Le départ de la loose...
Il faut bien l’admettre, parfois les choses ne tournent pas comme on le voudrait. Et ce n’est pas toujours facile à digérer. Petit rappel des faits :
- Le 5 juin, nous partons de chez nos parents dans le vaucluse et nous arrêtons faire une bise à ma famille dans la drôme. Une porte claque, Martin se casse (méchamment) le doigt. 3 jours d’hospitalisation, et nous restons 3 semaines dans la région pour ses soins.
- Le 29 juin, nous redisons au-revoir à nos parents dans le Vaucluse et partons pour l’Italie.
- Le 1er juillet, stop aux urgences de Gênes : Martin a une forte fièvre et des vomissements qui l’empêchent d’absorber le paracetamol. Ils diagnostiquent une sorte de gastro.
- Le 5 juillet, stop aux urgences de Pise : la fièvre de Martin ne tombe pas, ça commence à faire long. Ils envisagent la maladie (rare et grave) de Kawazaki et lui font plein de tests. La fièvre tombe rapidement, mais ils nous gardent 4 jours en observation. A notre grand soulagement ils restent finalement sur le diagnostic du virus, mais s’inquiètent pour son pouce dont ils n’aiment pas l’aspect. Il pourrait être infecté. Martin est mis sous antibiotiques et nous enchainons les consultations orthopédiques avec radios. L’os a bougé, et le petit os qui permet la croissance de la phalange semble brisé ce qui veut dire que le bout de son doigt sera atrophié (ou tordu) ; ils nous envoient consulter un spécialiste pédiatrique sur Florence.
- Pendant notre petit séjour à l’hôpital, le frigo nous lâche et semble impossible à réparer malgré tous les efforts de Renaud (modèle trop ancien)
- Quelqu'un essaie de s'introduire dans le camping-car : les 2 serrures des portières sont explosées et une fenêtre est cassée.
- Notre bateau qui devait partir de Trieste le 12 juillet part finalement le 11, et l’hôpital a pris RDV pour nous auprès du spécialiste le 10.
Autant vous dire que le stress est bien monté ces derniers jours !
Le 9 juillet, nous essayons de régler les problèmes liés au camping-car avec notre assurance. Ça ne semble pas gagné pour trouver les pièces rapidement, et l’assurance nous préconise de rentrer en France pour gérer la partie serrures ! Par sécurité, nous parvenons à décaler le bateau à fin juillet, ça nous laisse un peu d’air pour gérer tout ça.
Hier (jeudi 10), nous sommes allés à la consultation à Florence. Après 3h d’attente, le spécialiste confirme que l’os a bougé, mais est plutôt confiant sur la croissance du pouce. En revanche si ça reste comme ça, Martin pourrait perdre en mobilité. 2 solutions selon lui : réopérer immédiatement, ou bien ne rien faire et attendre 1 ou 2 ans de voir comment sa croissance osseuse fait évoluer les choses. Mais entre-temps, il faut se débarrasser de l’infection. Il me conseille de revenir la semaine suivante pour décider.
J’ai le moral dans les chaussettes quand je reviens au camping-car. On dirait que le sort s’acharne sur nous ! On ne sait plus vraiment quoi faire. Évidemment on ne partira pas tant que l’infection est toujours présente mais pour le reste ? Est-ce qu’on poursuit le suivi ici à Florence ? On répare où le camping-car ? Est-ce qu’on retarde le voyage ? On fait quoi avec le frigo ? On avait hésité avant de partir à le changer pour un frigo à compression, plus adapté pour l’Afrique mais qui, en plus d'être cher, nécessitait de changer toute notre installation électrique…
Ça fait trop de décisions à prendre pour aujourd’hui et une chose est certaine, je suis bien décidée à visiter Florence, ça rattrapera un peu cette journée pourrie ! Il est à peine 16h, nous allons nous garer sur l’un de ces affreux parkings pour camping-car avec dans l’idée d’aller manger un morceau en ville. Pendant les 20mn de route, Martin s’endort comme une masse sur la banquette. Avec les derniers jours qu’il vient de passer, il doit récupérer donc on le laisse dormir. Il se réveille à 18h30, je ne verrai pas Florence aujourd’hui ☹. Je suis au bout de ma vie, ça fait presque 1 semaine que je suis enfermée dans un espace clos (chambre d’hôpital ou camping-car). Et puis je désespère d’arriver à partir un jour ! Du coup, j’envoie un peu bouler ma princesse quand elle me demande de jouer avec elle.
« Mais maman, l’important dans ce voyage, c’est pas la destination, c’est qu’on soit tous ensemble, non ? Alors ça sert à rien qu’on soit tous énervés les uns contre les autres » … Louise, l’adorable anti-stress de la famille 😉.
Allez, on fait tous une partie de cartes, on mange enfin des bonnes pizzas à coté de l’affreux parking et on va aller se coucher, ça ira mieux demain…