Encore des églises, sur un lac cette fois-ci !
Que le camping-car nous parait grand maintenant que nous ne sommes plus que 5 😉 Après avoir déposé Marion à l’aéroport mercredi soir, nous restons dormir sur le parking et passons contre toute attente une excellente nuit !
Le lendemain, nous prenons la route en direction du sud vers Bahir Dar, où nous arrivons en fin de journée. Nous nous installons dans le jardin d’un petit café, au calme à l’extérieur de la ville. Seul problème : il a plu récemment et le jardin est un peu boueux. Autant dans le sable pépère ne s’en sort pas trop mal, autant dans la boue… il est nul ! Ca ne rate pas, alors que Renaud fait sa manœuvre pour se garer correctement, les roues arrières commencent à patiner et à s’enfoncer. Avec le gérant du café, on essaie de mettre quelques pierres et graviers mais sans succès. On reste garés comme ça en plein milieu du jardin et on verra bien dans 2 jours, ça aura peut-être séché ! Nous prenons un tuk tuk pour nous rendre en ville, au bord du lac Tana. Honnêtement, il n’est pas très joli, l’eau est un peu boueuse, et les abords peu aménagés. Pendant que les enfants se font offrir des parties de billard au café du coin, nous négocions notre excursion du lendemain. Le lac Tana est en effet connu dans tout le pays pour… ses églises ! Nous réservons une sortie en bateau d’une demi-journée à un prix raisonnable (autour de 23€ pour nous 5) et rentrons « à la maison ». Nous sommes en pleine séance de visionnage des films Harry Potter, et bizarrement les enfants sont pressés de rentrer le soir 😉
Vendredi 13 décembre, nous embarquons à 9h avec plusieurs autres touristes, dont une majorité d’éthiopiens. Nous visitons 2 églises superbes, avec de gros toits de chaume et des murs en terre et paille décorés du sol au plafond de peintures. En fait nous ne pouvons pas entrer dans la seconde, car c’est l’heure de la prière et nous ne pouvons pas pénétrer à l’intérieur. Mais nous assistons à un spectacle incroyable : des dizaines de pèlerins en train de chanter et de danser au son des tambours et des youyou. Quel joli moment ! Sur le trajet en bateau, nous observons également notre premier hippopotame en liberté, un peu loin mais pour une première rencontre c’est quand même sympa !
La région de Bahir Dar est également connue pour les chutes du Nil bleu, à une quarantaine de kilomètres. Nous nous renseignons pas mal sur la piste qui ne semble pas très bonne pour notre véhicule, et décidons de ne pas y aller. D’autant que depuis que l’Ethiopie a construit un barrage en amont, le volume d’eau de la cascade a considérablement diminué et en période sèche (ce que nous sommes), il n’y a parfois qu’un filet d’eau. Du coup, après avoir fait quelques courses au marché bondé, nous décidons de reprendre la route en direction d’Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie, située à 500km plus au sud. Mais encore faut-il arriver à sortir du terrain boueux ! Ca nous prendra 2 bonnes heures et l’aide d’un pick-up, et nous laissons le jardin dans un sale état ! Avis aux voyageurs : le proprio m’a dit qu’il mettrait du gravier pour éviter que les prochains overlanders s’embourbent !
Le trajet de 2 jours pour aller jusqu’à Addis n’est pas particulièrement plaisant. La route est bonne dans un premier temps puis se dégrade avec du bitume complètement déformé qui nous fait faire des bonds et des rebonds. Et nous avons des difficultés à trouver un endroit pour dormir, et même pour manger ! Toute la zone est très habitée, et nous sommes assaillis à chaque arrêt. Pour dormir, nous finissons par prendre un petit chemin alors qu’il fait déjà nuit noire. On s’arrête car il le faut bien mais l’endroit nous plait moyen, trop proches d’habitations. Et ça ne loupe pas, à peine le moteur éteint, 5 ou 6 personnes tapent à la porte. Dans un premier temps ils nous disent d’aller dormir en ville, mais on leur explique qu’en ville, ce sera pire ! Ils nous laissent finalement tranquilles, et nous passons une nuit sans encombre. Un peu courte néanmoins car nous sommes réveillés aux aurores par une dizaine de personnes qui entourent le camping-car en discutant. On enfile notre petit-dej à la vitesse de l’éclair car il en arrive de plus en plus, ils sont presque une vingtaine à regarder avec insistance par nos fenêtres quand on démarre ! Heureusement, que des adultes donc moins « risqué » que des enfants, mais on se sent quand même un peu oppressés d’autant que personne ne parlant anglais, la communication est impossible. Et pour le déjeuner, cette fois ce sont des gamins qui rappliquent en courant dès qu’ils nous voient nous garer dans un champ pourtant à l’écart de la route. Une bonne dizaine à nouveau, à nous invectiver en se marrant (j’imagine qu’ils ne me souhaitent pas la bienvenue dans leur pays vu leurs rires niais !), à s’agripper aux fenêtres pour mieux y voir, à essayer d’ouvrir la porte, voire à grimper sur le capot pour les plus audacieux ! Bref, une salade encore vite avalée et nous sommes contents d’arriver à Addis en fin de journée après ce long trajet ! Nous allons y rester quelques jours, le temps de faire quelques démarches administratives, de claquer la bise à Lucie (allez hop, on ressort ses bouquins d’histoire !) et de fêter dignement les 9 ans de notre poulette.