nous avons notre activité pour demain 😉

Autour du Lac Victoria

Publié dans Ouganda

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article

P
UnTourACinq gonflés à bloc et en mode aventure, on en redemande :-)<br /> Les photos sont top !<br /> petite question (si svp, toute petite..) : Jamais de "tourista" avec la nourriture locale ? <br /> Bonne route
Répondre
M
non, aucun problème ! au soudan sur la côte on était un peu patraque, mais depuis RAS ;)
T
Alors, ce jardin botanique, ca valait le coup ? Sinon ils ont raison d'insister ces bigots, ils vous auront peut-être à l'usure et vous rentrerez peut-être convertis, on sait jamais !!
Répondre
M
Salut les voyageurs. Bon on avance petit à petit vers le sud. Bientôt le passage de la ligne. De mon côté j'arrive au bout de mes 3 semaines au Japon. Aussi bien qu'il y a 10 ans. La neige en plus.<br /> Bonne toute
Répondre
M
déjà fini ? c'est bien trop court 3 semaines ;) c'est vraiment un pays où j'aimerais retourner (échange scolaire, j'avais 17 ans !). des bises