Et pour finir en beauté : Abu Simbel !
Nous ferons nos derniers 250 km égyptiens sous escorte policière ! On ne sait pas trop pourquoi, mais ils ne nous laissent pas le choix lorsqu’on quitte la ville d’Assouan. Les voitures avec 3 ou 4 militaires se succèdent tous les 25km environ, ils sont en contact les uns avec les autres, nous n’avons même pas besoin de nous arrêter. Un relais bien organisé qui déraille à un moment lorsque l’une des voitures ne démarre pas en nous voyant arriver. On décide de ne pas ralentir, ils nous rattraperont bien s’ils le veulent ! On ne les voit pas revenir, nous sommes donc seuls sur les derniers 60km. La route est parfaite, un cordon de bitume qui traverse le désert. Aucun réseau, très très peu de voitures… finalement ce n’était pas si mal cette escorte 😉
Nous arrivons beaucoup plus tôt que prévu. Nous pourrons donc faire la visite des temples d’Abu Simbel dans l’après-midi. Et quelle visite ! Pour une fin de parcours, c’est un beau finish ! Les 2 temples construits par Ramses 2 en l’honneur du Dieu Ammon, de sa femme Nefertari et de sa « modeste personne », sont magnifiques. Les statues creusées dans la roche, l’intérieur avec les piliers et les murs couverts de hiéroglyphes… impressionnant ! Impressionnante aussi l’histoire singulière de ce temple : d’abord, il a « disparu » pendant plusieurs centaines d’années : délaissé lorsque le fleuve a un peu dévié, il a peu à peu été recouvert par le sable jusqu’à ce qu’un archéologue repère une tête émergeant du sable au début du XIXème siècle et entreprenne des travaux de désensablement. J’imagine l’excitation du bonhomme quand il a pu pénétrer dans le sanctuaire pour la 1ère fois ! Plus récemment, au début des années 1960 l’Egypte décide de construire un immense barrage sur le Nil au niveau d’Assouan. Le temple risque d’être englouti par les flots. L’UNESCO lance une grande campagne pour la sauvegarde du patrimoine de la région et le temple (les statues, l’intérieur, la colline sur lequel il est situé) est littéralement découpé pierre par pierre pour être « remonté » un peu plus loin a l’abri de l’eau. Les travaux ont pris 4 ans !
Bref, nous avons beaucoup aimé ce dernier temple égyptien. Et petite cerise sur le gâteau, la police touristique nous autorise à dormir sur le grand parking du site. Ce matin, une autre page de notre aventure s’ouvre, avec le passage de la frontière vers le Soudan. Nous n’avons pas de guide touristique sur ce pays, aucune idée de ce qu’on va pouvoir y trouver, de ce qu’on va y faire… à suivre !