Ca ne partait pourtant pas très bien…
Après avoir terminé mon article jeudi soir, nous sommes allés nous poser sur le parking du téléphérique permettant de rejoindre les Cinque Torri, notre projet pour le lendemain. Alors que Renaud est en train de faire une manœuvre pour nous garer, un homme s’approche de nous avec un grand sourire. C’est une famille de voyageurs, les « sur les routes de l’Amérique du sud en famille », qui a reconnu notre logo ! Nous surmontons notre fatigue de la journée pour passer une agréable soirée en leur compagnie, tous au chaud dans notre camping-car 😉
Le lendemain matin, il pleut lorsque nous nous réveillons. Le temps de trainer au petit dej et de faire l’école et vers 11h30 le ciel semble se dégager. C’est le moment de sortir ! Oui mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas… Autant hier les enfants nous ont impressionnés durant la randonnée, autant aujourd’hui l’un des 3 est récalcitrant. Mais genre VRAIMENT récalcitrant, à ne pas vouloir s‘habiller, à pleurer à chaudes larmes qu’il ne veut plus jamais marcher de sa vie. Nous trouvons un compromis : alors que nous avions l’intention de monter en télésiège et de descendre à pied, nous ferons finalement l’aller-retour en télésiège, avec une pause déjeuner au restaurant du refuge. L’ambiance familiale n’est pas au top, mais nous finissons par y aller. Le paysage est très beau, il y a un musée à ciel ouvert au sommet, qui retrace l’histoire de la région pendant la 1ère guerre mondiale. Mais impossible de le visiter, les pleurs recommencent dès les 100 premiers mètres, sur le mode « je savais qu’il faudrait encore marcher ! » « moi je reste là et je ne bougerai pas d’ici ! ». Patiente comme je suis dans ce genre de situation, j’ai bien du mal à rester dans la parentalité positive et bienveillante. Bref, nous abrégeons et allons directement au restaurant. Le retour (en télésiège, donc !) se fait alors que des nuages sombres s’amoncellent au dessus de nos têtes. Le timing était parfait ! Nous quittons notre bivouac pour rejoindre le col de Tre Croci, d’où nous prévoyons une grosse randonnée demain pour nous rendre au lac de Sorapis. L’enfant est toujours braqué… ça promet !
6h45, nous réveillons les enfants en douceur. Comme prévu malgré les longues discussions de la veille au soir, la crise continue. Cette fois pas de négociation, nous jouons la carte de l’autorité parentale : tu viens avec nous, un point c’est tout ! Le départ se fait donc dans la joie et la bonne humeur, comme vous pouvez vous en douter ! L’ambiance se détend pourtant rapidement, notamment grâce à la recherche d’une « cache » originale planquée dans un bunker encore aménagé de la 1ère guerre (il nous arrive de faire du géocaching, je vous laisser chercher si vous ne connaissez pas mais c’est vraiment sympa pour découvrir des endroits insolites !). La randonnée se passe ensuite super bien, et pourtant il y a certains passages qui montent raides, d’autres qui sont très étroits avec le vide à quelques centimètres de nos pieds ! L’arrivée au lac Sorapis est magique. Quelle couleur incroyable ! Un bleu laiteux dû à des sédiments du glacier qui le surplombe… ça valait bien tous les efforts fournis pour y parvenir ! Nous trouvons un endroit sympa en hauteur pour profiter de la vue sur le lac pendant notre pause pique-nique. Le retour se passe très bien, les jambes sont un peu lourdes mais les enfants sont encore plein d’énergie ! Moi un peu moins… Bilan de la journée : 15km de randonnée avec des paysages incroyables, partis à 7h30 du camping-car, nous sommes de retour à 15h30. Je pense que tout le monde va bien dormir ! Et nous avons promis de ne plus faire de randonnée en montagne jusqu’à la fin du mois d’aout 😉 Pendant que j’écris ces lignes, Renaud est en train de chercher une activité à faire avec les enfants, genre Aquapark pour contrebalancer les efforts qu’ils ont fournis ces derniers jours..
Ah oui car notre bateau est encore décalé de 2 jours (départ le 8 aout... inchallah'), donc on a encore un peu de temps à passer en Italie du nord !