Pourquoi Rouge alors qu’elle est si bleue ?!
L’origine du nom « mer Rouge » n’est pas claire : est-ce que cela vient d’un seigneur d’une contrée environnante ? de la couleur de l’eau lorsqu’une certaine espèce d’algue meurt en dégageant un pigment rougeâtre ? ou bien d’une sombre histoire de code couleur définissant les points cardinaux, à laquelle je n’ai rien compris sur wikipedia… ? Toujours est-il que devant nos yeux ébahis c’est plutôt une toile à base de camaïeu de bleu qui s’étale.
Lorsque nous réfléchissions à notre itinéraire, nous envisagions de rester très peu de temps dans le Sinaï, à peine le traverser. Et cela fait déjà plus d’une semaine que nous y sommes. Avec de grosses grosses journées… de baignade, snorkelling, plongées et repos !
Nous avons commencé à Dahab dont nous avons bien aimé l’ambiance. Nous avons réservé avec un club de plongée local 2 sorties en bouteilles pour Renaud et moi. Le Canyon, d’abord, dans lequel on entre et ressort à la verticale, puis le « blue hole », ce trou bleu de plus de 100 mètres accessible depuis le rivage. La plongée est impressionnante car on y accède par une descente à pic dans une sorte de cheminée de corail de 30mètres de profondeur… une première pour nous ! Pendant que nous profitons de ces instants tous les 2, les enfants sont installés dans un café, sur de confortables coussins, avec des tasses de thé, la tablette, et le personnel qui vient les voir régulièrement.
Le lendemain, nous allons dans le centre de Dahab, l’archétype même de la petite ville qui attire les backpackers (petites pensions, restos sympas, une seule rue vraiment animée, des bars de plage…). Nous enfilons masque et tuba pour découvrir le récif corallien de Lightouse. Un aquarium de poissons tropicaux ! Alors que nous nous apprêtons à quitter Dahab, on nous indique un chouette spot de snorkeling (avec masque et tuba). Ok, on reste encore un peu alors ! J’aime moins ce spot nommé « the islands » ; nous nous y baignons un peu tard dans l’après-midi et des dizaines de lionfish magnifiques mais venimeux flottent autour de nous (d’habitude on les voit plutôt entre les rochers ou au sol). Ça me stresse un peu et je n’arrête pas de dire aux enfants de bien faire attention. Evidemment sous l’eau ils n’entendent rien… Martin lui est aux anges : nous l’avons autorisé à nager sans son gilet flotteur et il peut plonger comme les grands pour s’approcher des poissons ! Il est super à l’aise dans l’eau et recrache sans problème l’eau qui entre dans son tuba.
Nous quittons la paisible et modeste Dahab pour rejoindre Sharm Al Sheik une centaine de kilomètres plus au sud. THE station balnéaire de la mer Rouge, l’usine à plongées, le front de mer cannibalisé par les resorts, les russes en string dans les rues… Bref, pas trop notre truc. Mais c’est la meilleure base pour réserver parmi les plus belles plongées du monde ! Nous allons rencontrer le club GoDive tenu par des italiens. C’est l’un des rares qui n’est pas affilié à un hôtel et ils ont un grand parking devant chez eux. Parfois les décisions se prennent sur de petits détails 😉 Nous plongeons dès le lendemain avec eux, laissant cette fois-ci les enfants sur les transats de la plage de l’hôtel El Fanar qui surplombe le magnifique récif Ras Um Sid. La plongée est encore une fois magnifique, avec de superbes gorgones, ces coraux qui ressemblent à des éventails dentelle. Et toujours autant de poissons ! Nous y retournons en snorkelling avec les enfants qui ne se lassent pas de découvrir le monde marin. Le club de plongée nous a offert un petit poster avec les images et les noms des poissons qu’on peut trouver dans le coin. Les enfants ne le lâchent plus et sont désormais persuadés d’avoir découvert une nouvelle espèce, ne trouvant pas sur le dépliant un poisson aperçu lors d’une plongée !
Aujourd’hui, nous avons offert à nos 2 grands un nouveau baptême de plongée. Toute la matinée, accompagnés de leur instructeur francophone ils ont appris quelques bases théoriques importantes, fait des exercices en piscine puis une plongée chacun toujours sur le récif de Ras Um Sid. Après 2 nuits passées sur le parking devant le club de plongée, nous décidons de quitter Sharm Al Sheik pour rejoindre le parc national de Ras Mohamed, la pointe la plus au sud du Sinaï. Nous reviendrons dans 3 jours car nous avons réservé 2 nouvelles plongées à partir d’un bateau cette fois-ci. La recherche d’eau pour nos réservoirs nous retarde un peu et nous arrivons devant l’entrée du parc alors qu’il est déjà fermé. Les militaires à l’entrée ne veulent pas nous laisser passer, mais après 45 minutes de discussion, d’appels à un ami qui parle anglais et de sourires, ils finissent par nous autoriser l’accès en nous faisant promettre de revenir demain à la gate pour payer le droit d’entrer au parc. Mais nous nous cassons les dents un peu plus loin devant d’autres gardes (ceux du parc ?) qui refusent catégoriquement que nous entrions avec notre camping-car. Re-45 minutes de discussion mais cette fois-ci c’est non. Nous ressortons du parc et nous posons sur un terre-plein juste à côté de l’entrée. Nous n’avons pas bien compris les échanges, ils nous parlent d’une autorisation pour le véhicule qu’on doit aller demander à 150km de là… c’est pourtant un coin recommandé par de nombreux voyageurs motorisés. Bon, on n’en saura pas plus pour aujourd’hui, on retentera demain !