Nouvelles retrouvailles et baignade féérique nocturne
Nous avons finalement quitté la petite plage de Tiwi Beach vendredi 7 février, avec le sentiment à la fois d’en avoir bien profité (une semaine quand même !), et à la fois que c’est passé trop vite. Nous avions plein de petit bricolage à faire que nous n’avons pas fait. Typiquement le genre de trucs qu’on prévoit de faire « quand on se posera quelques jours », mais qu’on n’a pas du tout envie de faire quand on est trop bien posés 😉
Une fois passé le ferry pour rejoindre la ville de Mombasa, nous retrouvons Joseph, le frère d’Anuang’a, qui nous guide jusqu’à la maison de Rose, leur sœur. Nous sommes heureux de les retrouver, ainsi que Ronnie qui a maintenant 22 ans, 13 ans après notre premier passage chez eux ! Nous passons 2 nuits devant leur maison, dans un petit village, et sommes reçus comme des rois ! Rose passe des heures en cuisine pour nous concocter des spécialités locales : ugali et sukuma, manioc au lait de coco (râpé maison !), chapatis, beans, ragouts de viande ou de poisson, etc. En revanche elle ne mange jamais avec nous mais dans la cuisine quand nous avons terminé… une habitude étrange pour nous, mais signe de respect ici. Martin se fait un grand copain avec Constantino, un neveu de Rose qu’elle élève depuis la mort de sa mère en couche. C’est drôle, son surnom c’est Tintin, le même qu’on donne souvent à notre Martin ! Les deux passeront des heures à jouer à la voiture, aux billes, à la bagarre etc.
Le samedi, nous partons avec Jo et Tintin pour découvrir les ruines de Jumba, un site occupé par des pêcheurs musulmans aux 14 et 15ème siècles. Il reste quelques beaux vestiges, et le site est bordé d’une jolie plage sur laquelle nous trainons un peu. Les enfants jouent avec les crabes et les bernard-l’hermites. La balade s’apparente à une vraie expédition : pour arriver aux ruines, nous avons pris un tuk tuk puis un taxi. Pour en repartir, nous prenons à nouveau un taxi, puis un tuk tuk pour rejoindre la plage de Kanamaï que Jo souhaite nous montrer. Et pour repartir de la plage, on prendra des moto-taxis (appelées boda-boda ici) pour rejoindre la route principale, et un dernier tuk tuk pour rentrer à la maison. Pffiouuu !
La plage de Kanamaï, entre 2 resorts, est jolie, et serait accessible en camping-car pour un joli bivouac sous les cocotiers ! L’accès est payant la journée, et le « gardien » nous dit qu’il serait possible d’y bivouaquer la nuit à condition de payer 2 gardes pour notre « protection » + les frais d’entrée. On laisse tomber. Nous sommes de retour en fin de journée, affamés car nous n’avons pas déjeuné, au grand damne de notre petit glouton Martin pour qui sauter un repas s’apparente à une vraie punition !
Nous quittons la petite famille dimanche 9 février dans l’après-midi pour rejoindre Kilifi, un peu plus au nord sur la côte. La baie de Kilifi est connue pour être l’un des rares endroits au monde où on peu se baigner au milieu de plancton bioluminescent, c’est-à-dire du plancton qui brille la nuit ! Hier, nous avons donc passé toute la fin de journée au bord de l’eau, attendant que la nuit tombe pour patauger au milieu de ces lucioles aquatiques qui s’illuminent au moindre mouvement de l’eau. Les enfants n’en reviennent pas, c’est effectivement assez féérique ! (mais impossible à prendre en photo…). Aujourd’hui, nous quittons Kilifi et le joli campement en surplomb de la baie, pour monter encore un peu plus au nord, vers Malindi. Mais nous n’irons pas plus haut et devrons faire demi-tour car la zone (bien) après Malindi n’est plus sécurisée, les shebabs somalis y sévissant régulièrement.
Ah ces 2 là, toujours en train de se bagarrer, mais quand il s'agit de faire des bêtises (ici déplacer la barque d'un pêcheur...), ils trouvent le moyen de s'allier !