Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…

Publié le par Maryline

Mardi 8 octobre, nous quittons notre sympathique mais bruyant parking face à l’entrée du Sphynx après avoir fait une session d’école : divisions pour Louise, son « gn » pour Martin et parallélépipèdes pour Eliott… quel programme ! Nous prenons au sud du Caire, en direction de Saqqara, vaste nécropole de l’Egypte ancienne. En route nous sommes affligés : nous longeons un canal/ruisseau qui doit être un affluent du Nil et le spectacle qui s’offre à nous est incroyable : sur plusieurs kilomètres, les berges du canal sont en fait des monticules d’ordures, parfois on ne distingue plus l’eau sous les détritus. Et juste à côté, des villages, des ânes qui broutent, des enfants qui jouent sur les ponts surplombants ce ruisseau/déchetterie. Depuis que nous voyageons nous sommes habitués à cette « non-gestion » des déchets mais là ça dépasse tout ce que nous avons pu observer. Il y a un grand silence dans le camping-car devant ce spectacle désolant…

Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…

Nous arrivons pour le déjeuner au pied des pyramides de Saqqara. A défaut d’avoir pu photographier Pépère au pied des pyramides de Gizeh, je pourrai le faire ici 😉. Nous visitons le site après avoir avalé un morceau. D’un bon pas car comme tous les sites ici en Egypte, le site ferme à 16h ! C’est dommage, c’est l’heure à laquelle la température commence à baisser… Si les pyramides sont un peu moins impressionnantes qu’à Gizeh, elles sont néanmoins plus anciennes et n’ont pas la même technique de construction, nous nous régalons à visiter l’intérieur des tombeaux dans lesquels se trouvent des gravures et peintures magnifiques témoignages de la vie quotidienne de l’époque. Impressionnant ! Nous espérions nous garer pour la nuit juste à la sortie du site mais la police touristique nous l’interdit… très fermement. Clairement, elle ne veut pas de nous dans le secteur mais quand on lui demande où l’on pourrait stationner, nous avons droit à un « c’est pas mon problème, mais partez maintenant ». Nous essayons de demander à un restaurant pas loin si nous pouvons diner chez eux et nous installer sur leur parking, mais les policiers nous ont suivi et nous demandent à nouveau de partir. Nous nous exécutons de mauvaise grâce et nous apercevons que nous sommes suivis par 2 voitures de l’armée (ou la police, difficile pour nous de les distinguer…). Lorsqu’on s’arrête pour prendre du gasoil, ils descendent de voiture pour être certains qu’on n’est pas en train de ruser et qu’on va bien repartir. C’est bien beau tout ça mais on ne va pas conduire toute la nuit nous ! Evidemment il fait nuit maintenant, c’est un régal de conduire dans ces conditions ! Après discussion avec Renaud nous décidons de remonter sur le Caire et de retourner sur notre parking… en espérant que les flics ne nous posent pas de problèmes, ni aux gardiens du parking ! Heureusement ils nous quittent à 200mètres de l’entrée. Ils auront quand même fait 20 bornes pour s’assurer que nous ne nous arrêtions pas dans leur secteur ! Espérons que les nuits prochaines se passent mieux car nous n’aurons pas de solution de replis…

Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…
Des pyramides, un monastère et une police un peu tendue…

Le lendemain, nous filons plein est, vers la côte de la Mer Rouge. Plus d’1 heure pour sortir de la ville, puis nous traversons un quartier sorti de nulle part « New Cairo » : en plein milieu du désert, des centaines (milliers ?) de petits immeubles neufs bien alignés, de belles plates-bandes, mais pas grand-monde dehors… étrange. C’est parce qu’il s’agit d’une ville en construction, la nouvelle capitale d’Egypte, un projet pharaonique de longue date relancé en 2015 par le Président Sissi visant, entre autres, à désengorger Le Caire. En début d’après-midi, nous arrivons à la porte du monastère de St-Antoine, un monastère copte (chrétiens orthodoxes d’Egypte). Construit il y a plus de 1700 ans, il est considéré comme le plus ancien monastère chrétien du monde, et abrite aujourd’hui 120 moines. Nous faisons la visite accompagnés du Père Ruiz qui nous explique les secrets du bâtiment et de sa communauté : leur routine quotidienne, la façon dont les visiteurs devaient être transportés dans un panier par-dessus la muraille à l’époque où le monastère n’avait pas de porte etc. Un moment bien sympathique ! Nos espoirs de dormir sur le grand parking tranquille devant le monastère s’évanouissent rapidement. Le moine me regarde avec des gros yeux et me fait « no ! no ! » comme si je lui avais demandé de se mettre en slip devant moi ! Nous reprenons donc la route et finissons sur une espèce d’aire de repos pour camions, minibus et bus touristiques. Nous arrivons à trouver une place à l’écart de l’agitation et en profitons pour manger un gros barbecue à l’un des petits restaurants. On est loin du bivouac de rêve mais ce n’est finalement pas si mal pour une étape de transition ! Et au moins on n’a pas la police aux fesses…

cherchez l'intrus !
cherchez l'intrus !
cherchez l'intrus !
cherchez l'intrus !
cherchez l'intrus !
cherchez l'intrus !
cherchez l'intrus !
cherchez l'intrus !

cherchez l'intrus !

Aujourd’hui, nous faisons une longue étape de route : 500 km plein sud le long de la mer Rouge pour aller profiter encore un peu des fonds magnifiques. La route n’est pas très intéressante : un long ruban d’asphalte au milieu d’une plaine désertique. Coté plage, ce n’est pas génial non plus : la partie nord voit se succéder des plateformes pétrolières et de gros pipeline sur des kilomètres (les plateformes sont très près de la plage !), puis ce sont d’énormes complexes hôteliers avec parc aquatique à l’intérieur qui privatisent les jolis morceaux de plages autour d’Hurghada. Nous enfilons les kilomètres. Ayant bien profité de la péninsule du Sinaï, nous allons devoir faire quelques grosses étapes pour « rattraper » un peu et garder du temps pour la vallée du Nil, la vallée des rois, Karnak, Abou Simbel… que des noms qui font rêver !

pas moche en soi, mais un peu monotone !
pas moche en soi, mais un peu monotone !pas moche en soi, mais un peu monotone !

pas moche en soi, mais un peu monotone !

Publié dans Egypte

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article

K
J'adore la photo montage ???? . Merci pour vos partages!
Répondre
P
AH j'oubliais, mention spéciale pour le montage "vraie vie/photo" :-)
Répondre
P
Je viens de terminer la lecture de votre post :<br /> J'ai donc visité le site de Saqqara, le plus vieux monastère chrétien (sacré Père Ruiz...), découvert les rues embouteillées du Caire et les déchetteries à ciel ouvert :-( le tout en quelques minutes !<br /> Comment ne pas en redemander ?<br /> Merci à vous 5 et bonne route !
Répondre
T
Votre description du "New cairo" m'a fait pensé à des quartiers similaires croisés au Maroc ou en Iran... Quand j'y repense parfois je me demande si j'ai pas rêvé tout ça tellement c'est incongru comme paysage ! Les photos du monastère dégagent une belle sérénité, et les hiéroglyphes sont fascinants... Merci du partage :)
Répondre