Excursion magique au Wadi Rum !
Il est 8h ce dimanche 15 septembre, lorsque nous prenons possession de nos 4 dromadaires. Renaud et moi savons que nous n’en raffolons pas, mais les enfants nous avaient demandé si « un jour pendant le voyage » ils pourraient faire une balade à dos de dromadaire. Alors dans un décors tel que le désert du Wadi Rum… pourquoi pas ? Martin monte avec moi, ce qui n’est pas très confortable, mais nous nous amusons bien pendant la petite heure que dure la balade. Louise monte la bête qui semble dominer le groupe, toute fière c’est elle qui mène en tête notre petit convoi (au grand désespoir d’Eliott, évidemment…). A la descente, la selle de ma monture bascule en arrière et je me retrouve les 4 pattes en l’air, Martin sur le ventre, dans un fou-rire général.
Nous nous apercevons rapidement que nous avons réservé exactement le même tour qu’il y a 7 ans. Qu’importe, nous avions adoré et ça ne nous dérange pas du tout. La seule différence, c’est la fréquentation touristique qui a explosé. Nous en parlons un peu avec notre guide, qui se désole également : les camps « de bédouin » se sont multipliés derrière tous les rochers, laissant bien souvent des traces de leur passage : ici la structure d’une tente qui rouille, là un évier abandonné ; sur la grande dune de sable rouge, où nous nous essayons au sandboard (surf sur sable ?) nous sommes une dizaine de 4x4 en même temps. Je tente de demander à notre guide s’il ne connait pas une autre dune moins fréquentée mais qui dit tourisme de masse dit programme imposé. Il y a certainement moyen de faire différemment, mais là nous sommes un peu coincés. Nous avons voulu passer par le Visitor Center pour réserver notre excursion, pensant que cela fonctionnait comme une sorte de coopérative, c’est-à-dire au bénéfice des chauffeurs, guides et propriétaires de dromadaires. Nous apprenons malheureusement que c’est plutôt une structure gouvernementale qui ne reverse qu’une partie de ses bénéfices aux bédouins du wadi rum. Raté !
Mais nous ne boudons pas notre plaisir. A part sur la grande dune il n’y a pas tant de monde que ça, nous sommes seuls sur plusieurs sites et surtout le paysage est tellement beau qu’il fait oublier ces petits désagréments ! Enfin quand je dis le paysage… je devrais plutôt dire les paysages tellement ils sont riches et variés ! Des dunes de sable, des roches noires, des canyons, des rochers ocres, des arches sculptées par le temps… Et que dire de la couleur du sable qui va d’un blanc étincelant à un rouge puissant en passant par toutes les nuances de rose et d’orange… on ne s’en lasse pas ! Le Wadi Rum nous dévoile son histoire, également : des inscriptions et pétroglyphes datant de plusieurs milliers d’années, des traces du passage de Lawrence d’Arabie lors de la révolte arabe au début du XXème siècle, des sources qui étaient des lieux de rassemblement lors du passage des caravanes dans le désert… Nous passons une excellente journée et les enfants sont aussi conquis que nous.
Le soir, notre chauffeur nous dépose à notre campement. Nous avons une grande tente pour nous 5, une dizaine d’autres touristes sont répartis dans les autres tentes et nous nous rejoignons le soir sous la grande tente commune pour diner. Le poulet et les légumes ont été cuits dans une grosse marmite recouverte de sable pendant 2 heures, une spécialité bédouine. Nous nous régalons et nous installons ensuite sur des matelas installés dehors autour d’un feu de bois, pour écouter nos hôtes jouer du luth et chanter quelques chansons traditionnelles. Ils nous proposent de chanter chacun à notre tour une chanson dans notre langue. Les enfants choisissent de se lancer dans « à nos souvenirs » de 3 cafés gourmands… et Louise se retrouve finalement seule à chanter, lâchée par son grand frère 😉 Elle insiste ensuite pour qu’on entonne un joyeux anniversaire un peu en avance pour Renaud qui aura 1 an de plus demain. Du coup il a droit à la version arabe, anglaise, italienne et lituanienne de la chanson… original !
Lundi 16, nous quittons le campement vers 8h et retrouvons notre camping-car. Nous trainons un peu puis prenons la route pour Petra. Nous repérons les lieux pour le lendemain, puis cherchons à faire quelques courses pour préparer un pique-nique. Pas si facile, dans cette ville très touristique, les petits « supermarkets » ne vendent pas de pain ni de fruits et légumes. Du coup, nous tournons un bon moment dans la ville et finissons par nous poser vers 19h… un peu tard pour cuisiner un gâteau d’anniversaire digne de ce nom, j’improvise donc un double pancake fourré au Nutella, aux bananes et au lait concentré. Pas très light mais impeccable pour y souffler ses 40 bougies.
40 ans à Petra, on s’en souviendra !